"Vouloir se faire des amis ? Oui, mais avec n'importe quoi... Chais pas." [PV Steevy]

Acte I - Scène I

La scène s'ouvre sur l'intérieur majestueux de la cathédrale de la ville, où la lumière tamisée des chandelles embrasse chaque recoin de l'édifice, illuminant les vitraux colorés et les sculptures radieuses qui ornent les murs. Les fidèles récitent avec ferveur quelques versets des cantiques, emplissant l'espace de leurs voix enthousiastes.

Pourtant, derrière les apparences de dévotion et de piété, des mystères et des énigmes semblent se tapir dans l'ombre des bancs de bois polis. Après tout… Qui pourrait prétendre connaître les mystères dissimulés derrière leurs sourires imparfaits ?

Mais voilà que notre premier personnage entre en scène. C’est ainsi qu’un homme d'une élégance singulière se tient en retrait à l’arrière de la salle. Son chapeau pressé contre sa poitrine lui donne un air plus solennel, presque funéraire, en contraste frappant avec l'atmosphère religieuse de la pièce. Ses cheveux évoquent la fourrure rousse d'un renard, lui conférant une allure à la fois mystérieuse et captivante.

Pourtant, malgré son apparence particulièrement soignée, des signes d'usure sont perceptibles sur ses souliers et révèlent les épreuves de sa vie quotidienne. Son regard semble perdu dans ses pensées, comme s'il était là tout en étant ailleurs, absorbé par des préoccupations bien plus terre à terre que celles du lieu.

Narrateur : ▬ Mesdames et messieurs, je vous présente Baptist O'Sullivan, notre invité du jour ! ~

À l'autre bout de la scène, Steevy, un Toon au visage de télévision, ne peut s'empêcher de chercher un moyen de rendre le monde de Weirdtown plus divertissant, plus étonnant, plus intriguant. Bien qu'il ne soit pas encore très connu, il sait que ce n'est qu'une question de temps. À cette pensée, son sourire s'étire et son regard s'assombrit, évoquant presque les traits des grands méchants machiavéliques qui complotent de sombres plans.

Narrateur : ▬  Oh, mais que vois-je, un nouveau personnage ?

Voilà qu’une femme religieuse avance d'un pas mesuré, son visage illuminé par une lueur de dévotion pieuse. Revêtue de vêtements modestes et d'un voile qui inspire le respect, elle porte un panier en osier pour collecter les offrandes des fidèles.

Sa démarche semble totalement maîtrisée mais de manière curieuse, lorsqu'elle passe à proximité d’un individu en particulier, elle se déplace en diagonale, prenant soin d'éviter le personnage à la tête carrée. Voilà une intrigante façon de procéder... Serait-ce parce qu'elle désapprouve l'idée qu'une télévision cathodique puisse être catholique ?

Narrateur (s’écriant) : ▬ AH ! QUELLE IDÉE SCANDALEUSE !


C’est alors que la femme longe Steevy à l’avant de la scène, sans un regard. Celui-ci s’élance d'un geste humble pour lui tendre une généreuse poignée d’ANI avec bien sûr… Un chargeur de batterie !

Narrateur (outré) : ▬ Mais… Pourquoi … ?

Assis bien droit sur le banc en bois, ce drôle de personnage réajuste son nœud papillon avec une parfaite assurance, et s’exclame tel un véritable gentleman :

Steevy (Offrant la quête) : ▬ Buvez mon sang... Ceci est mon corps.

Malgré le regard teinté de jugement de la religieuse, elle accepte l'offrande en soupirant, sans proférer un mot. Elle semble avoir renoncé à toute tentative de dialoguer avec lui depuis la dernière fois où il avait insisté pour y ajouter une pile électrique (un moment fort interminable pour elle, à n’en point douter).

Voilà qu’un silence pesant s’étale dans la pièce lorsque le dernier sermon se termine. Une atmosphère solennelle envahit la scène, chaque individu se relevant dans une synchronisation presque déconcertante. Des murmures et des poignées de main ponctuent les au revoir échangés entre les fidèles dispersés.

Steevy (intérieurement, se rendant compte qu’un regard se pose sur lui) : Suis-je scruté ? Oh ! Peut-être que l’on admire ma tenue ? Je suis beau, c’est vrai~

Il réajuste rapidement les plis de sa veste, puis émet un léger "Hum, Hum" en se tapotant la tête du bout des doigts.

C’est alors qu’il perçoit une lueur malicieuse dans le regard de l'inconnu, rappelant la ruse des renards : un trait de personnalité qui semble étonnamment assortie à ses cheveux flamboyants. Maintenant qu'il a capté son attention, l'inconnu se détache distinctement de la foule et Steevy le fixe intensément.

Steevy (se levant d’un mouvement rapide, puis lui tendant la main) :

▬ Bonjour, cher paroissien ! Je suis Steevy, un habitué des lieux. Hmm... Vous sembliez m'observer... Que diriez-vous d'un café dans la rue voisine ?