Weirdtown
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Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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La cloche retentit dans la salle de classe. Tous les élèves s’empressaient de quitter la classe. Tous, sauf une. La jeune Maria Torres avait l’habitude de quitter la dernière pour bien ranger son sac avant le départ. Tous les jours, elle faisait le recensement de ses effets personnelles. Ordinateur ? Dans le sac. Carnet de feuille blanche ? Dans le sac. Trousse ? Dans le sac. Cahier de note super important qui contenaient toutes ses recherches sur la ville de Wierdtown ? Dans le... Mais, attendez une minute.

Le cœur de l’adolescente s’arrêta net. Son sang se figea net, ses pupilles se contractèrent. Puis, en moins de deux, elle vida tout le contenu de son sac à dos sur le sol de la classe. Elle fouilla à trois reprise, mais il n’y avait rien à faire. Le cahier avait disparu.

« Je suis dans la misère » chuchota-t-elle, les yeux presqu’aux larmes.

Dans ce cahier se trouvait toutes les hypothèses qu’elle devait explorer pour prouver que cette ville n’était qu’une supercherie. En deux ans, elle avait consigné plus d’une centaine d’anomalies que ce soit d’ordre gravitationnelle, de physique, de chimie ou dans le domaine animalier. Elle y avait consigné quelques pistes de recherche pour donner des explications rationnelles à ces événement étranges. Si jamais quelqu’un tombait sur ses notes, qui sait ce qu’elle pouvait risquer. Allait-elle finir en prison ? Allait-elle se faire enlever et la torturer jusqu’à ce qu’on lui enlève l’envie de découvrir la vérité ? Elle pensait que le pire pouvait arriver.

« adelante, piensa… piensa », murmura la jeune fille tout en fermant les yeux et se pinçant l’arête du nez. « Le musée ! »

Le matin, il y avait eu une sortie scolaire au musée. Maria se souvenait très bien qu’elle en avait profité pour en apprendre un peu plus sur la ville. Elle se revoyait écrire en lettres attachées avec son stylo rouge, puisqu’elle avait perdu le bleu la veille et qu’elle n’avait pas pu s’en procurer un autre. Il devait surement se retrouver dans les objets perdus de la place ! Il ne fallait pas perdre de temps. Le soleil allait bientôt se coucher. Et bien qu’elle ne croyait pas en l’existence des boss, la peur des autres sur la menace d’El Coco avait déteinte sur elle.

Cependant, plus elle s’approchait du musée, plus les événements de la journée lui revenaient en mémoire. Il y avait beaucoup de monde cette journée là et elle avait été distraite quelques fois par des garçon de sa classe qui faisait des bêtises, menaçant de détruire des œuvres précieuses. Elle aurait peut-être pu le perdre là ? Non, elle se revoyait le lire en sortant de l’édifice. C’est alors qu’elle se souvenue. Derrière, dans ce qui semblait être un petit jardin, quelqu’un l’avait poussé et elle avait tombé. Comme l’enseignant était sur le point de partir, elle s’est vite relevé pour rejoindre le groupe. Oui, le carnet serait sans doute là, elle en était certaine.

Elle pris une heure à fouiller les lieux, mais elle ne vit rien. Le ciel allait bientôt se noircir et le stress ne l’aidait pas à réfléchir. Elle s’écroula alors sur le sol.

« Mierda. Pour le coup, je suis fichue. »

Dernière édition par Torres Maria le Lun 13 Mar - 19:13, édité 1 fois
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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Aujourd’hui encore, on avait confié une mission au jeune policier. Une sortie scolaire avait eu lieu au musée, et il devait s’assurer que tout restât dans l’ordre. Cela n’avait rien de palpitant ni de dangereux, mais jamais Diego ne se plaindrait d’accomplir son devoir. La journée serait sans doute plus reposante que d’autres en fin de compte. Dire que dans un passé proche, il avait assisté lui aussi à des sorties scolaires, en tant qu’élève. Désormais, il était adulte et avait même son gagne-pain. Quelque part, il regrettait ses années études. Ce temps de l’insouciance, ce temps où tout allait encore bien avec sa famille. Plus le temps passait, plus il se disait qu’il faudrait d’ailleurs mettre les choses au clair. Toujours était-il qu’il en manquait encore le courage ; plus que tout craignait-il la confrontation avec son père.

Ces derniers temps, sa curiosité naturelle couplée à son envie d’aventures avaient refait surface. Quand bien même le poids de la décision d’un départ de la ville serait lourd, il devait lui-même admettre qu’il y avait beaucoup de choses étranges ici. Existait-il des créatures dans le monde extérieur ? Des boss comme ici ? Le jeune homme en doutait fortement, tout comme il soupçonnait ces phénomènes de perte de mémoire comme étant uniques à Weirdtown. S’il n’osait pas exprimer ses questionnements de vive voix, il pensait qu’il serait peut-être temps un jour de percer les mystères de sa ville natale. Y arriverait-il ? La tâche serait vraisemblablement difficile s’il restait isolé. Mais à qui se fier ?

La visite des lycéens s’était passée sans grands encombres. Toutefois, le jeune policier avait percuté une adolescente en allant dans les jardins. « Excusez-moi. » avait-il fait. Remarquant que la jeune femme avait laissé tomber un carnet, Diego s’était hâté de le ramasser. Alors qu’il s’apprêtait à le rendre à sa propriétaire, il était trop tard car cette dernière était déjà partie. Le jeune homme avait légèrement froncé les sourcils, puis avait reporté son attention sur le carnet. Le feuilletant, il se demanda tout d’abord si c’était correct, s’attendant presque à y trouver des histoires de cœur. La vérité était pourtant toute autre.

Il s’était assis sur un banc, et l’avait lu attentivement. Il lisait les écrits d’une jeune femme sceptique de ce monde, n’étant probablement pas une native de Weirdtown. Le policier n’aurait su dire pourquoi, mais cela avait capté tout son intérêt. Il y avait des théories – peut-être un peu osées – sur les créatures. Qui donc penserait ainsi ici ? Si le jeune homme avait quelques réserves sur certaines des affirmations du carnet, nul doute qu’il venait de faire une trouvaille et se jurait de n’en parler à personne.

Il était resté au musée jusqu’au crépuscule, s’attardant un peu pour contempler les œuvres d’art. Il ne devrait pas pourtant. Même s’il était policier, El Coco rodait telle une menace pour le moment invisible. Un bruit dans la pièce d’à côté attira toutefois son attention. Il aperçut une jeune femme désespérée. S’agirait-elle de celle qu’il avait percutée dans le jardin ? Il n’en était pas sûr, n’ayant pas eu le temps de l’apercevoir. S’avançant de quelques pas, le jeune policier espérait qu’elle ne serait guère intimidée par son uniforme. Devait-il d'ailleurs la tutoyer ou la vouvoyer ? Il n'y avait pas longtemps qu'il avait été lycéen, la différence d'âge n'était pas si grande. Mais peut-être que le vouvoiement était plus sérieux.

« Je peux vous aider ? » demanda Diego avant d’ajouter, « Avez-vous perdu quelque chose ? »
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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Maria prit quelques instants pour se ressaisir. Elle n’était pas une personne attachée aux biens matériels, mais ce carnet était différent. Elle le traînait partout et la moindre petite observation y était religieusement inscrite. Si elle ne le retrouvait pas, cela voulait dire qu’elle devrait recommencer depuis le début et que cela l’obligerait à rester plus longtemps dans cet endroit sordide. Chaque jour, il y avait quelque chose d’étrange qui se passait. Si ce n’était pas une personne au milieu de la rue, désorientée par des pertes de mémoire, c’étaient des apparitions de créatures loufoques. Combien de temps encore la jeune adolescente allait pouvoir supporter tout cela ? Elle ne le savait pas et sa famille lui manquait horriblement.
 
La Colombienne se releva alors. Elle ne pourrait certainement pas retrouver quoi que ce soit assise au milieu d’une salle de musée. Après une bonne inspiration, Maria ferma les yeux pour se concentrer, tout en attachant ses cheveux en une tignasse au sommet de son crâne. Cela l’aidait à réfléchir, puisque ses cheveux n’étaient plus une source de distraction.
C’est alors qu’elle sentit une présence près d’elle. Lorsqu’une voix l’interpella, Maria se retourna pour y découvrir un agent de police. À son habitude, lorsqu’elle rencontrait une nouvelle personne, elle ne pouvait pas s’empêcher de faire valser son regard sur les moindres détails. Un uniforme de policier, une peau clair. Un visage assez jeune ; elle ne lui donnait pas plus de 23 ans.
 
Puis, il y avait ce regard. Maria se figea à la vue de ses iris rouges, inhabituels. Ce n’était pas a proprement dit à cause de la peur, mais elle devait aller chercher une explication scientifique à cela. Ce phénomène était courant chez certaines espèces animales qui souffraient d’albinisme. On pense surtout aux lapins blancs. Mais chez l’espèce humaine, on n’avait jamais vu cela, du moins, pas à sa connaissance. Que pouvait expliquer cela ?
Elle ne put poursuivre ses réflexions, car le jeune homme se mit à lui parler. Les joues de Maria se tintèrent de rouge, honteuse d’avoir manqué de respect en le dévisageant ainsi. Elle ne pouvait même pas estimer le temps que ce regard avait duré, en espérant qu’il n’avait rien remarqué.
 
« Oui, Monsieur l’Agent, j’ai perdu…. » commença Maria, laissant sa phrase suspendue dans les airs. C’est alors que son attitude changea.
 
Pour conserver ses secrets, Maria tenta d’imiter ces filles niaises dans sa classe, un peu trop superficielle. La Colombienne dévia le regard, tout en replaçant une mèche de cheveux qui était tombée derrière son oreille.  
« Vous allez trouver cela idiot » reprit-elle « j’ai perdu mon journal intime et j’ai bien peur que mes collègues de classe l’aient retrouvé. Vous savez… a quel point les autres peuvent s’en servir pour se moquer. Cela ne doit pas faire si longtemps que vous avez quitté le lycée, je me trompe ? Vous devez me comprendre ? »
 
Elle reposa son regard sur l’agent de police et eut un déclic.
 
« Au fait, je vous ai vu aujourd’hui, surveiller le musée ! Vous ne l’auriez pas vu, par hasard ? » Elle mima avec ses mains, « C’est un petit carnet grand comme ça, jaune-orange. »
 
Puis, pour terminer son numéro de jeune fille naïve, elle lui fit un léger sourire, plein d’espoir. En vrai, cela était horrible de se mettre dans la peau de ce genre de personne. Elle se trahissait elle et son intelligence. Elle devait avouer que c’était un plan idiot, mais quand on doit réfléchir vite, cela ne donnait pas beaucoup de marge pour évaluer l’efficacité et la pertinence d’un plan. Et comme il était trop tard pour faire marche arrière, il ne restait plus qu’à prier que toute cette mascarade fonctionne.
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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Le policier trouvait l’attitude de la jeune fille étonnante. Pourquoi la dévisageait-il ainsi ? Diego ne broncha pas, bien qu’il fût tenté de dire quelque chose afin de briser le silence. Non pas que la situation le mît particulièrement mal à l’aise, il se demandait surtout quelles étaient les pensées de son interlocutrice à son égard. Était-elle effectivement intimidée par son uniforme ? Cela semblait être l’hypothèse la plus plausible aux yeux du jeune policier. Néanmoins, par diplomatie, il décida de ne faire aucune remarque à ce sujet. Il se racla tout de même légèrement la gorge pour attirer l’attention de l’adolescente distraite.

La scène qui suivit lui parut surréaliste, à lui qui avait lu le journal. Il eut même un instant de doute, s’agissait-il de la bonne personne ? Oui, il se souvenait l’avoir accidentellement percutée. Tout comme il avait bien vu le journal tomber de ses affaires. Le policier comprenait en outre que son interlocutrice jouait la comédie. Peut-être ne souhaitait-elle pas attirer l’attention sur ses écrits ? C’était une possibilité, surtout en prenant compte de la teneur de ses propos. Fort heureusement pour elle, elle n’était pas tombée sur une personne malveillante qui la dénoncerait, plutôt sur un jeune homme curieux des idées nouvelles.

« Un journal intime vous dites ? » demanda le policier d’un air entendu.

Il lui faisait comprendre qu’il n’était pas dupe. Il savait qu’elle n’était pas aussi naïve qu’elle le prétendait, qu’elle était bien plus intelligente qu’elle ne le laissait paraître. Jouer ainsi la comédie pour ne pas attirer l’attention était en outre un geste très malin de sa part, et sans doute serait-il tombé dans le panneau s’il n’avait pas lu le journal. Il était étrange de s’entendre dire qu’il avait quitté le lycée depuis peu, mais c’était pourtant bien vrai. Ces années étaient encore bien fraiches dans sa mémoire et sans doute aurait-il pu compatir de quelconques agissements puérils de la part de camarades de classe.

Mais que fallait-il donc faire ? Un autre agent aurait peut-être conservé le carnet pour l’étudier en détails. Les théories sur les créatures qui semblaient plus être un sujet d’expérimentation pour la jeune femme sceptique étaient tout de même à ne pas prendre à la légère. C’était également son travail de les protéger, bien qu’il n’eût aucune affinité particulière avec elles ; les créatures restaient toutefois des habitantes de Weirdtown au même titre que les autres. Tout n’était néanmoins pas à jeter, et certaines recherches sur d’autres sujets restaient toutefois intéressantes. Et puis, quels dangers pouvaient bien représenter une lycéenne ? Haussant légèrement les épaules, Diego tendit le carnet à la jeune femme.

« Je crois effectivement que ceci vous appartient. »

Diego était gentil, peut-être trop certains diraient. Puisque le carnet avait été en sa possession, la lycéenne se douterait-elle de quelque chose ? Qu’il l’avait lu par exemple ? Le policier comptait bien lever le voile de mystère sur ce sujet si elle n’avait pas déjà compris quelques instants plus tôt qu’il s’avait déjà. Et c’est ce qu’il fit immédiatement.

« Vous devriez faire plus attention. » il marqua une pause, « Vous ne venez pas d’ici, je me trompe ? »

Elle aurait compris le sous-entendu caché derrière sa première phrase. S’offenserait-elle qu’il eût lu son journal ? C’était une possibilité. Au moins s’était-il montré honnête depuis le début, il espérait qu’elle en ferait de même. Pour se poser de telles questions, la lycéenne ne pouvait que venir du monde extérieur, c’était évident.

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Maria se trouva ridicule à jouer cette comédie. Depuis combien d’année avait-elle observée les filles de sa classe tout en se promettant de ne jamais être comme elles ? Elles étaient superficielles, stupides et égoïste. Ce n’était pas ce qu’elle voulait être, loin de là. Puis la voilà, à la première occasions, endosser leur apparence et leur manie se disant qu’une fille simple d’esprit serait la meilleure option pour passer inaperçu et cacher tout soupçon.
 
Peut-être que Maria était moins intelligente qu’elle le croyait finalement. Bien que cela relevait plus du manque d’expérience qu’à l’intelligence, la jeune colombienne ne pouvait pas s’empêcher de se dévaloriser lorsqu’elle ne se trouvait pas à la hauteur. Après tout, elle aurait dû prévoir que la personne qui trouverait ce carnet allait l’ouvrir pour au moins savoir à qui il appartenait, le menant ainsi à en lire davantage guidé par la curiosité. La jeune fille ne s’était pas préparé à cela. C’est pourquoi elle se trouvait encore plus idiote lorsque le policier, tout en lui tendant le carnet qui était bel et bien le sien, lui fit comprendre qu’il savait que ce n’était pas simplement un journal intime. Elle le sentait au ton de son interlocuteur, et à son regard. Encore ces yeux rouges dont elle avait du mal à s’expliquer et qui mériterait une place dans ce carnet.
 
« Oui, c’est bien celui-ci ! » affirma la colombienne. « gracias ! »
 
La couleur particulière de son carnet lui permettait de le reconnaître en un seul regard. Puis, elle vit le marque page qui n’était pas du tout au bon endroit. Cela confirmait bel et bien les impressions et les sous-entendus. Allait-elle s’offenser ? Oui, un peu. Après tout, on venait d’entrer dans son intimité, mais le policier semblait si courtois que cela calmait son malaise. Et puis, il avait eu la bonté de le lui rendre. S’il n’avait pas été en publique, elle l’aurait certainement bombarder de questions, mais elle devait continuer sur son rôle, afin d'éviter d'attirer des oreilles indiscrète, s’il y en avait, on était jamais assez prudent.
 
Elle prit le carnet que lui tendait le policier. Avant que celui-ci ne relâche sa prise, Maria planta son regard dans les yeux de l’homme avant de dire :
 
« J’y tâcherai, agent Pastor. » elle avait lu son nom sur sa plaque. « Non, cela ne fais qu’une couple d’année que je suis ici. » elle sourit faiblement, une lueur de nostalgie traversant son regard. Elle s’ennuyait de sa Colombie. « Il m’est difficile encore de m’habituer à cette ville. J’ai l’impression de ne pas être à ma place, mais en même temps que j’ai quelque chose à faire ici. »
 
Elle regarda son carnet, se remémorant quelques hypothèses qu’elle y avait inscrites. Sur la manière dont elle était arrivé à la ville, comment les gens pouvaient se comprendre sans parler la même langue…
 
Elle regarda autour d’elle, se demandant si le policier n’avait pas mieux à faire que de discuter avec elle, mais Maria était curieuse. Il semblait, au vu de ses observations que le policier était né ici, ou faisait partie de cette mascarade. « Vous en pensez quoi, de cette ville ? »
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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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L’adolescente avait compris les sous-entendus, aussi cessa-t-elle de jouer la comédie. Il avait remarqué qu’il avait attiré toute son attention, mais en ignorait les raisons exactes. La curiosité naturelle du policer était-elle déplacée ? Sans doute n’aurait-il pas dû lire ce carnet, mais il ne pouvait s’empêcher d’en trouver le contenu des plus intéressants. Il avait bien envie d’interroger la lycéenne à ce sujet. Il trouvait d’ailleurs que cette dernière prenait bien la nouvelle. Elle n’était pas bête, et savait sans aucun doute qu’il aurait déjà agi s’il avait été malveillant. S’ils ne partageaient pas les mêmes opinions sur les créatures, ils avaient un point commun : cet esprit rationnel leur empêchant de croire en une magie ou une divinité quelconque. Et surtout, un esprit qui les poussait à chercher des réponses. Des forces étranges se jouaient ici, et Diego était persuadé qu’il était tout à fait possible – bien que difficile sur de nombreux points – de découvrir ce qui se tramait dans l’étrange ville de Weirdtown.

Son interlocutrice lui demanda ce qu’il pensait de la ville. Le jeune homme resta un instant pensif. Oui, il affectionnait Weirdtown, comment pourrait-il en être autrement de la ville qui l’avait vu naître et grandir ? Pourtant, le policier ne se voilait pas la face, il y avait de toute évidence des mystères à résoudre. D’un point de vue d’une personne venant de l’extérieur, la ville n’avait sans doute rien de normal.

« Weirdtown est mon chez moi, j’ai toujours vécu ici. » affirma Diego, « Mais aux récits des gens qui viennent de l’extérieur, je comprends que cette ville est bien étrange. » poursuivit-il, « Avez-vous déjà croisé la route d’un boss ? El coco par exemple ? Je me demande qui il est réellement. » il marqua une pause, « Aussi, beaucoup prient une divinité ici, mais je n’y crois pas. Je pense qu’il doit y avoir du rationnel derrière tous ces mystères. »

En cet instant, le policier n’avait pas peur de divulguer ses opinions personnelles. Après tout, il avait lu le journal ; c’était la moindre des choses que d’offrir à la jeune femme une réponse des plus honnêtes. Diego avait beau être un natif de Weirdtown, au final, il ignorait beaucoup de choses sur sa propre ville. Qui étaient réellement les boss ? D’où venaient-ils et quelles étaient leurs intentions ? Pourquoi certains paraissaient-ils si surpris à la vue des créatures ? Et surtout, il y avait cette histoire de mémoire fluctuante que Diego avait notamment vue chez son propre père. Son interlocutrice avait-elle des souvenirs de sa vie d’avant ? Rien n’était moins sûr. Le jeune homme se demandait en outre pourquoi les personnes arrivant à Weirdtown avaient cette tendance à oublier leur passé. Lui qui ne désirait que des réponses, se posait beaucoup plus de questions au fil du temps.

« Je comprends très bien ce que vous ressentez. J’aimerais partir, mais ma vie est ici. » il marqua un instant d’hésitation, « Avez-vous des souvenirs de là où vous venez ? De vos proches ? J’espère ne pas être indiscret en posant ces questions, mais je remarque que la mémoire des personnes qui arrivent ici tend à se détériorer. »

De son naturel taciturne, il était bien rare que Diego parlât autant. En l’occurrence, c’était plus fort que lui, la lycéenne ayant piqué sa curiosité. Beaucoup de personnes se laissaient vivre une fois arrivés à Weirdtown – sans que Diego ne les jugeât. Cette perte de mémoire était utile pour ceux qui souhaitaient refaire leur vie ici, mais injuste pour les autres de son point de vue. Il se demandait en conséquence si les habitants de sa ville avaient réellement un libre-arbitre.

« Pardonnez, quel est votre nom ? »

Le policier se rendait compte qu’égaré dans ses réflexions, il ne connaissait toujours pas l’identité de son interlocutrice.

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Depuis son arrivé dans la ville de l’étrange, la douce Maria n’avait jamais réellement pu discuter de ses observations, ses hypothèses ou ses craintes. Elle gardait tout pour elle, car personnes n’était réellement réceptif. Certains était trop habitué à la ville et tout ce qui sortait de l’ordinaire devenait leur quotidien, d’autres se fichaient tout simplement de ce qui pouvait se passer dans cette ville. Il y avait bien une exception, mais elle n’avait jamais réellement compris les intention de son acolyte. Alors, voir ce jeune policier s’intéresser de près ou de loin à la ville et à ce que la colombienne pensait, était dans le domaine du nouveau. Pouvait-elle réellement faire confiance en l’agent Pastor ? La naïveté de Maria osait croire que oui. Il n’y avait aucune malice chez son interlocuteur.
 
Lorsque celui-ci annonça que Weirdtown était sa ville natale, une lueur d’admiration fit briller le regard de la petite scientifique. Maria avait pu croiser on ne sait combien de natif de la ville, mais elle n’avait jamais eu de réel discussion avec l’un de ceux-ci.
 
« ¡ Madre de Dio ! » s’exclama Maria. Elle n’était pas du tout croyante, mais la culture mène à certaines expressions. « Ceci explique donc cela » laissa-t-elle échapper tout en s’avançant pour observer de plus près le policier. De sa main droite, elle replaçait les lunettes ronde sur son nez, comme si cela l’aidait à faire le focus.
 
Elle se rendit compte de ce qu’elle faisait, analyser encore une fois la personne avec qui elle parlait. Cette manie ne lui échappera jamais. « Veuillez pardonner mon enthousiasme. » finit-elle par dire. « Il n’est pas commun de voir une personne se poser toutes ces questions. Pour ma part, je préfère ne pas chercher à savoir si les boss existent réellement, du moins, pour le moment. El Coco, et les autres, semblent très dangereux et ce n’est pas du haut de mon mètre cinquente-cinq que je vais pouvoir me défendre face à eux. » C’est alors qu’elle se demanda pourquoi une personne qui avait toujours vécu dans cette ville remettait certaine chose en question. Après tout, cela n’était-il pas sa normalité ? Maria avait-elle sous-estimé toute l’ampleur des mystères de cette ville ?
 
Elle plongea son regard interrogateur dans celui de son interlocuteur « Comment se fait-il que vous doutiez de la sorte ? »
 
Elle appréciait beaucoup la sincérité du policier, et peut-être qu’ensemble, ils pourraient enquêter sur la ville. Maria devait se construire un bon réseau pour mieux avancer.
 
Lorsque le policier se mit à parler de la mémoire, Maria eut soudain un blanc de mémoire « Oui, j’ai… » Sa phrase resta en suspens. Elle voulait parler de sa Colombie natale. Lui parler de ces moments passé à la plage, ces heures à chanter et danser autour d’un feu. Lui parler de ses parents et de ses amies. Lui décrire les paysages que l’on retrouvait chez elle, mais elle eut du mal jusqu’à ce qu’elle retrouve ses esprits. « Ce n’est pas indiscret. J’ai également observé ce phénomène. J’essaie de lutter contre cela. J’écris tout dans un journal pour essayer de me rappeler. » Ce n’était pas évident pour la colombienne. L’une de ses plus grande crainte était d’oublier d’où elle venait. Si cela arrivait, oublierait-elle aussi la raison de pourquoi elle voulait partir ? « C’est vraiment étrange cette sensation. Quand j’essaie de penser à des personnes qui me sont chère, comme ma Abuela, je suis capable de revivre tous ces souvenirs, mais son visage est flou. » Maria balaya du revers de la main les souvenirs qui pouvaient surgir en cet instant, ses yeux se remplissant d’eau. Elle ne voulait pas que les larmes s’échappent.
 
Heureusement, la discussion alla dans une autre direction, la faisant rire un peu. Ils avaient oublié les bases. « ¡ Ja Ja ! Il faut croire que nous avions beaucoup de questions en tête pour oublier l’essentiel. Me llamos Maria.  » Elle tendis sa main vers l’agent de police. « Puis-je connaître le vôtre aussi ? Je comprendrais si je devais me contenter de seulement Agent Pastor. » dit-elle, en souriant légèrement.
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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Avait-il eu tort de révéler de telles informations ? Son intuition lui soufflait que non. De plus, il ne pensait pas avoir grand-chose à craindre de la lycéenne. Elle se posait des questions intéressantes, et le fait qu’elle ne voulût réellement quitter cette ville avant d’en avoir percé ses mystères prouvait une démarche intelligente de sa part. Le comportement de la demoiselle avait ainsi changé du tout au tout, et Diego retrouvait bien la personne cultivée qu’il avait perçue à travers ce carnet. Il avait cru percevoir une certaine lueur dans son regard lorsqu’il avait affirmé être né à Weirdtown, mais il ne sut la déchiffrer. Il recula d’un pas, légèrement mal à l’aise d’être dévisagé de la sorte. De son point de vue, Diego n’avait rien d’exceptionnel, n’avait-il même pas eu l’esprit pour les études au contraire de Roberto. Pourquoi doutait-il donc de la sorte ? C’était une question intéressante à poser. Le jeune policier ne s’offusquait guère de la curiosité de son interlocutrice. Il la trouvait au contraire rafraichissante.

« Mon père vient d’Espagne. » expliqua Diego, « Je me suis toujours demandé à quoi ressemble le monde extérieur. » il marqua une pause, « Mais il y a autre chose… J’ai l’impression que le degré de conscience des gens d’ici varie en fonction des individus. Peut-être qu’étant né à Weirdtown, je m’en trouve moins affecté ? Je ne saurais vous répondre avec exactitude. »

Il avait abordé un air pensif. Bien sûr, Weirdtown était sa ville natale et il s’était pris d’affection pour elle. Oserait-il franchir le pas et découvrir le monde extérieur un jour ? Peut-être. Toujours était-il qu’il restait curieux, lui aussi. Il voulait savoir quels étaient les secrets de la ville qui l’avait vu naître, percer ses mystères. Le policier s’était habitué aux phénomènes étranges et d’apparence surnaturels, il n’avait pourtant aucune explication à apporter à tout ceci.

« Je peux vous assurer que les boss existent. J’ai aperçu El coco par le passé et ne souhaite pas recroiser son chemin. » il marqua une pause, « Vous êtes sans doute sage de les éviter pour le moment. »

Le souvenir de la vision d’El coco et de sa lanterne n’avait rien d’agréable pour le jeune homme. S’il comprenait les doutes de son interlocutrice, cette dernière devrait apprendre à être prudente. Néanmoins, comme lui dire sans manquer de tact ? Ce n’était pas sans raison que le quartier hispanique était déserté la nuit ; El coco rodait. Il ignorait si tout ce que l’on racontait sur lui était vrai, s’il y avait réellement quelque chose à craindre du boss de son quartier. La peur avait toutefois pris le dessus sur un quelconque raisonnement contraire cette nuit-là. Même maintenant et en tant que policier, il ne serait guère tranquille à l’idée de recroiser sa route. Néanmoins, Diego se posait toujours des questions. Qui étaient donc ces boss au final ? Quelle était leur histoire ? Comment étaient-ils devenus des boss au juste ? Même à ce jour, il n’avait aucune réponse à tout ceci.

« Ce doit être difficile. » fit Diego avec empathie, « Je veux dire, de sentir des souvenirs précieux s’échapper. Je sais que c’est arrangeant pour certaines personnes mais cela n’en reste pas moins injuste. Vous devriez avoir le choix. »

Son père avait eu vite fait d’oublier sa vie d’antan, au grand désespoir du jeune policier. Entendre dire que certains s’accrochaient à leur souvenir faisait monter en lui un sentiment de révolte envers sa ville natale. Pourquoi les personnes venant du monde extérieur perdaient-elles leur mémoire en arrivant ici ? L’étrange était le quotidien de Weirdtown, tout semblait auréolé de mystère. Les deux protagonistes semblaient d’accord sur ce point. Néanmoins, cette amnésie collective n’arrangeait guère la situation. Avaient-ils seulement une chance d’éclairer tout ceci à la lumière du jour ? Si oui, que découvriraient-ils ?

« Je m’appelle Diego, enchanté. » fit-il dans un léger sourire.

Il avait serré la main de la jeune femme. Cette rencontre s’avérait être des plus intéressantes.

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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« Enchanté, Diego » dit Maria, en élargissant son sourire, contente de connaitre le nom de la personne à qui elle serrait la main.

C’est avec attention que Maria écoutait son interlocuteur. Elle avait de la chance que celui-ci ne prétexte pas avoir autre chose à faire pour éviter de rester avec une personne qui le dévisageait. Lorsqu’elle senti l’agent mettre de l’espace entre eux, elle cessa tout de suite de l’examiner comme une bête de laboratoire. Après tout, elle n’avait ni équipement, ni l’envie de lui faire peur.

De plus, la conversation prenait une tournure angoissante. Bien que les boss n’étaient qu’amat de métal et de rouage, ils faisaient peur, personne ne pouvait le nier, si ce n’est l’idiot du village. « Vous… vous l’avez vu clairement ? » demanda Maria, surprise. « Sauriez-vous me le décrire ? Est-ce qu’il dégageait une fumée, ou avez-vous vu des rouages ? Des fils ? peut-être une petite lumière suspecte ? » Évidemment, la scientifique cherchait quelque chose qui prouvait que tout ceci était mécanisé et non réel, comme mentionné dans son journal.  

Diego poursuivit la discussion, sur la mémoire et les états de conscience et Maria eut un doute. Effectivement, elle ne s’était jamais intéressée à cette question. Elle ouvrit alors son carnet, pour voir si elle n’avait pas des notes à ce propos.

« Injuste, oui… mais… attendez… Il va falloir que j’ajoute une nouvelle étape dans mon plan. » pensa Maria à haute voix. Elle retourna son regard sur Diego. « Vous savez ce qui est le plus drôle dans tout cela ? J’ai beau chercher… » on voyait son regard fuir, comme si elle lisait des pages dans sa tête. « Je ne me souviens même pas de comment j’ai pu atterrir ici. »

Comme chaque fois que Maria était en phase analyse et recherche, elle attacha ses cheveux pour mieux se concentrer. Devant l’agent de sécurité, elle se mit à faire les cents pas, allant de gauche à droite et de droite à gauche. Il était vrai que dans sa mémoire, elle s’était couché un soir, à quelque pars et s’était réveillé ici. La personne qui l’avait accueilli lui avait parlé comme si elle la connaissait et lui avait montré son nouvel appartement. Maria se souvenait qu’elle était totalement perdue à ce moment-là, mais que quelque chose la poussait à laisser faire comme si tout cela était normal.

« Il va falloir que je procède à des analyses. » laissa encore une fois échappé Maria de ses pensées. Elle reposa son regard sur Diego. « Cela fait combien de temps que vous travaillez comme agent ? Vous n’avez rien remarqué d’anormal sur les nouveaux venus ? Est-ce possible pour vous de les voir arriver ? À quoi ressemble les limites de… »

Maria… quand son cerveau fonctionnait, il était difficile de l’arrêter. « Je m’emporte encore une fois. Mais… vous avez lu ce qu’il y avait à l’intérieur. » dit-elle en montrant son cahier. « Vous pourriez sans doute m’aider à comprendre. Et… toutes ces questions que vous vous posez, cela pourrait également vous aider, non ? »

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Maria semblait avoir moins d’assurance lorsqu’il s’agissait des boss. Le jeune homme croyait même desceller un brin de peur chez la lycéenne. Après tout, les grands dirigeants – si tant était qu’on pût les considérer ainsi – des quartiers étaient plein de mystères. Si Diego faisait avant tout référence à El coco car il imprégnait les nuits de terreur dans son propre quartier, les autres ne lui inspiraient pas plus confiance. Il y avait également Onichan du quartier asiatique, Mchawi du quartier africain et Goosebump du quartier caucasien. C’était sans compter Bing Bang dont Diego ignorait jusqu’à l’existence. Pour une raison quelconque, la forêt semblait épargnée du moindre boss. Pour le meilleur comme pour le pire ? Peut-être qu’aucun boss ne voyait l’intérêt de s’aventurer dans un environnement changeant en permanence, mais ce n’était qu’une hypothèse comme une autre. Toujours était-il que Diego avait beau être policier et parfaitement apte à se défendre, il ignorait encore s’il était capable de grand-chose face à ces individus aux pouvoirs dont il ne connaissait guère l’étendue.

« El coco est bien réel. Je vous assure que vous ne doutez pas quand vous le voyez. » affirma Diego, « J’avais beau être loin – et il ne m’avait pas repéré –, je peux vous affirmer qu’il n’avez rien d’humain. C'est un être de petite taille, avec de grands yeux blancs qui vous transpercent. » il réprima un frisson, « Non, il ne vaut mieux pas croiser sa route. Ce monstre est effroyable. »

Monstre, tel était le terme qu’il avait employé. Quelque part, il avait bon cœur et s’en voulait un peu de juger sur les apparences. Pourtant, si personne n’osait sortir la nuit dans le quartier hispanique, c’était vraisemblablement pour une très bonne raison. Le jeune homme n’avait pas oublié la peur que lui avait inspiré El coco la première fois qu’il l’avait aperçu. Pourtant, il était encore à ce moment-là loin de se douter que ce ne serait pas la dernière. Tout comme il était encore loin de se douter qu’il se ferait un jour blesser par ce boss.

Se reconcentrant sur les propos de son interlocutrice, il ne fut même pas surpris lorsque cette dernière affirma n’avoir aucune mémoire de la manière dont elle avait atterri ici. N’était-ce pas souvent comme cela, avec les nouveaux arrivants ? Pourtant, la lycéenne ne semblait pas du genre à oublier facilement des informations primordiales. Maria avait peut-être une famille, une vie ailleurs. Et Weirdtown lui avait pris de précieux souvenirs. Cette situation était effectivement injuste.

« Je suis désolé. »

Quelque part, il était un peu déçu qu’elle ne pût lui en dire plus de son ancienne vie, mais il ne pouvait lui en faire porter le blâme. Il choisit de ne pas poursuivre sur ce sujet, se doutant que cela devait être douloureux pour son interlocutrice. Au lieu de quoi, il prit soin de répondre à toutes ses questions.

« Je ne travaille que depuis deux ans, je suis relativement novice dans le domaine. » il marqua une pause, pensif, « Je ne saurais pas répondre à vos questions. Je sais que des gens viennent d’ailleurs, mais j’ignore comment ils atterrissent ici. » il marqua une nouvelle pause, « Pour tout vous dire, je ne crois même pas me souvenir que des gens aient quitté la ville. »

Il ne se souvenait pas, c’était vrai. Mais des gens avaient-ils réellement quitté la ville ? Si oui, pouvait-il être frappé d’une amnésie sur ces personnes ? Et que se passait-il lorsque les gens quittaient cette ville – si tant était qu’ils pussent réellement le faire –, quel était le tribut ? Diego oublierait-il jusqu’à ses proches s’il partait ? Se ferait-il oublier à son tour ? Ces idées semblaient inconcevables.

« Oui, j’aimerais avoir des réponses. Néanmoins, je risque de ne pas vous être d’une très grande utilité. J’ai beau être né ici, je n’en sais pas beaucoup sur Weirdtown. » fit-il d’un air désolé.

Une fois de plus, il ne put s’empêcher de se sentir un peu coupable. Après tout, il était né ici. Ne devrait-il pas en savoir plus sur sa ville natale ? Sans doute devrait-il déployer plus d’efforts pour obtenir des informations sur sa ville. Pourtant, comment avancer alors que personne - hormis peut-être les boss - ne semblait avoir le moindre contrôle sur ce qui se passait ici ?

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Le sang de Maria se glaçait à mesure que Diego décrivait le boss. Il avait été très courageux de l’observer. Il aurait pu lui arriver malheur, car on disait que d’entre tous les boss, El Coco était le pire. Pourquoi d’ailleurs avait-il été prendre ce risque ? La jeune scientifique ne pouvait s’empêcher de poser des questions à chaque remarque, mais elle devait se contrôler. Elle inscrivit seulement cette remarque dans son carnet : pourquoi se risquer à voir les boss ? Quel est leur réel mission ? On pouvait bien lire l’effroi sur son visage. Cette simple idée de le croiser provoquait un sentiment d’insécurité chez la lycéenne.

Heureusement que le sujet de conversation ne s’attarda pas sur cela. La scientifique écoutait avec attention les propos de Diego. A mesure que la conversation avançait, elle oubliait cette envie séductrice de lui arracher un brin de son ADN. Elle aurait pu trouver une astuce, quelque chose qui lui permettrait de le faire subtilement, mais la conversation était beaucoup plus intéressante que ses recherches de laboratoire. Néanmoins, elle apprit qu’elle ne pouvait pas compter sur son interlocuteur pour avoir des réponses immédiates. Afin de cacher sa déception, elle se mit à regarder aux alentours. Ces étranges statuts aux positions peu naturel, qui pouvait devenir source de cauchemars, ou de rigolade, ces peintures qui ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait déjà vu, dans une autre vie, accentué de couleurs quasi surnaturelle. Des formes qui évoquait à la fois tout et rien. Elle fixa une petite créature en marbre, pendant une bref seconde, et cligna quelques fois des yeux, jurant l’avoir vu bouger. Elle posa de nouveau son regard sur l’agent, persuadé que c’était son imagination qui commençait à lui jouer des tours, au vue de cette discussion.

« Tout le monde a son utilité ici » commença doucement Maria sans réellement comprendre le sens de sa propre phrase. Après tout, quelqu’un avait bien réuni tous ces gens dans cette ville, ce n’était pas pour rien ! Non ?

Maria déchira à contre cœur une page vierge de son carnet. Elle détestait faire cela. Elle aimait les choses bien en ordre et surtout, qui n’était pas brisé. Son côté perfectionniste, je suppose… D’une calligraphie bien maîtrisé, elle y inscrivit son nom, et quelques moyens de la contacter. Elle le tendit au jeune homme face à elle, un peu timide, comme une vraie lycéenne qui se demandait comment pouvait être perçu ce geste si quelqu’un qui la connaissait la voyait faire en ce moment.

« Et bien, nous sommes au même niveau dans ce cas. Bien que j’aurais préféré avoir plus de réponses. Il est étrange que même les natifs de Weirdtown n’en sache pas plus. Je travail dans un laboratoire, si jamais tu as besoin de mes services, n’hésites pas. » elle avait passée du vouvoiement au tutoiement sans s’en rendre compte. «  Peut-être qu’à nous deux, nous serions en mesure de résoudre nos problèmes de mémoire. »

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Elle avait l’air de prendre mes histoires concernant El coco très au sérieux. Je la sentais s’effrayer et je me mordis légèrement les lèvres ; devais-je m’en vouloir ? Quelque part, je me disais qu’il valait mieux faire de la prévention, que cela faisait aussi partie de mon métier, plutôt que d’apprendre qu’elle avait été une victime du boss du quartier hispanique. Tout le monde craignait El coco, mais je ne pouvais m’empêcher de me sentir curieux à son sujet. Était-ce déplacé ? Une part de moi craignait que cela ne me jouât un jour des tours. Pourtant, je savais que je ne dormirai jamais tranquillement dans l’insouciance et surtout dans l’inconscience. Si El coco était aussi effroyable qu’on le disait, comment cela se faisait-il que personne n’était mort ? Les Weirdtownies étaient-ils particulièrement prudents ? Il existait toujours une âme rebelle affrontant l’interdit, je le savais. J’en revenais donc à mon précédent questionnement ; pourquoi personne n’avait-il succombé suite aux attaques d’El coco ? Se pouvait-il que le boss ne fût guère aussi malveillant que tout le monde le prétendait ? Ou alors… Une vérité plus profonde se cachait parmi les tréfonds des mystères de la ville. De mon côté, je souhaitais les résoudre. Weirdtown était après tout ma ville natale, n’était-il donc pas normal que je m’y intéressasse tout particulièrement ?

Je penchais la tête sur le côté à sa remarque. Tout le monde avait son utilité ici ; peut-être avait-elle raison, mais je me demandais quelle était l’étendue de la réflexion de la jeune femme face à moi. Elle avait beau être jeune, son esprit ne restait pas moins vif, et j’espérais que sa curiosité – comme la mienne – n’attirerait aucun malheur sur qui que ce soit. Ce n’était certes qu’un pressentiment, mais je sentais qu’il fallait que je me fasse légèrement discret sur mes questionnements. Je ne croyais pas qu’une divinité régissait la ville, tout comme je ne croyais pas en la magie. Tout ici devait avoir une explication logique, une vérité cachée de tous. Mes parents, mes proches s’étaient peut-être contentés de vivre leur vie comme un long fleuve tranquille, mais ce n’était guère mon cas ; bien que j’ignorasse encore quel était le chemin sur lequel je m’étais engagé. Toujours était-il que je ne rebrousserai pas chemin.

J’étais surpris par son geste ; la voir déchirer une page du précieux carnet pour me donner ses coordonnées. Acquiesçant, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il s’agissait d’une rencontre très intéressante. La jeune femme semblait quelque peu lunatique, mais je la sentais dotée d’une réflexion et d’un esprit critique comme peu de gens avant elle. Peut-être… Oui, peut-être qu’en nous unissant, nous serions plus aptes à percer les mystères de la ville que si nous étions isolés. Levant les yeux du papier que je rangeai dans ma poche, je la tutoyai à mon tour.

« Il commence à se faire tard, souhaites-tu que je te raccompagne ? »

Peut-être que cela la rassurerait avec le soir tombant et le danger d’El coco qui venait avec. Dans tous les cas, je me plierai à sa décision.

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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À la proposition du policier, Maria sentit ses joues se rougirent davantage. Le jeune homme en uniforme l’impressionnait certes, mais c’était surtout parce qu’elle était une jeune femme indépendante qui n’avait pas l’habitude qu’on se soucis d’elle, surtout pas de la part d’un inconnu. Elle regarda l’heure sur sa montre. Effectivement, la nuit allait bientôt tomber, et le musée allait fermer ses portes d’une minute à l’autre. Ils allaient devoir quitter les lieux, de toutes les façons. On voyait les employés rôder autour des derniers visiteurs, prêt à manifester leur présence lorsque sonnera l’heure de fermeture. C’était un choix quelque peu difficile pour Maria, mais la simple idée de croiser le boss du quartier, après toutes les descriptions de Diego, ne lui donnait pas le goût de se balader seule, et malgré son ego, elle était soulagée qu’il lui demande cela.

« Si… por favor » acquiesça Maria, un peu gênée, détournant légèrement le regard. « Du moins, seulement si tu n’es plus en service et que tu ne te sentes pas obligé de faire cela ! Je sais me débrouiller. » Reprit aussitôt la scientifique, en pointant un doigt vers le ciel en signe d’objection. Elle ne voulait pas déranger les plans du policier s’il devait encore travailler. Ensuite, elle frotta sa nuque à l’aide de sa main libre, tout en tenant son carnet près de sa poitrine. Sa main se crispait et on voyait ses jointures blanchirent légèrement. « En fait, j'espère savoir me débrouiller face au boss. » Elle n’avait aucune chance de s’en sortir si elle devait affronter El Coco. Ses talents sportifs se limitaient à soulever des béchers un peu trop remplis et à plier les genoux pour mettre ses observations à la bonne perspective. Dans ses cours d’éducation physique, au lycée, elle ne savait ni viser quelqu’un avec une grosse balle de caoutchouc lors des parties de ballons chasseurs, ni se démarquer dans les courses de plus de 1 kilomètre. Elle savait cependant bien se cacher, mais ce serait sans doute difficile de berner le monstre, malgré ses capacités intellectuelles.

C’est donc avec une petite crainte dans son esprit qu’elle emboîta le pas de Diego vers la sortie. La Colombienne n’était pas une croyante, mais il lui arrivait souvent de faire des prières mentales dans ce genre de situations. C’était une manie qu’elle avait prise de sa mère. Bien qu’elle ne pouvait pas se souvenir d’elle, il lui arrivait de savoir quelles habitudes avaient été transmises par son père, sa mère ou ses frères et sœurs.

« Et donc, tu m’as dit que ton père venait d’Espagne ? » Commença-t-elle pour continuer la conversation, et éviter que le trajet se déroule dans un silence malaisant. « C’est donc ta mère qui t’as transmis tes yeux rouges ? » Mais… elle ne connaissait pas l’art subtil de la conversation, préférant les questions directes. « Est-ce que c’est… Une chupacabra, une vampire ou quelque chose dans le genre ? » Les yeux du jeune homme la fascinaient, et cette question lui brûlait les lèvres depuis le début de leur rencontre. Elle n’avait jamais vu personne avec une telle couleur dans les iris. Et comme toujours, Maria devait savoir, sinon, elle n’en dormirait pas de la nuit.

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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J’espérais ne pas l’avoir trop effrayée au sujet des boss, d’El coco. Néanmoins, je ne pouvais lui cacher la vérité et feindre que la ville était sans le moindre danger. Plus le temps passait, plus je me posais de questions sur ce monde extérieur. Des boss existaient-ils de là où venaient les non natifs ? De ce que je comprenais, j’avais l’impression que non. De l’autre côté, Weirdtown semblait régie par des règles bien particulières, si tant était qu’elle fût régie par des règles. Je m’interrogeais sur le véritable rôle de boss dans la ville, autant que je m’outrais de nos libertés restreintes par ces derniers – comme l’impossibilité de profiter de la nuit. Et qu’en était-il des forces de police ? Étions-nous soumis à une autorité inconnue dont nous ne pouvions pas voir le visage ? Jusqu’à la question du maire de la ville, le mystère était complet. Nous ne l’avions jamais vu, et je n’avais pas souvenir qu’il avait été élu. J’espérais simplement que nous n’étions pas des rats de laboratoire, ou une quelconque expérience à grande échelle. Je n’aurais su expliquer pourquoi, mais j’avais l’impression qu’une réalité bien complexe se cachait derrière tous ces secrets.

« Il est de mon devoir de veiller sur la sécurité des citoyens de la ville. » répondis-je avec un sourire, éludant sa question dissimulée.

Peut-être était-ce pour me faire pardonner de l’avoir effrayée avec mes histoires. Toutefois, le déplacement ne me dérangeait aucunement. C’était toujours agréable de se sentir utile et de protéger les autres. Elle pensait pouvoir se débrouiller face aux boss malgré tout, j’espérais qu’elle ne s’attirerait pas d’ennuis, devais-je la dissuader ? Je comprenais qu’elle souhaitât découvrir la vérité, mais je ne souhaitais pas la voir mettre sa vie en péril – quand bien même je ne me souvenais d’aucune mort à Weirdtown. Toujours était-il que Maria avait l’air d’être une fille intelligente, ce n’était peut-être pas la peine que j’en rajoutasse une couche. Alors que nous marchions, elle fut la première à briser le silence, concernant mes yeux. Sur le moment, je ne voyais pas très bien où elle voulait en venir, on ne m’avait encore jamais fait de réflexions à ce sujet ici. La couleur rouge était-elle donc un phénomène rare, dans le monde extérieur ? Décidément, je n’avais pas fini d’apprendre des choses.

« Mon père vient effectivement d’Espagne. Quant à ma mère… Je crois qu’elle est née ici, mais je n’en suis pas sûr, elle évite toujours la question. Peut-être qu’elle ne s’en souvient pas elle-même ? Mais oui, c’est bien elle qui m’a transmis ces yeux et à ma connaissance, elle est bien humaine. » je marquai une pause, « Mais je ne pense pas pouvoir lui demander, on ne se parle plus trop, mes parents et moi. » nouvelle pause, « Pourquoi, est-ce quelque chose d’inhabituel de là où tu viens ? »

Je n’avais pas pu cacher la gêne dans ma voix alors que je parlais de mes parents. J’espérais que nous puissions nous réconcilier proprement, mais je n’arrivais tout simplement pas à faire le premier pas, pour le moment. Je devais sans doute m’estimer heureux de les savoir près de moi, là où beaucoup d’arrivants étaient séparés de leurs proches, voire ne s’en souvenaient plus.
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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Les rues du quartier hispanique sont en général très animées. Les marchands exposent leurs produits dans les boutiques éphémères qui longes les trottoirs, les couples se baladent main dans la main, les amuseurs publiques dansent et chantent à tous les coins, il n’y a pas une parcelle où il ne se passe pas quelque chose. Les habitants profitent avec insouciance de la vie jusqu’à ce que les premiers rayons du soleil commencent à disparaître. À ce moment-là, au même moment où Diego et Maria marchent côte à côte, un tout autre tableau se dessine. Les rues sont remplies de silence, plus aucune âme anime la vision des quelques courageux qui osent encore sortir.

Un frisson parcourt l’échine de la jeune femme à la simple idée de la menace qui ébruitait moultes rumeurs à toutes les nuits. Elle essaie de se rassurer du mieux qu’elle le peut, en se disant qu’au moins, aucune personne de sa classe ne la verrait en compagnie d’un jeune homme. Oh Maria, qu’est-ce pire entre des ragots de couloirs ou un monstre rodeur ?

Lorsqu’elle perçoit la gêne dans le ton de la voix du policier, Maria se referma un peu sur elle-même. Elle croisa une main afin d’attraper son autre bras et détourna le regard. Elle se gratte nerveusement le bras, le temps de trouver une manière de rattraper sa curiosité.

« J’espère ne pas avoir touché une corde sensible. » Elle soupire, sourcil froncé, en quête de visage qui ne lui revenait pas. Elle était si proche de ses parents, et pourtant, elle ne se souvenait plus de leur visage, ni de leur voix, nada. « J’espère que cela s’arrangera entre vous. » Dit-elle en retournant enfin son visage compatissant vers Diego. « Mais non, ce n’est vraiment pas commun ! » s’exclama-t-elle pour répondre à la question de son interlocuteur. Une lueur s’anima dans son regard, celle d’une scientifique, heureuse d’expliquer des phénomènes passionnant. « Très rare même. C’est environ 1 cas sur 20 000 partout dans le monde. Donc, si on calcul…. C’est 0,005 % des personnes sur Terre. Mais ils ne te ressemble pas du tout. C’est dû à un manque de mélanine, donc, leur peau et leur cheveux sont blanc, pas comme toi. C’est pour cela que je trouve tes yeux si be…. B… Fascinant ! » Les yeux de la colombienne s’agrandissent sous la honte. Mais elle se reprend rapidement pour ne pas rendre le tout plus malaisant que ce ne l’était déjà.

« La vie me semblait plus facile… à l’extérieur de cette ville. J’avais un peu plus le contrôle sur mon environnement, je comprenais comment fonctionnait les choses. Ici, je fais comme si tout allait bien, mais je suis perdue. Quand je crois enfin comprendre avec mes expériences, quelque chose arrive le lendemain pour me prouver le contraire. C’est… épuisant. » Elle s’était confiée si facilement. La conversation agréable qu’ils avaient ensemble lui semble prouver qu’il est d’une bonne oreille.

Enfin, la jeune femme vit dans le coin de son œil le revêtement familier de sa demeure. « Nous sommes bientôt arrivé, je n’en reviens toujours pas que tu ailles voulu faire le chemin juste pour moi. »

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Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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Alors que le soleil crépusculaire innondait le quartier hispanique de ses doux rayons, j’observais les citoyens de Weirdtown se hâter de rentrer chez eux. La peur, tel était le sentiment qu’inspirait El coco. Je n’avais pas souvenir de l’avoir vu tuer qui que ce soi et pourtant… Une part de moi se doutait qu’il n’était pas craint sans raison. Le bon côté, c’était que le quartier généralement bruyant devenait bien plus calme la nuit. Et quand bien même j’appréciais la tranquilité, la simple terreur qui tombait avec la nuit faisait naître chez moi un profond sentiment d’injustice. Je regardais devant moi, tentant de dissimuler ma gêne de tantôt. C’était peine perdue car Maria semblait l’avoir remarquée. Je sentais un silence tomber entre nous, et je ne savais guère comment le rompre. Du moins, jusqu’à ce qu’elle se tournât vers moi, une expression compatissante sur le visage. Je n’étais pas habitué à recevoir de la sympathie aussi rapidement, mais cela avait quelque chose d’agréable.

« Merci, je l’espère aussi. »

J’ignorais quelle était sa relation exacte avec ses parents, sa famille – si tant était qu’elle s’en souvînt suffisamment bien –, néanmoins, je me gardais bien de lui poser la moindre question indiscrète à ce sujet. La conversation déviait de toute manière sur la couleur de mes yeux – qui semblait de toute évidence fasciner la lycéenne, cette dernière retrouvant son éclat – qu’avait-elle voulu dire avant de se reprendre d’ailleurs ? J’avais effectivement entendu parler de cas d’albinisme ; n’avais-je pas déjà aperçu d’ailleurs un jeune collégien aux cheveux blancs et aux yeux rouges ? Pourtant, je n’expliquais pas non plus la couleur de mes iris ; en réalité, j’étais tellement habitué à voir ma mère avec ces mêmes yeux dès le plus jeune âge que je ne m’étais jamais posé la question. Étais-je une autre anomalie de cette ville ? L’idée me laissait perplexe. Pourtant, le monde extérieur n’était-il pas aussi mystérieux qu’inaccessible, à sa manière ?

« Vraiment ? En réalité, ça ne m’étonne qu’à moitié ; j’ai remarqué que beaucoup de choses habituelles ici n’ont pas l’air de l’être à l’extérieur de la ville. »

La première chose qui surprendrait vraisemblablement une personne rationnelle arrivant à Weirdtown était l’existence des créatures. Mon interlocutrice elle-même semblait encore fascinée – dans le bon ou mauvais sens – par ces dernières. J’avais beau ne guère être très à l’aise avec les créatures, elles avaient tout autant le droit de vivre et d’exister que les humains. Nul doute qu’elles devaient se cacher hors de Weirdtown, voire être persécutées. En somme, la tolérance de la ville de l’étrange était tout de même une qualité non négligeable. Si je sortais de la ville, me ferait-on des remarques sur la couleur de mes yeux ? L’idée même d’être jugé sur certains caractères physiques me semblait être bien saugrenue. Reportant mon attention sur Maria alors qu’elle continuait la conversation, je ne pus qu’acquiescer. La jeune femme était un esprit logique qui aimait comprendre les choses ainsi que le monde qui l’entourait. Cela nous faisait sans nul doute un point commun.

« Je comprends. Même en tant que natif, ce n’est pas toujours évident. À chaque fois que je cherche des réponses, je n’obtiens que plus de questions. »

Elle avait raison, ça avait quelque chose d’épuisant. Était-il utopique d’espérer comprendre cette ville un jour ? De mon côté, j’étais déterminé. Cela serait-il suffisant ? Je l’ignorais, mais je n’allais pas laisser tomber aussi facilement, et sans avoir même essayé. Maria me fit soudainement signe que nous arrivâmes à destination. Déjà ? Je n’avais pas vu le temps passer.

« Ce n’est rien. » je marquai une pause, puis fis un léger sourire, commençant à m’éloigner, « Je te souhaite une bonne soirée. »

Re: Le carnet disparu [Maria Torres et Diego Pastor]

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