Curiosity killed the catDim 8 Oct - 15:51
Tu es savamment hissée sur une chaise, ton petit corps étendu à l’extrême, le bras tendu et ton poids supporté uniquement par la pointe de tes pieds rangés dans tes précieux petits chaussons. Du bout des doigts, tu effleures l’horloge posée sur la cheminée de marbre. Tu sautilles sur ta chaise et… finalement, à force de le pousser, l’objet tombe. Tu essayes de le rattraper pour empêcher sa chute mais l’appareil finement ouvragé s’écrase au sol.
Le garde-fou posé devant le feu qui pétille dans la cheminée empêche les rouages et autres morceaux de bois de voler dans les flammes. Tes talons retombent sur la chaise alors que tu regardes le tout, interdite.
Oups, tu as fait une bêtise.
Rapidement, tu descends de ta chaise, les froufrous de ta robe virevoltants alors que tu vas maladroitement essayer de la remettre en place. Elle est lourde pour toi, toute composée de bois massif qu’elle est. Mais tu y arrives. T’as le souffle un peu court alors que tu regardes le vieux coucou éventré sur le parquais du somptueux salon.
A la manière d’un enfant essayant de cacher sa bêtise, tu soulèves le riche tapis aux poils doux et voluptueux pour pousser l’appareil cassé en dessous. Tu le repose dessus et observe ton œuvre. La bosse est clairement visible. Tu poses tes mains sur tes hanches, embêtées que ton plan n’ai pas fonctionné.
Tu vas alors rechercher les plus gros morceaux sous le tapis, y laissant engrenages et autres petites pièces. Ton aura chaotique se tourne alors vers les somptueuses plantes qui habillent la pièce. Tes petits doigts viennent alors creuser la terre, en renversant à côté du pot pour y enterrer toute trace de tes méfaits. Cela te prend un petit temps et, dans ton entreprise, tu salis de terre le parquais tout autour du pot de la plante.
Tu te frottes les mains l’une contre l’autre, grimaçant alors que tu essayes de te débarrasser de la terre qui les couvre. Il faut croire qu’après quelques mouvements, tu estimes tes mains assez propres pour venir les frotter directement à ton jupon, couvrant ta robe rose bouffante de traces de terre, terminant d’inscrire le statut de coupable sur ton front.
Tout ce que tu voulais, c’était voir cette petite horloge de plus près.