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Mort à l'arrivée # Maria Torres

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Mon actuelle investigation me menait au quartier hispanique. Endroit convivial et sympathique, il s'agissait d'un endroit où autant j'aimais me promener, autant enquêter à travers ce dédale de maisons et interroger ses drôles d'habitants me perturbait grandement. Il fallait dire que certaines de mes précédentes affaires m'avaient amené à côtoyer des individus du genre récalcitrant, ces mêmes qui vous envoyaient à un point A alors que votre but était le point B.

Le Soleil brillait haut dans le ciel, comme à chaque fois que mes chaussures franchissaient la frontière de ce quartier si atypique. Je feignais un rire, un léger sourire à la vue d'une pinata et fit mine de saluer des gosses qui me répondirent avec un froncement de sourcils et des rires narquois. Je crus entendre quelque chose de ce genre : « quel type bizarre ». Drôles de gosses, si jeunes, et pourtant ils commençaient déjà à manifester les étranges pouvoirs qu'avaient ceux de cette ville.

Ma marche me mena vers le stade, après avoir interrogé une marchande, puis un passant au sujet d'un lieu dans lequel je n'étais jamais allé. J'étais censé y rencontrer un intermédiaire, un contact d'un contact en lequel je pouvais faire confiance, quelqu'un qui pourrait m'aider et faire avancer cette enquête pour cambriolages en série sur laquelle j'étais en ce moment.

Mais, alors que j'avançais, tous les visages autour de moi me paraissaient désespéramment suspects. Je sortis mon dictaphone pour y marmonner quelques mots à propos de la culpabilité et  de la connivence des personnes que je croisais ici, à éviter mon regard et baisser la tête pour reprendre leurs activités...Comme si elles savaient.

Sur le chemin, je m'arrêtais pour craquer une allumette, allumer une cigarette. Je soufflais la fumée en direction du ciel et ne put me retenir de tousser : j'en avais avalé une de travers, pourtant, ce n'était pas comme si j'étais en train de parler. Il faisait chaud. Trop chaud, confirmant le fait que ce quartier n'était pas fait pour moi : nonchalant, j'enlevais mon imperméable fait pour d'autres quartiers, ceux sur lesquels les nuages se regroupaient. Même en chemise, j'avais chaud et pour être resté de trop longues minutes sous ce ciel de plomb, la simple chemise me semblait être un habit d'hiver. Je plaignais les habitants de ce quartier.

Mes pas me menèrent en direction d'un stade. Quelques jeunes s'adonnaient à des exercices sportifs en son centre, et alors que mon regard les toisaient, tentant de deviner si mon contact était ou non parmi eux, je me glissais dans les tribunes, à la fois attentif et serrant fort l'imperméable qui me paraissait carrément superflu.

Je n'avais pas le souvenir de m'être déjà rendu par ici, et pourtant l'endroit m'était familier, comme tout dans cette ville.

Décidé à attendre mon contact, je tentais de faire marcher de damné appareil, appuya sur le bouton « marche ». De son enregistrement, il en ressortit un son grésillant et la cassette à l'intérieur s'arrêta après deux secondes de marche.

Je jurai, puis, mit l'imperméable au dessus de ma tête : il n'était pas question que j'attrape un coup de soleil. J'ajustai ma cigarette entre mes lèvres, maugréant malgré moi.
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Re: Mort à l'arrivée # Maria Torres

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Cela devait faire une heure et demi que la jeune Colombienne essayait d’expliquer à Miguel ce qu’elle cherchait. Ce garçon… non plutôt cet énergumène ne prenait pas deux secondes pour se poser. Maria ne l’appréciait guère, mais si elle devait le côtoyer, c’était seulement parce qu’il était le seul dans cette ville à pouvoir lui procurer des créatures en tout genre pour ses études. Cependant, comme à chaque fois, Maria tentait par tous les moyens d’expliquer qu’elle ne voulait absolument pas qu’ils tuent les créatures simplement pour son bon vouloir. Que même si elle ne percevait Wierdtown comme un immense champs de recherche, elle respectait la valeur de la vie.
 
« Concentre-toi, Miguel » maugréa la jeune fille, tout en se pinçant l’arête du nez pour ne pas perdre patience. « Je les veux vivant, sinon je ne pourrai étudier leur comportement… » 
 
Ce petit numéro avait duré trop longtemps, mais Miguel avait fini par comprendre. Par précaution, Maria avait tout noté et avait caché le mot sur la poche plaqué sur le devant de sa chemise. Elle avait appris avec le temps que Miguel pouvait facilement oublier, mais que si c’était noté, il retrouverait le papier et effectuerais la tâche demandé.
 
Puis, vint le moment où Miguel était sur le point les lieux, enfin ! Ce serait un vrai soulagement pour l’adolescente qui avait bien d’autre chose à faire. Sans se gêner, elle le poussa lentement vers la sortie, agrémenté de mots de politesse. Une fois Miguel dans le couloir, Maria vint fermer la porte aussi vite qu’elle le pu. Ce ne fut pas suffisant, car le jeune homme écervelé eut le temps de mettre son pied pour bloquer le tout.
 
« Au fait Maria, j’ai dit à un ami que tu allais le rejoindre. » dit Miguel. « au stade, dans 10 minutes. » C’est ainsi, comme si de rien n’était que le jeune espagnol parti.
 
Maria allait exploser. Cela ne lui prenait pas dix minutes pour se rendre au stade, mais vingt ! Elle détestait arriver en retard. De plus, elle ne savait pas qui elle allait voir, ni pourquoi. Bien sûr, elle aurait pu ne pas y aller, à ce rendez-vous. Sauf que maintenant qu’elle savait que quelqu’un l’attendais, cette idée allait lui rester dans la tête et elle se sentirait mal de ne pas y aller. Un jour, elle se le promettait, Miguel allait payer pour toutes ces petites choses qui faisait de lui un être détestable.
 
Ni une, ni deux, elle enfila des chaussures et sortie en vitesse de son appartement. Maria n’était pas une personne très sportive, elle du s’arrêter à plusieurs reprises dans sa course pour reprendre son souffle, jusqu’à temps qu’elle puisse attraper un bus direction vers le stade.
 
Sur les lieux, elle eut du mal à repérer la personne qu’elle devait rejoindre. Si Miguel ne lui avait rien précisé, elle présumait que c’était une personne qu’elle devait connaître. C’est alors, au loin, qu’elle entendit une voix familière. Sur le moment, ce n’était pas une langue qu’elle connaissait, mais quand elle se concentra sur ces paroles, elle se mit à comprendre.
 
Une personne qui ne pouvait pas s’empêcher de narrer l’histoire de sa vie ? Il n’y avait qu’une personne pour faire cela. Loke. Le détective qu’elle avait rencontré et donné de fausses informations pour l’empêcher qu’il découvrent ses secrets. Ce n’était pas dans ses habitudes, de mentir, mais quand il s’agissait de ses recherches sur la ville, elle se devait de rester discrète pour ne pas avoir d’ennuie.
« Monsieur Loke, je crois que nous devons parler. » dit l’adolescente avec son sourire le plus innocent pour lui faire oublier les événements de la dernière fois. « Si vous ne voulez pas attraper de coup de soleil, nous pouvons aller à l’ombre, sous les estrades. ».
 
Elle lui fit signe de le rejoindre et poursuivis « Miguel m’a dit de venir ici, mais je dois avouer qu’il ne m’a dit pourquoi. Seulement que je devais rencontrer quelqu’un. » Elle attacha ses cheveux pour pouvoir se concentrer sur la conversation. En cette journée particulièrement chaude, ceux-ci se plaquaient contre sa nuque si elle ne les attachaient pas. Et puis, c’était l’une de ses manies, quand elle devait se concentrer. « Vous avez besoins d’aide pour quelque chose en particulier ? » 


Dernière édition par Torres Maria le Mer 15 Mar - 19:24, édité 1 fois

Re: Mort à l'arrivée # Maria Torres

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J'étais en train de m'abriter du soleil, évitant à ma vue ces gosses qui ne faisaient rien d'autre que s'entraîner : non, je ne descendrais pas au milieu du stade, je n'avais aucune envie de me prendre un ballon sur la tronche.

Alors que je commençais à trouver le temps long, une voix m’interpella alors, en dehors de mon refuge en forme de vêtement. Elle était plutôt féminine, curieusement familière, et je tirai la tête de me refuge providentiel. Là s'exprima une fille à lunettes dont le visage me disait indubitablement quelque chose. Je bougeais la main, prudent, faisant mine de chercher quelque chose dans ma sacoche pour avoir l'air un peu menaçant, impressionnant. J'étais prêt à la suivre, mais un peu de prudence me semblait nécessaire.

Ce n'était pas comme si j'avais quelque chose contre les filles à lunettes, mais dans le monde de la nuit, la moindre personne avec l'air le plus innocent possible pouvait servir d'intermédiaire, voire pire. De plus, mon instant ne me trompait guère : j'étais assailli par un curieux sentiment, une conviction qui nouait mon cœur et me faisait dire : où avais-je déjà aperçu cette personne ?

« Je te suis. »

J'avais employé le tutoiement avec elle, plus parce qu'elle avait l'âge d'être ma fille qu'autre chose. Elle m'emmenait vers un lieu plus abrité et malgré toutes les questions que je pouvais me poser sur elle, je la suivais. Prudemment, mais je la suivis.

Je ne réagis pas vraiment au prénom Miguel : il m'évoquait quelque chose, de très loin également, mais j'avais l'impression que ma mémoire était un brin embrumée par moment. Sans doute était-ce un effet du soleil qui avait frappé contre ma caboche pendant une brève partie de la journée, à moins que mes insomnies nocturnes n'aident pas dans la préservation de mes souvenirs ?

J'avais pourtant le pressentiment d'être proche de la vérité : la vérité vraie avec un V majuscule, le secret de l'identité de cette fille qui...

Mais bien sûr, quel idiot, j'y étais !

Prudemment, je m'y un pas entre elle et moi. Je gardai un sourire apparent sur mon visage, même si je n'en pensais pas moi. Filoute, complice ! Elle ne devait pas deviner que je savais, je ferai tout pour garder cette « poker face » même si j'étais effroyablement mauvais à ce jeu. Si elle savait que je savais, elle mentirait sûrement autant qu'à notre première rencontre, et ce n'était pas mon souhait. Je ne savais pas à quel gang elle était raccrochée, mais en tout cas, elle était incroyablement suspecte.

« Nous voilà protégés ! J'enquête sur des vols en série dans le quartier hispanique. Les maisons ne sont pas dépouillées de leurs objets de valeur et lorsque les propriétaires sont interrogés, il apparaît que seules des statuettes religieuses ont disparu. Cela vous évoque-t-il quelque chose ? »

Je sortis un plan (dessiné à la main, je m'étais attelé à cartographier le quartier hispanique) pour lui désigner les habitations qui avaient été victimes de ces méfaits, souvent proches elle-même de ces méfaits. Je n'avais absolument pas confiance en elle, mais j'étais tout de même curieux d'attendre ses réponses. Peut-être même me mènerait-elle aux malfaiteurs sans le savoir ?

À l'époque, j'étais tombée sur elle au détour d'une ruelle. Essoufflé, j'étais en train de poursuivre un voleur de bas étage qui m'avait détroussé. Un joli portefeuille tout neuf, sans oublier une montre à gousset d'excellente facture. Je venais à peine de le perdre de vue et la gamine m'avait indiqué la gauche et je lui avais fait confiance.

Cela n'arriverait plus jamais.

« Je cherche également leur usine de fabrication. »
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Re: Mort à l'arrivée # Maria Torres

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Cette manie qu’avait le détective de narrer tous ce qu’il observait était troublant et déconcertant. Ce n’était pas la première fois que la jeune Maria interagissait avec Loke, mais elle avait bien du mal à s’y faire. Elle ne savait jamais réellement quand elle pouvait répondre, ce qui l’amenait souvent à débuter des phrases sans les terminer.

 « Mais…. Non…. Je… » tentait-elle de dire, mais impossible de couper le monologue du détective, beaucoup trop pris dans ses pensées.
 
Est-ce qu’il s’en rendait compte ? Lui avait-on déjà dit ? Sûrement. La scientifique ne pouvait pas croire que personne, même pas une seule personne, lui ait fait mention de ce tique. Après tout, à plusieurs reprises il mentionnait ses intentions et espérait que l’autre personne ne remarque pas tel ou tel indice. Il fallait avouer que cela menait à des situations cocasse. Imaginez-vous réellement Maria dans un gang ? Certes, elles avaient ses jardins secrets, tels que son laboratoires et ses théories vis-à-vis de cette ville, mais jamais, nom de Dieu, au grand jamais elle allait s’allier avec de mauvaises personnes.

Il fallait également mentionner les points positifs d’un interlocuteur aussi… transparent. Maria espérait fortement qu’il ne la reconnaisse pas. Après tout, il serait tout à fait compréhensible que s’il devait lui poser des questions sur une enquête, qu’il ne lui accorde aucune confiance. Elle tenait alors son rôle de petite fille innocente aussi longtemps qu’elle le pouvait. Loke ne semblait pas la reconnaître, pour le moment. Qu’allait-elle faire lorsque dans sa narration, le détective allait émettre le moindre questionnement ?
 
Réfléchis. Piensa Maria ! Était-il plus judicieux de tout lui avouer, ou de nier jusqu’à ce qu’il en parle vraiment. Il fallait réfléchir plus vite, car il commençait déjà à se poser des questions.
 
Mierda. Il avait fini par trouver. La jeune fille effaça son sourire et replaça ses lunettes sur son nez. Elle remarquait bien, même sans écouter ses paroles, que Loke mettait un peu plus de distance entre eux. Avait-il peur d’elle ? Non, bien sûr que non. Que pouvait-elle faire face à un détective entraîné ?
 
« Vous savez, monsieur Loke, vous cachez mal votre jeu. » dit Maria tout en prenant le plan qu’il lui tendis pour parler des mystérieux vols dans le quartier hispanique.

 Le plan était bancale, il manquait des informations. Maria avait su découvrir quelques endroits cachés lors de ses longues promenades dans le quartiers. Il était tout de même admirable que le détective, en peu de temps, ait su retranscrire presque aussi bien le quartier sur un plan entièrement dessiné à la main. Après une longue observation, la scientifique reconnu un détail qui ne lui plaisait pas. Son local secret, celui qui lui servait de laboratoire, était sur ce plan. Comment était-ce possible ? Elle allait devoir faire quelque chose pour cela.
 
« Je pourrais vous dire que ces maisons appartiennent respectivement à Mama Claudia, Alfredo et… je crois que ici c’est l’endroit où on a placé le nouveau, Donatello. » dit-elle en toute sincérité, en inscrivant le tout avec un stylo qu’elle avait sortie de son sac. « Je pourrais aussi vous dire que cet endroit est en fait une salle communautaire. Je… je n’arrive même pas à lire ce que vous avez écrit ici. » Elle essayait de camoufler le petit local qui lui servait de laboratoire en l’intégrant au bâtiment à côté.  Mais quand bien même. Vous n’avez pas confiance en moi. Je ne sais pas pourquoi. » Elle allait essayer tout de même de jouer la carte de l’innocence. Allait-elle réussir à duper le détective en lui faisant croire que cela n’avait pas été volontaire de lui indiquer la mauvaise direction ? Il n’y avait que très peu de chance. « Si vous voulez de mon aide, détective Loke, il va falloir chasser toutes ces théories absurde comme quoi je fais partie d’un gang. Je ne suis qu’une élève du lycée un peu trop fouineuse de ce qui se passe dans le quartier. » Il était rare de voir Maria avec un excès de confiance de la sorte. Lorsqu'elle s'en rendit compte, ses joues se tintèrent de rouge. « Désolée, monsieur Loke, c'est juste que... heu... je penses que ce serait plus... bénéfique pour votre enquête. » Dit-elle avec une moue gênée et en se grattant derrière l'oreille.

Re: Mort à l'arrivée # Maria Torres

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Encore une qui savait très bien interpréter les pensées qui me passaient par la tête, pensais-je alors que je commençais à me demander si elle ne faisait pas partie du cercle très fermé (et pourtant pas tant que cela) de mentalistes qui vivaient dans cette ville.

Weirdtown n'aurait jamais aussi bien porté son nom, il faudrait un jour que je pense à avouer à ces personnes leur véritable don : penser qu'elles devaient vivre en pensant qu'elles étaient seules au monde me faisait mal au cœur pour elles. Je n'en étais cependant pas sûr pour la fille suspecte à lunettes, aussi me taisais-je, elle pouvait juste être très perspicace, après tout, j'avais du mal à cacher mes émotions.

« Blomstedt, pas Loke.. »

Je tentais alors de raidir ma face, espérant qu'elle comprenne mes intentions. Je n'avais jamais été très bon au jeu de poker (il fallait dire que j'exécrais de telle pratique, plus parce que j'étais un mauvais joueur qu'à cause de tous ces paris douteux) mais je savais que je pouvais y arriver.

« Pourquoi pensez-vous que je doute de vous ? Une élève de lycée, une simple élève de lycée, très bien. Enfin, cela n'est pas le sujet de ma visite ici, avançons. », dis-je en bougeant la main comme si la question de la coopération de la fille avec un gang local était une chose que je n'envisageais pas. Quel mensonge que celui-ci, mais je ne me risquerai guère à fâcher un suspect qui pouvait au choix m'emmener vers les véritables coupables ou encore m'apporter des précieux indices. « Je vois, je vois. Salle des fêtes. C'est l'idée, non ? »

Si j'avais été vexé par le fait qu'elle ne parvienne pas à déchiffrer mon écriture ? Un peu. Je gardais pourtant la face, j'étais censé être l'adulte parmi nous deux, si je commençais à bougonner pour si peu, cela serait la preuve de mon immaturité. Ce plan n'était qu'à l'état de brouillon, ce n'était pas comme si j'avais eu le temps de le recopier au propre.

« Je vois. Et tous de nuit, alors que leurs propriétaires devaient dormir, je suppose. J'ai interrogé plusieurs témoins pour comprendre où ces statuettes avaient été fabriquées, mais je n'ai aucune piste là-dessus. Il semble toutefois que ce soit des objets faits à la main avec une extrême précision. »


Sur ce, je sortis de la poche de mon imperméable (ou plutôt je me débattais avec ce dernier) une des statuettes que j'avais insidieusement subtilisé sur l'étagère d'un café. La vierge regardait droit devant elle, elle semblait avoir été peinte patiemment, toujours à la main. Son socle n'indiquait aucun numéro de série, à croire que c'était un objet...

« Sans doute d'une valeur sentimentale. », complétai-je à haute voix.

Je ne pensais pas que celle que j'avais à présent soit une éventuelle cible, si elle l'était, on ne pourrait pas dire que c'était de la chance : c'était le résultat d'un solide travail d'investigation. La statuette semblait creuse, mais tandis que je la secouais, aucun bruit ne venait de l'intérieur.
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Re: Mort à l'arrivée # Maria Torres

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Bien que douce de nature, il pouvait arriver que Maria démontre quelques traits caractéristique de l’insolence de l’adolescence. Un petit roulement de yeux, un soupir subtil… le détective ne voulait absolument pas comprendre ce qui se passait. Ce n’était habituellement pas le genre de la scientifique, trop respectueuse, mais Weirdtown l’avait changée un peu, et surtout, elle ne supportait pas qu’on l’accuse de faire partie d’un gang. Certes, elle avait des choses à cacher, des expériences plus ou moins douteuse, qui ne sont pas compris de tous. Elle ne voulait pas risquer de se faire saisir son matériel. Plus elle essaierait de faire dissuader Loke qu’elle ne faisait pas partie d’un gang, plus il s’accrocherait à cette idée.

Elle fit donc semblant de gober son mensonge, bien qu’il aille dit mot pour mot que cela en était un et elle s’excusa de ne pas avoir utilisé son nom de famille, qu’elle trouvait compliqué à prononcer.

« Vamos a olvidar, vous avez raison, monsieur Lo… Blomstedt. » mais cela allait bien rester dans un coin de son esprit tout au long de leur échange.

Puis, il se vexa, parce qu’elle ne savait pas déchiffrer son écriture. Maria pinça les lèvres tout en les cachant avec sa main. Il ne fallait surtout pas rire à cet instant. Ce détective était bien étrange et elle ne s’était pas imaginé qu’il pouvait se vexer pour si peu. Elle essaya de reprendre vite son sérieux, mais le détective commença à se débattre avec son imperméable. Alors qu’il allait poser son regard sur Maria, elle tourna immédiatement la tête pour qu’il ne voit pas son air amusé. Quelle était la crédibilité de ce détective ? Oh… Maria. Ton goût pour le génie et le contrôle de soi te mène souvent à juger les autres. Loke avait des capacités tout de même, même s’il est maladroit !

C’est alors qu’elle vit la statuette que tenait Blomstedt entre ses doigts. Pendant un bref instant, un nuage de brume voila le regard de l’hispanique. Son esprit essayait de se souvenir de sa famille. Cet objet lui était étrangement familier. Après tout, les familles de son pays étaient très croyantes et la sienne ne faisait pas exception. Si elle pouvait s’en souvenir, elle verrait ces petites statuettes religieuses que la mère de Maria mettait un peu partout dans la maison pour les protéger. Lorsqu’elle revint à elle, Maria secoua délicatement la tête pour revenir parmi les vivants.

« Il est bien étrange que le voleur ne s’attarde que sur cet objet. » dit sérieusement Maria, qui ne demanda même pas la permission avant de prendre l’objet des mains de son interlocuteur. Lorsque la scientifique se mettait en mode analyse, plus rien n’avait d’importance autour d’elle.

La statuette devait faire environ 5 centimètre de haut, était légère et lisse. Maria fit tourner la statuette dans tous les sens, sous le soleil pour bien observer les couleurs ; bleu, rouge un peu de doré. « Une chose est certaine, ce n’est pas une statuette neuve. On peut le voir au variation subtile de décoloration. Voyez, cela se remarque plus sur la couleur bleue, ici. » Elle s’approcha de Loke pour lui montrer. Elle fit pivoter la statuette pour regarder sous ses pieds et, de son œil expert attentif au moindre détail, elle vit qu’une légère teinte plus foncé parsemaient ici et là le socle.

« Vamos Blomstedt ! » s’écria Maria, perdu dans son monde de calculs, d’informations, d’indices et de réponses. Sans l’attendre, elle se dirigea vers un endroit près du terrain plus sombre encore, il y faisait presque noir. Elle sortit de son sac une petite lampe à lumière bleue. Elle ne sortait jamais sans son kit de scientifique ! Lorsqu’elle passa la lumière sur la statuette, un symbole apparu en surbrillance. « De l’encre invisible ! » dit-elle, toute fière. « Est-ce que ce symbole vous dit quelque chose, détective ? »

Re: Mort à l'arrivée # Maria Torres

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Il faisait chaud, si chaud que je commençais à suer à grosses gouttes. J'aurais rêvé de me retrouver dans un quartier au climat plus propice. Je ne savais guère pourquoi mais j'avais toujours apprécié les climats tempérés, voir froids. Ils m'évoquaient des sentiments que je savais assez mystérieux et que je ne parvenais guère à restituer dans leur intégralité.
Plus je regardais le visage de celle qui s'était déclarée mon associée, moins je comprenais ses sentiments. Au contraire, il devenait de plus en plus clair qu'elle se jouait de moi – était-elle coupable, c'était une autre histoire mais je tenterai de creuser plus loin en l'acculant, il était certain qu'elle en savait bien plus qu'elle ne voulait l'avouer sur cette fameuse statuette religieuse.

« C'est étrange, en effet. Peut-être ce dernier a-t-il une valeur sentimentale, à moins qu'il ne soit fait dans une matière qu'il... »

Je parlais à voix baisse peu facilement intelligible tout en regardant la fille – Maria – manipuler l'objet. J'étais prêt à sauter pour rattraper la statuette si jamais elle pensait la faire tomber pour faire disparaître des preuves mais elle ne le fit pas.
Pas tout de suite du moins ; je restai alerte.

Chose augmentant mes doutes, Maria sortit de sa poche une lampe à lumière bleue. Je la dévisageai de nouveau, très surpris de cette intervention inopinée dans l'enquête : qui avait dans son sac une lumière bleue ? Moi-même, je savais où m'en procurer mais j'avouais volontiers me promener sans. Et en quoi me serait-ce utile, au juste ?
Décidément, cette Maria devenait de plus en plus suspecte.

« Une forme donc. Ou un logo. Il... », je me concentrais un peu pour tenter de distinguer ce logo à moitié effacé malgré la lumière révélatrice. « On dirait un rond barré mais le trait est ondulé. Ca m'évoque quelque chose, mais je serai bien incapable de remettre le doigt dessus. Impossible de m'en souvenir. Je n'ai aucune idée de sa provenance, cela pourrait tout autant être un message codé qu'une signature. »
A moins que ce ne soit une manière de me faire tourner en rond, mais je me retins de le dire, elle ne devait pas penser que je la soupçonnais, elle qui avait déjà émis des soupçons à ce sujet. (il fallait dire que le fait qu'elle le dise avait justement augmenté le degré de soupçons que j'avais pu ressentir, il n'y avait qu'un coupable pour se sentir obligé de se justifier de la sorte)

« Vous avez parlé de peinture, je pense qu'il serait bon d'extraire les pigments. »

Je n'avais sans doute aucune utilité à garder la statuette intacte. Elle finirait sans doute dans un sac à pièces à convictions sans qu'on ait pu déterminer la raison exacte du vol. Finalement, j'étais un peu déçu, j'aurais voulu toucher le mystère du doigt et comprendre pourquoi ce trafic avait commencé, mais...

Je soupirais et d'un air sans doute un brin lassé, prit des mains de Maria la statuette et la jetais sur le sol. Avec l'impact, elle se cassa et mes yeux furent attirés par l'éclat brillant d'un diamant coincé au niveau de la tête, expliquant pourquoi nul bruit de pierre retentissant contre les parois ne se faisait entendre lorsque nous l'avions en main.

« Et bien désormais, le mystère est plus clair, il me semble. Il ne nous reste plus qu'à trouver les fabricants de ces joyeuses petites statuettes. »

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Re: Mort à l'arrivée # Maria Torres

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