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Sofia LöthbrokMar 9 Jan - 12:42
Prénom — Sofia
Age — 24 ans
Métier ou activité — Directrice d'un hôpital
Origine & Nationalité — Scandinave
Langues parlées ou écrites maitrisées — Vieux Norrois, Anglo-saxon
Époque de votre personnage — Âge des Vikings
Depuis combien de temps êtes vous à Weirdtown? — Plus de 1200 ans
De quoi avez-vous le plus peur? — Être privée du Valhalla. Décevoir les dieux, notamment Freya.
Quel est votre plus grand regret? — Un sentiment étrange d'avoir perdu quelque chose. Mais quoi ? Comme s'il y avait un vide, une épaisse brume. Quelque chose à retrouver, mais impossible de savoir quoi.
Un objet auquel vous teniez? Pourquoi? — Dépendre d'un bien est un poison. Tout peut se reconstruire.
Êtes vous croyant? — Odin est le Père de tout. Le Panthéon Nordique est la seule chose à laquelle je crois.
Que pensez-vous et quelle relation avez-vous avec les créatures? Avec les humains? — Freya m'a fait don d'une bénédiction. Je ne suis pas apte à juger qui doit vivre ou mourir. Seuls les dieux le sont. Si je ne peux pas soigner quelqu'un, alors c'est de la Volonté des Dieux.
Quartier CaucasienHumaineInconscientBénitPeu importe
• Caractère :
On pourrait facilement croire que Sofia est une femme dure et stricte, au premier regard. Mais il n'en est rien, au contraire. C'est une personne très gentille, douce et attentionnée envers les gens qu'elle aime ou apprécie. Son visage est souvent illuminé par un sourire très chaleureux, tout comme sa voix qui sonne mélodieuse et agréable. Elle n'est pas très difficile et plutôt conciliante, dans la vie de tous les jours, cherchant à éviter le conflit dans la mesure du possible. Cependant, même si elle est de nature pacifique, elle sera tout à fait capable de se défendre si elle n'a pas d'autres choix. Sofia est une völva, elle connaît les rituels et les remèdes de son ère. Elle est donc très croyante, même pratiquante. Même si, avec le temps, elle a bien compris qu'elle était l'une des rares à croire encore à ses dieux, cela ne l'a pas détournée de sa vision. Pour elle, ses dieux sont encore là, elle est persuadée d'avoir été choisie pour une mission divine, raison de sa présence à weirdtown.
• Physique :
Sofia est dans la moyenne concernant la taille : Elle mesure 1.68m et pèse à peine plus que 58kg. Sofia est fine et élancée. Elle prend grand soin de son corps, dont les muscles sont finement ciselés, preuve d'un entraînement rigoureux et quotidiens. En ce qui concerne les traits plus "féminin" de son corps, on remarque des hanches plutôt larges, une poitrine relativement forte et une taille assez fine.
Ses cheveux sont d'un blanc immaculé qu'elle entretien parfaitement. Cette couleur bien que très rare, semble tout à fait naturel - et lui a valu nombre de moqueries étant plus petite -. Ils sont coupé mi-long, en carré et sont plutôt épais. Une mèche rebelle lui barre la partie droite du visage, mais elle se refuse de la couper. Ses cheveux sont bien trop précieux ! Elle possède des lèvres pulpeuses et un petit nez en trompette. Sofia est une jolie femme, sans pour autant dire qu'elle est une beauté fatale. Elle est jolie, c'est tout. Ses yeux, quant à eux, sont bleus. Un bleu très profond et très clair. Cette couleur la rend très sensible à la lumière. C'est pourquoi elle les cache derrière un bandeau noir. Elle a également hérité de certains traits elfiques de sa mère : Des canines légèrements plus grandes et des oreilles plus pointues qu'une humaine normale.
Sofia est certes une combattante très douée, suite aux exigences de ses parents durant son enfance, mais aussi une femme coquette. Elle veille constamment à son apparence et ne se permet quasi-jamais d'écart pour garder sa ligne. Elle ne porte pratiquement que du noir, les tâches se voient beaucoup moins dessus. Elle se contente souvent d'une petite robe noire classique, lui arrivant jusqu'à mi-cuisse. Sa préférée, qui est plutôt chic et sobre, les manches légèrement bouffantes, celles-ci se terminent par des plumes noires délicates. Elle porte également des gants fins, blancs et noirs, très raffinés.
• En bref :
Sofia est une personne que l'ont pourrait qualifier d'opposée avec elle-même. Elle est toujours souriante, elle semble dégager une aura naturelle de bonté, de gentillesse et de bienveillance. Elle se tient droite, une posture qui affirme qu'elle a confiance en elle, tout en ajouter une touche d'élégance. Pourtant, on peut aussi sentir en Sofia, bien enfouie au fond d'elle, un sentiment de doute, comme si un voile épais l'empêchait de comprendre une évidence. Elle est lourdement armée et ne se sépare jamais de son sabre : La Völuspá. Elle dissimule aussi des dagues et porte une brassard dont le poing est recouvert de plaques métallique. Ses vêtements, toujours noirs, accentuent ce sentiment d'opposé entre ce que Sofia exprime et ce qu'elle paraît.
Imaginez entrer dans un lieu emprunt d'une force surnaturelle. Un endroit où tout semble si grand, ou alors est-ce simplement vous qui êtes tout petit. Tout ce qui vous entour vous dépasse et pour cause : Le mindscape de Sofia n'est autre que le Valhalla. Ici, plus aucune technologie, absolument aucune. D'ailleurs, c'est comme si la technologie que vous connaissez n'a jamais fait partie de votre monde. Il s'agit d'un endroit magique, où des énormes iles flottent dans le ciel, où les cascades d'eaux s'écoulent sans fin dans le vide ou dans les nuages. De la verdure partout, des forêts immenses et vierges de toutes habitations. Et puis, au centre de tout ceci, un palais. Un palais comme vous en avez jamais vu : Colossale, imposant, démesuré. Un seul et unique chemin permet d'y accéder. Des ponts surplombent cette vallée et survolent les cours d'eau. La nature est clairement maîtresse des lieux, les corbeaux volent par millier dans les cieux et les cerfs courent au milieu des bois. Dans les airs, s'élève une douce musique, mais il vous est impossible d'en connaître l'origine. Si vous parvenez à arriver jusqu'au palais, les portes resteront fermées. Vous ne pouvez pas y entrer, à moins d'en être jugé digne.
Le Valhalla La Porte
Que ressent-on quand on vient dans votre espace personnel ? Que ressentez-vous ? — Rien d'autre que de l'apaisement. Comme si votre mission venait de toucher à sa fin. Vous avez l'éternité pour festoyer auprès des dieux et vous en êtes conscient. Partir semble même inimaginable. Ce mindscape, c'est l'endroit où vous vous sentez à votre place.
Comment êtes -vous dans le mindscape ? — Sofia n'est pas vraiment différente dans le mindscape. Cependant, elle semble... Hors de portée. Loin de tout mais proche à la fois. Comme une présence divine. En arrivant dans son espace personnel, Sofia est élevée au rang de déesse nordique, au même titre que Freyja. Mais en dehors de ça, elle est la même Sofia que l'on connait à Weirdtown. Sofia
Êtes-vous déjà venu dans le mindscape ? — Non.
De quoi vous souvenez-vous par rapport à votre ancienne vie ? — SImplement qu'elle appartenait à un peuple différent de celui de Weirdtown. Avec leurs traditions, leurs croyances.
Quel est le souvenir de votre ancienne vie qui vous est le plus précieux ? — Ses dieux, ses coutumes et sa soeur jumelle, Nyarla Löthbrok, qui est arrivée en même temps que Sofia à Weirdtown.
Quel est le plus grand sentiment négatif qui a précipité la perte de votre mémoire ? — Le sentiment d'avoir abandonné les siens, d'être incapable de les revoir.
Le son des tambours s'élevait dans les airs. Les percussions étaient si puissantes que cela en effrayait les corbeaux des alentours. Ces derniers croassèrent, les plumes qu'ils laissèrent derrière eux après leurs battements d'ailes virevoltaient doucement jusqu'à nous. Sur ma tête, reposait deux grands bois de cerfs, majestueux. Mes yeux étaient couverts d'un voile noir et mon visage peint de blanc. Je trempais deux doigts dans le sang encore chaud de la chèvre qui venait de servir de sacrifice. Je les passais de mon front jusqu'à ma gorge, laissant une trainée écarlate et vive. J'implorai ensuite les dieux, s'ils voulaient bien m'entendre, de bénir nos terres, de les rendre fertile, afin de garantir à notre ville de pouvoir profiter d'une récolte abondante.
Ma voix portait très loin, dans l'espoir d'être entendue pas Freyr, dieu de la fertilité, de la prospérité. Sans mettre fin à mes suppliques, je pris le grand bol de bois dans lequel fut recueilli le sang du sacrifice. Je marchai lentement au milieu des champs, trempai ma main dans le bol pour ensuite parsemer les terres de ce sang. A ma suite, d'autres femmes firent de même, sur les autres allées de la plantation. L'hiver allait se montrer rude, les dieux me l'avaient dit dans mon sommeil, ils réclamaient notre ferveur afin de garantir à notre peuple de ne pas mourir de faim. Sans surprise, ma famille assistait à ce rituel. Ragnar, évidemment, qui était notre Roi mais aussi mon père. Lagertha, la Skjaldmös la plus connue de la Scandinavie. Elle était aussi ma mère et notre Reine. Beaucoup l'appelait "La Guerrière au Bouclier."
Parmi les Ragnarsson présents, il y avait Björn. Björn Côtes-Fer. Père l’avait ainsi appelé car il revenait indemne de toutes ses batailles. Selon Ragnar, Björn avait hérité de l’invulnérabilité du dieu Baldr. De toute la fratrie, il était le plus fort d’entre-nous. Ivar était également présent, il prenait ce genre de cérémonie très au sérieux. Il était, après moi bien-sûr, le plus fervent croyant. Grâce à ses faits d’armes, Ivar était connu sous le nom de « Ivar le Désossé ». Il était si agile que l’on pensait que son corps n'avait aucun os, capable de serpenter au milieu des lignes ennemis. Selon moi, Björn était un guerrier bien plus redoutable qu’Ivar. Mais ce dernier était connu pour sa fourberie et sa barbarie, ce qui faisait de mon frère un viking imprévisible et donc très dangereux. Moi-même je n’osais pas me dresser contre sa parole.
Sigurd observait le rituel avec intérêt. D’après certaine rumeur, une völva avait prédit qu’il allait naître avec une marque de serpent de l’œil. Une prédiction qui se révéla juste, Sigurd Œil-de-Serpent possédait une marque à l’œil droite, en forme de serpent. Ubbe était le frère avec qui je me sentais le plus proche. Il était, de loin, le plus sage d’entre nous. Un fin stratège et un grand diplomate, mais il était également un guerrier redoutable. Enfin, il y avait ma sœur jumelle, Nyarla Ragnarsson Löthbrok. Inutile de parler du lien qui nous unissait, tant nous étions proches l’une de l’autre. Selon Père, nous étions toutes deux directement touchées par les dieux. Freyja pour ma part, car je partageais, tout comme elle, le savoir de la magie et de la divination. Mímir pour Nyarla, car son savoir et son intelligence semblait sans limite.
A la fin de la cérémonie, nous nous retrouvâmes tous dans le Grand Skáli. Ragnar avait quelque chose à nous annoncer. Grand explorateur, Père avait découvert des terres à l’Est, alors qu’on le prenait encore pour un fou lorsqu’il annonça, jadis, vouloir partir en exploration. Il revint avec un gros butin, pillé dans un Monastère en Northumbrie. Cette terre, c’était « l’Angleterre », habitée par les saxons qui priaient un dieu unique. Face à l’impatience de son peuple, Ragnar annonça son désir de relancer des raids sur ces terres. La nouvelle fut acclamée par des cornes d’hydromel s’entrechoquant et des cris de guerre. Lagertha était conviée, elle et ses guerrières au bouclier. Je serais présente sur son drakkar, ainsi que ma sœur. Mes frères seront avec père, seul Ubbe avait décidé de rester pour diriger le pays à la place de Ragnar, durant notre absence.
La traversée fut difficile, nos drakkars essuyèrent une tempête mais nous parvînmes tous jusqu’aux rives des terres saxonnes. Le plan de père était simple : Etablir un campement et attendre jusqu’à dimanche pour attaquer et piller le monastère. Les religieux des villes saxonnes se rassemblaient dans ce qu’ils appelaient des « églises » ou « la maison de Dieu ». Sans armes. Il nous suffisait alors d’entrer dans la ville et de piller sans aucune résistance. Comme le plus gros des richesses se trouvait dans ces fameuses églises, on terminait notre raid par un assaut sur ces dernières, tuant tous les occupants, pour récupérer le butin. Croix en or, récipient en argent et autres bijoux. Malheureusement pour les femmes, leur sort était bien plus… Cruel. Il était inutile d’en dire davantage, une fois celle-ci en proie à un guerrier viking en appétit.
Ce fut avec les coffres pleins de richesses que nous retournâmes sur les drakkars. Ragnar savait partager nos butins, mais il préférait tout de même tout conserver sur son navire. Les hommes pouvaient perdre la raison, une fois face à de l’or. Pour ma part, je devais m’occuper des blessés. Un moment que tous redoutaient, car une fois entre mes mains, ils savaient s’ils allaient mourir ou non de leurs blessures. En touchant l’un des guerriers, je sentis aussitôt la présence de la mort. Elle était encore lointaine, mais bien présente. Son bras fut touché par une flèche, bien trop gravement pour assurer son rétablissement. Et, même si aucun signe de le montrait, ce bras allait pourrir et provoquer la mort de cet homme. Il fallait donc s’en débarrasser.
Comme toujours, on ne voulait pas croire en mes paroles. Non pas que j’étais remise en doute. Personne n’oserait remettre en doute la parole d’une völva. Mais la réalité était toujours difficile à accepter. Je demandai de l’aide à d’autres hommes, pour maintenir le blessé au sol pendant que je faisais chauffer ma hache. Alors qu’elle reposait sur le feu, je préparais une mixture pour soulager le guerrier, à base de plantes et de champignon. De l’amanite tue-mouches. Des jeunes pousses, du moins, qui avaient des effets sur l’esprit. On s’en servait pendant certains rituels, pour voyager et se rapprocher des dieux. On pouvait confondre ces jeunes pousses de champignons avec la vesse de loup, qui elle n’avait aucun effet.
La lame de ma hache était chauffée à blanc, je fis manger ma préparation au blessé et récupérai mon arme. De cette façon, je pourrais à la fois retirer le membre et cautériser la blessure, avec le moins d’effusion de sang possible. Lorsque le fil de la lame toucha la peau, les cris de douleurs déchirèrent le ciel. L’essentiel était qu’il allait survivre et pouvoir continuer à se battre. J’appliquai de l’onguent sur un bandage pour bander le bras. Pratiquement inconscient, l’homme fut déposé sur mon drakkar pour me permettre d’assurer sa survie lors du voyage de retour.
Ainsi était fait mon quotidien, de völva à guerrière, je n’avais que très peu de temps pour moi. Alors, quand il m’était possible de m’isoler pour communiquer avec les dieux, je pratiquais, seule, un rituel. Des encens, que je confectionnais moi-même ainsi qu’une potion, notamment à base des fameux champignons. Cela m'aidait parfois à me rapprocher de mes Dieux, j'avais l'impression qu'Eux seuls pouvaient me comprendre. Les miens me mettaient parfois à l'écart, la crainte était trop grande pour eux. La peur de m'avoir à leur côté, de prédire leur mort. La peur d'un pouvoir qui les dépassait. Je vivais alors ainsi à l'écart de mon peuple. J'avais besoin d'un endroit où je pouvais me sentir pleinement à ma place.
La fumée des bâtons d’encens enveloppait ma petite cabane et la potion que je venais de boire faisait déjà effet. Je me sentais partir, vers ce voyage onirique, prête à entendre la parole des Dieux. Mais ce fut à ce moment précis que ma sœur, Nyarla, décida de me rejoindre. Hélas, je ne parvins plus à discerner le rêve et la réalité. Je fus plongée un instant dans le noir…
Au lieu de ça, il y avait… Cet étrange être, qui me fixait, la tête qui penchait tantôt à droite, tantôt à gauche. Il avait l’air de me jauger, sans pour autant être surpris de me voir. Comme si c’était tout à faire normal de me voir ici. Je restai méfiante, il s’agissait peut-être d’une épreuve. Mais sans signe d’hostilité de la part de cette chose, je n’avais pas de raison de me montrer agressive. Soudain, il s’approcha de moi, avec un parchemin d’une pureté que je n’avais encore jamais vu. Dans son autre main, un étrange petit objet métallique. Sans rien dire, je récupérai ce qui m’était tendu. Et, étrangement, je parvenais à lire tout ce qui était écrit. Je me tournai, car d’après ce qui était indiqué, je possédais ma propre maison ici.
Derrière moi se trouvait, en effet, un grand skáli. Je pourrais jurer, cependant, que ce n’était pas celui de Ragnar. C’était une bâtisse qui me correspondait parfaitement. Je n’eus même pas le temps de demander des explications que la petite créature avait déjà disparue, laissant derrière elle la pièce de métal. Je la récupérai, me levai et m’approchai du grand skáli. Portes closes. J’avais beau frapper sur celles-ci et appeler, personne ne répondait. La seule différence que je pouvais noter, c’était la présence d’un petit trou. Je regardai l’objet inconnu dans ma main, puis la porte. L’objet, puis la porte. Ca devait forcément avoir un lien. Je l’insérai dans la fente, tentai de pousser à nouveau les portes. Rien. Ce fut seulement par hasard que je compris qu’il fallait tourner pour pouvoir ouvrir les portes. Je restai un instant comme tétanisée. La plupart de mes affaires étaient là. Mes plantes, mes remèdes et même mes deux corbeaux : Muninn et Huginn. Ils coassèrent en me voyant, eux aussi semblaient inquiets. Je m’avançai dans ce skáli et, plus je l’observais, plus je me sentais chez moi. Un feu, des grandes tables, le trône de Ragnar… Et derrière, nos chambres. La mienne, notamment, avec tout mes vêtements, tout mes parchemins. A croire que tout cela signifiait que j’étais destinée à rester ici pour un long moment.
Un très long moment. Je ne savais plus depuis combien d’année j’étais dans ce lieu. Le temps semblait figé, les saisons qui passaient ne pouvaient pas avoir raison de moi. Je paraissais toujours aussi jeune. J’étais ici pour une raison précise. Les dieux m’avaient confié une tâche. L’avais-je oubliée, au fil de ces années qui avaient défilées sous mes yeux ? Ou bien je ne l’avais peut-être pas encore trouvée. Nyarla non plus. Elle ne savait pas réellement pourquoi nous étions arrivées ici. Elle était parvenue à s’accommoder, tout comme moi. Nous étions devenues des habitantes à part entière de cette ville. Weirdtown. Avec beaucoup de patience et d’effort, j’avais appris énormément de chose concernant la médecine. Je ne mettais pas de côté mon savoir de völva pour autant. D’ailleurs, Freyja était toujours de mon côté. Sa bénédiction était des plus utile ici. J’avais acquis un savoir précieux, des méthodes de soins que je n’imaginais pas possible avant. Des noms, que je pouvais poser sur des maladies que je considérais comme des malédictions, autrefois. Des médicaments, que je devais prescrire. Des outils, pour mieux comprendre le corps et ce qui pouvait le ronger. Bref. Ici, on ne m’appelait que très rarement « völva » à présent. On me qualifiait de « médecin » ou « docteur ». Parfois, c’était « toubib ».
Des connaissances et une fascination sans borne dans mon travail qui m’avaient permis, à terme, de posséder mon propre hôpital. J’y pratiquais toujours ma magie de völva, mais je savais tout aussi bien me servir des autres méthodes que je connaissais pour sauver la vie de mes patients. Ou les soigner, plus simplement. C’était tout de même très étrange. Je n’avais aucune raison de rester ici. Mais aucune de m’en aller. J’étais simplement une weirdtownies pour les autres. Völva et viking uniquement aux yeux de ma sœur. Ou alors de ceux qui voulaient bien m’appeler ainsi. Et même si j’étais la seule à croire encore à mes Dieux, je ne m’étais jamais détournée d’eux. Dans mon esprit, sous une épaisse couche de brume noire opaque, je savais cependant qu’il me manquait quelque chose. Un vide qu’il m’était absolument impossible de combler. Heureusement, je pouvais toujours compter sur la présence de mes corbeaux, encore en vie grâce à l’intervention du Maire et sur ma sœur jumelle… Mais bon, en attendant… Une völva, directrice d’un hôpital, au volant d’une Ford Mustang. C’était grave trop cool, non ?
Une bénédiction de sa déesse. Freyja était la première völva qui enseigna le seiðr, une magie divinatoire nordique, à Odin, le Dieu Père de tout. Cette magie permettait aux Nordiques de comprendre la volonté des Dieux et du Destin. Les völva étaient donc des prophétesses, à la fois consultées pour leur don de divination, mais également pour leur savoir curatif. Cette proximité avec les dieux inspirait, malgré un grand respect, une méfiance particulière. Les völva vivaient alors généralement à l'écart de la société.
Cette bénédiction permet à Sofia de comprendre avec une grande aisance quel Mal ronge une personne. Autant physique que psychologique. Aucune maladie ne lui est étrangère, elle peut diagnostiquer avec précision chacun de ses patients. En revanche, et voici le revers de la médaille, ce savoir divin ne lui permet pas pour autant d'assurer les guérisons. Si Sofia ne connait pas les méthodes de soin ou ne possède pas la technologie nécessaire pour soigner, elle sera condamnée à regarder mourir la personne en face d'elle.
C'était pour cette raison que Sofia était la völva la plus réputée, mais également la plus crainte. Faire appel à Sofia, c'était prendre le risque de connaître sa mort sans pouvoir y faire quelque chose. Quand bien-même Freyja aurait fait don de cette faculté à Sofia, il était impossible de raisonner une personne qui n'avait d'autre choix que d'attendre sa propre mort. Sofia est une völva. Sofia est également une sorcière.
Et a Weirdtown, alors ? Et bien, c'est simple : Sofia sera capable de comprendre que quelque chose rend une personne malade, mais si elle n'a jamais fait face à cette maladie, elle ne pourra pas mettre de nom dessus. De même pour ceux provenant d'une autre planète. Sofia pourra simplement conseiller à son patient de consulter un médecin plus spécialisé.
Voudriez-vous faire partie d'un groupe secondaire? — Non, Sofia gère son hôpital et son personnel, ça lui suffit.
Aimeriez-vous avoir un lien avec un PNJ? Si oui, lequel? — Non
Avez-vous des liens avec qui que ce soit? Des personnages de membre ou même simplement inventé par vos soins? Précisez s'ils se trouvent à Weirdtown et si vous vous souvenez d'eux. — Nyarla Löthbrok, sa sœur jumelle. La seule personne qui compte à ses yeux.
