Effrayer une jeune planteJeu 3 Aoû - 23:50
Effrayer une jeune plante
Le soleil commençait à se coucher : bientôt, les ombres prendraient possession de chacun des arbres et chaque créature qui peuplait ce bois ferait des fourrées son terrain de jeu. La brise était fraiche : elle ne serait cependant pas celle qui donnerait des frissons aux derniers marcheurs ou au plus téméraire des aventuriers. Javier était prêt : ce soir, quelqu'un subirait son courroux.
Javier marchait d'un pas léger, suivant les sentiers qu'il connaissait si bien. Aucun son ne provenait de ses pas, seuls le doux chant des grillons et le murmure apaisant du ruisseau voisin pouvaient se faire entendre. Javier était passé maître dans la discrétion. C'était un chasseur après tout, et un pisteur se devait d'être furtif à tout moment. La forêt était devenue son sanctuaire, son terrain de chasse, pouvait-il prétendre être en osmose avec elle ? Probablement pas.
La lumière du clair de lune n'était pas encore suffisamment forte pour projeter son ombre entre les arbres, et Javier ne pouvait attendre de se délecter de chaque instant de cette expérience nocturne plus longtemps, alors il pressa le pas, à la recherche de cette personne malchanceuse. Les derniers rayons solaires scintillants caressaient son visage, et la douce brise naissante de la nuit faisait danser les feuilles des arbres. C'était une symphonie silencieuse de la nature, qui éveillait en lui une passion profonde.
Il avait entendu dire, qu'un nouvel arrivant foulait la terre de sa forêt. Un certain Etu.. non, Eru ! Quelque chose du genre. Le moustachu avait entendu des messes basses alors qu'il se baladait nonchalamment au cœur du quartier hispanique - le seul quartier qu'il appréciait visiter de temps à autre -. Ne serait-il pas un mauvais voisin, s'il n'allait pas saluer de lui-même le nouvel arrivant ? Le comité d'accueil arrivait tard, et peut-être..
Peut-être aurait-il fallu qu'il ne vienne jamais.
Avec une patience inébranlable, l'homme se camoufla dans l'ombre, adoptant une posture bien étrange pour un humain, il calma sa respiration : c'était à peine s'il pouvait l'entendre, il se fondait dans le paysage, presque invisible, une ombre parmi les ombres. Il était là, son nouveau voisin. Une très longue chevelure qui semblait verte sous la lumière quasi inexistante, nul doute : c'était le fameux Eru. L'autre était plus petit que lui. De dos, celui-ci ne le voyait pas, et Javier s'en réjouit : ce serait plus simple de l'attraper comme ça.
La traque atteignit son apogée lorsque Javier sut qu'il devait y aller, tout de suite, maintenant, et c'est alors qu'il se projeta avec précision. Dans un éclair de mouvement, il atteignit l'autre homme. Dans quelques secondes à peine, ils seraient à terre. Pourtant, malgré toute la discrétion du monde et une vitesse étonnante, Javier n'avait pas réussi sa chasse.
Au lieu de ça, il faisait face à un petit visage aux traits fins et aux yeux verts qui ornaient sa mine. Il les trouvait perçants et grands - et beaux -, ils le regardaient avec naïveté et curiosité, et Javier n'osa plus bouger.
Javier marchait d'un pas léger, suivant les sentiers qu'il connaissait si bien. Aucun son ne provenait de ses pas, seuls le doux chant des grillons et le murmure apaisant du ruisseau voisin pouvaient se faire entendre. Javier était passé maître dans la discrétion. C'était un chasseur après tout, et un pisteur se devait d'être furtif à tout moment. La forêt était devenue son sanctuaire, son terrain de chasse, pouvait-il prétendre être en osmose avec elle ? Probablement pas.
La lumière du clair de lune n'était pas encore suffisamment forte pour projeter son ombre entre les arbres, et Javier ne pouvait attendre de se délecter de chaque instant de cette expérience nocturne plus longtemps, alors il pressa le pas, à la recherche de cette personne malchanceuse. Les derniers rayons solaires scintillants caressaient son visage, et la douce brise naissante de la nuit faisait danser les feuilles des arbres. C'était une symphonie silencieuse de la nature, qui éveillait en lui une passion profonde.
Il avait entendu dire, qu'un nouvel arrivant foulait la terre de sa forêt. Un certain Etu.. non, Eru ! Quelque chose du genre. Le moustachu avait entendu des messes basses alors qu'il se baladait nonchalamment au cœur du quartier hispanique - le seul quartier qu'il appréciait visiter de temps à autre -. Ne serait-il pas un mauvais voisin, s'il n'allait pas saluer de lui-même le nouvel arrivant ? Le comité d'accueil arrivait tard, et peut-être..
Peut-être aurait-il fallu qu'il ne vienne jamais.
Avec une patience inébranlable, l'homme se camoufla dans l'ombre, adoptant une posture bien étrange pour un humain, il calma sa respiration : c'était à peine s'il pouvait l'entendre, il se fondait dans le paysage, presque invisible, une ombre parmi les ombres. Il était là, son nouveau voisin. Une très longue chevelure qui semblait verte sous la lumière quasi inexistante, nul doute : c'était le fameux Eru. L'autre était plus petit que lui. De dos, celui-ci ne le voyait pas, et Javier s'en réjouit : ce serait plus simple de l'attraper comme ça.
La traque atteignit son apogée lorsque Javier sut qu'il devait y aller, tout de suite, maintenant, et c'est alors qu'il se projeta avec précision. Dans un éclair de mouvement, il atteignit l'autre homme. Dans quelques secondes à peine, ils seraient à terre. Pourtant, malgré toute la discrétion du monde et une vitesse étonnante, Javier n'avait pas réussi sa chasse.
Au lieu de ça, il faisait face à un petit visage aux traits fins et aux yeux verts qui ornaient sa mine. Il les trouvait perçants et grands - et beaux -, ils le regardaient avec naïveté et curiosité, et Javier n'osa plus bouger.