SOS fashion en détresse | ft. SakhmetLun 11 Sep - 0:48
Les gens manquent tellement de style et de classe, même si les temps changent et la mode avec, les fautes de gouts, elles, sont intemporelles. Tu arrives en avance. Tu n’aimes pas faire attendre, sauf quand il est question d’avoir un avantage sur autrui. Sakhmet, elle, c’est une amie. Tu n’as aucune raison de jouer à des jeux de pouvoir avec elle.
Tes longues jambes viennent se courber pour t’offrir le confort des chaises du café de luxe dont tu es une habituée. Elles viennent se croiser de manière élégantes. Méticuleusement, tu retires tes gants. D’un regard en coin, tu captes l’attention d’un serveur à l’intérieur. Ils te connaissent. Ils savent ce que tu viens faire ici… Et ils connaissent vos habitudes, à Sakhmet et toi.
Tu as juste à pointer ta table du doigt pour que déjà, tu les vois s’activer à l’intérieur. Thé, scones et autres mignardises ne devraient pas tarder à arriver sur ta table, pile à l’heure pour accueillir ton amie. Du coin de l’œil, tu vois déjà quelques beaux spécimens passer et tu étouffes un léger rire moqueur, à la manière des grandes dames qui ne parviennent pas à cacher totalement à quel point elles sont hautaines.
Les rues sont bien fréquentées aujourd’hui et il te tarde de parler mode et potins avec ton amie. Profitant du chauffage de la terrasse, tu commences à retirer ton manteau, le présentant à un serveur qui passe par là pour qu’il aille le suspendre au porte-manteau à l’intérieur. La tête haute, tu vérifies ton maquillage juste après avoir lissé la robe sombre aux multiples drapés qui crie le luxe.
Ton porte cigarette trouve rapidement le chemin de tes lèvres et tu t’allumes ta première clope de l’après-midi. Tu savoure la sensation de la nicotine dans tes poumons alors que tu maintiens ton élégance, ton regard balayant la foule, les scannant comme s’ils n’étaient que des gueux à tes yeux.
C’est en remarquant la coupe sombre que tu as appris à identifier que ton visage s’éclaircis. Tes lèvres fines se fendent d’un sourire doux, même chaleureux. Et, comme une horloge bien huilée, c’est à ce moment qu’on vous apporte votre consommation habituelle. Tes bras s’écartent avec une élégance calculée en un geste d’invite exubérant.
Ta voix est ronde, presque ronronnant, teinté d’un accent snob ton tu aimes te parer. Ça te donne la sensation de valoir tout l’or du monde.