Tempted to give in to the rage - ft. DiegoVen 20 Oct - 19:07
Cela fait plusieurs semaines que tu n’as pas avalé une goutte de sang, que tu te retiens, tout ça parce que soudainement, tu as décidé de remettre ton existence en question. Tu n’es pas humain, mais as-tu toujours été un vampire ? Peut-être. Probablement même. Alors, pourquoi tu te poses autant de questions ? Ça n’a pas vraiment de sens, et tu le sais plus que quiconque. Tu as cette envie de te terrer au fond de ton lit pendant plusieurs jours et ne plus penser à rien, tout effacer de ton esprit l’espace de quelques instants, le temps d’y faire un peu le ménage. C’est comme si c’était devenu un besoin vital, quelque chose que tu ne peux plus empêcher.
Pourtant, tu ne peux pas. Tu ne te donnes pas l'autorisation parce que tu as du travail et qu’il est hors de question que tu fasses faux pas au patron du bar simplement sous prétexte que tu penses trop. Toutes ces pensées négatives, ça finira par partir, alors inutile de te pencher trop dessus. L’heure n’est pas aux lamentations, tu dois te ressaisir.
[...]
La faim, elle ronge, elle abîme les viscères, elle tord les boyaux et rend tout le reste compliqué. Il est impossible de discerner le bien du mal, le noir du blanc. Ton corps tout entier tremble et tu sues à grosses gouttes dans tes habits lavés et repassés la veille. Chaque pas est un fardeau de plus, un gouffre à franchir alors que tu essayes tant bien que mal de te rendre au travail.
- Bordel… Bordel… Qu-Qu’est-ce que j’ai foutu ?
Tu prends ta tête dans tes mains alors que tu viens t’appuyer contre un mur… inexistant. Tu tombes alors lourdement sur le trottoir, incapable de savoir où tu te trouves. Tes sens et ta vision sont brouillés par cette faim qui prend contrôle de ton enveloppe corporelle, faisant alors passer ta conscience au deuxième plan.
Puis, soudainement… Tu sembles te réveiller. Tes mirettes d'habitude d’une couleur or à en faire pâlir les plus beaux bijoux sont bel et bien devenues aussi profondes que des rubis sang de pigeons, révélant ainsi celle qui a pris le contrôle de ton être. Elles fixent cet homme qui vient de tomber de son vélo. La plaie sur son genoux saigne.
Violente, inarrêtable, la faim t’ordonne d’aller dévorer l’humain. Tu te redresses alors à la hâte avant de te mettre à courir vers le cycliste. Tu vas enfin manger, te nourrir…Laisser place à qui tu es et-
“Eunjae”
Finalement, tu n’auras pas totalement disparu, n’est-ce pas ? Car tu t’es arrêté à mi-chemin, juste avant de commettre l’irréparable. Tu réalises alors ce que tu es, ce que tu seras toujours ; ce monstre sanguinaire qui ne peut rester sain d’esprit sans hémoglobine. Des larmes se mettent alors à couler sur tes joues alors que tu es secoué par des spasmes.
La folie face à la raison.
L’or et le rubis s’échangent, et tu ne sais plus où donner de toi-même.
[...]
Tu auras marché quelques mètres, mais ces derniers t’ont semblé être une petite éternité. Tu vacilles, bousculant les quelques passants qui s’écartent instinctivement sur ton passage. Les larmes coulent toujours, mais tu ne sais plus si elles expriment la colère, la peine ou la douleur. Tu veux juste disparaître, rentrer chez toi et dormir. Mais tant que tu auras faim, personne ni même toi-même ne sera en sécurité.
C’est lorsque tu tournes la tête vers lui, que tes iris croisent les siens que tu voies là ta porte de secours. Une délivrance face à ta souffrance actuelle. Alors, rapidement, tu te diriges vers lui et tu l’empêches de partir en l’appelant.
- M-Monsieur..!! Monsieur le policier… !!
Tu t’arrêtes à quelques mètres de lui, parce que tu as peur de ce que tu peux faire. Parce que tu crains de faire quelque chose que tu regretteras.
- Je…Je… J’ai terriblement faim et je ne sais pas quoi faire… J-J’ai peur…
L’espace de quelques instants, tu redeviens cet enfant, celui qui a toujours été protégé par plus grand.
Tu pleures, mais tu n’es pas triste.
Tu as mal, mais ce n’est pas physique.
- Qu-Qu’est-ce que je dois faire je… Je vais perdre le contrôle.. S’il-vous plaît aidez-moi !
Ta voix est plaintive, craintive, pleine de remords et de regrets. Tu serres les poings alors que tu te forces à rester à bonne distance du policier.
Tu ne dois pas perdre la tête.
Pourtant, tu ne peux pas. Tu ne te donnes pas l'autorisation parce que tu as du travail et qu’il est hors de question que tu fasses faux pas au patron du bar simplement sous prétexte que tu penses trop. Toutes ces pensées négatives, ça finira par partir, alors inutile de te pencher trop dessus. L’heure n’est pas aux lamentations, tu dois te ressaisir.
[...]
La faim, elle ronge, elle abîme les viscères, elle tord les boyaux et rend tout le reste compliqué. Il est impossible de discerner le bien du mal, le noir du blanc. Ton corps tout entier tremble et tu sues à grosses gouttes dans tes habits lavés et repassés la veille. Chaque pas est un fardeau de plus, un gouffre à franchir alors que tu essayes tant bien que mal de te rendre au travail.
- Bordel… Bordel… Qu-Qu’est-ce que j’ai foutu ?
Tu prends ta tête dans tes mains alors que tu viens t’appuyer contre un mur… inexistant. Tu tombes alors lourdement sur le trottoir, incapable de savoir où tu te trouves. Tes sens et ta vision sont brouillés par cette faim qui prend contrôle de ton enveloppe corporelle, faisant alors passer ta conscience au deuxième plan.
Puis, soudainement… Tu sembles te réveiller. Tes mirettes d'habitude d’une couleur or à en faire pâlir les plus beaux bijoux sont bel et bien devenues aussi profondes que des rubis sang de pigeons, révélant ainsi celle qui a pris le contrôle de ton être. Elles fixent cet homme qui vient de tomber de son vélo. La plaie sur son genoux saigne.
Violente, inarrêtable, la faim t’ordonne d’aller dévorer l’humain. Tu te redresses alors à la hâte avant de te mettre à courir vers le cycliste. Tu vas enfin manger, te nourrir…Laisser place à qui tu es et-
“Eunjae”
Finalement, tu n’auras pas totalement disparu, n’est-ce pas ? Car tu t’es arrêté à mi-chemin, juste avant de commettre l’irréparable. Tu réalises alors ce que tu es, ce que tu seras toujours ; ce monstre sanguinaire qui ne peut rester sain d’esprit sans hémoglobine. Des larmes se mettent alors à couler sur tes joues alors que tu es secoué par des spasmes.
La folie face à la raison.
L’or et le rubis s’échangent, et tu ne sais plus où donner de toi-même.
[...]
Tu auras marché quelques mètres, mais ces derniers t’ont semblé être une petite éternité. Tu vacilles, bousculant les quelques passants qui s’écartent instinctivement sur ton passage. Les larmes coulent toujours, mais tu ne sais plus si elles expriment la colère, la peine ou la douleur. Tu veux juste disparaître, rentrer chez toi et dormir. Mais tant que tu auras faim, personne ni même toi-même ne sera en sécurité.
C’est lorsque tu tournes la tête vers lui, que tes iris croisent les siens que tu voies là ta porte de secours. Une délivrance face à ta souffrance actuelle. Alors, rapidement, tu te diriges vers lui et tu l’empêches de partir en l’appelant.
- M-Monsieur..!! Monsieur le policier… !!
Tu t’arrêtes à quelques mètres de lui, parce que tu as peur de ce que tu peux faire. Parce que tu crains de faire quelque chose que tu regretteras.
- Je…Je… J’ai terriblement faim et je ne sais pas quoi faire… J-J’ai peur…
L’espace de quelques instants, tu redeviens cet enfant, celui qui a toujours été protégé par plus grand.
Tu pleures, mais tu n’es pas triste.
Tu as mal, mais ce n’est pas physique.
- Qu-Qu’est-ce que je dois faire je… Je vais perdre le contrôle.. S’il-vous plaît aidez-moi !
Ta voix est plaintive, craintive, pleine de remords et de regrets. Tu serres les poings alors que tu te forces à rester à bonne distance du policier.
Tu ne dois pas perdre la tête.