Weirdtown
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Tempted to give in to the rage - ft. Diego

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Cela fait plusieurs semaines que tu n’as pas avalé une goutte de sang, que tu te retiens, tout ça parce que soudainement, tu as décidé de remettre ton existence en question. Tu n’es pas humain, mais as-tu toujours été un vampire ? Peut-être. Probablement même. Alors, pourquoi tu te poses autant de questions ? Ça n’a pas vraiment de sens, et tu le sais plus que quiconque. Tu as cette envie de te terrer au fond de ton lit pendant plusieurs jours et ne plus penser à rien, tout effacer de ton esprit l’espace de quelques instants, le temps d’y faire un peu le ménage. C’est comme si c’était devenu un besoin vital, quelque chose que tu ne peux plus empêcher.

Pourtant, tu ne peux pas. Tu ne te donnes pas l'autorisation parce que tu as du travail et qu’il est hors de question que tu fasses faux pas au patron du bar simplement sous prétexte que tu penses trop. Toutes ces pensées négatives, ça finira par partir, alors inutile de te pencher trop dessus. L’heure n’est pas aux lamentations, tu dois te ressaisir.

[...]

La faim, elle ronge, elle abîme les viscères, elle tord les boyaux et rend tout le reste compliqué. Il est impossible de discerner le bien du mal, le noir du blanc. Ton corps tout entier tremble et tu sues à grosses gouttes dans tes habits lavés et repassés la veille. Chaque pas est un fardeau de plus, un gouffre à franchir alors que tu essayes tant bien que mal de te rendre au travail.

- Bordel… Bordel… Qu-Qu’est-ce que j’ai foutu ?

Tu prends ta tête dans tes mains alors que tu viens t’appuyer contre un mur… inexistant. Tu tombes alors lourdement sur le trottoir, incapable de savoir où tu te trouves. Tes sens et ta vision sont brouillés par cette faim qui prend contrôle de ton enveloppe corporelle, faisant alors passer ta conscience au deuxième plan.

Puis, soudainement… Tu sembles te réveiller. Tes mirettes d'habitude d’une couleur or à en faire pâlir les plus beaux bijoux sont bel et bien devenues aussi profondes que des rubis sang de pigeons, révélant ainsi celle qui a pris le contrôle de ton être. Elles fixent cet homme qui vient de tomber de son vélo. La plaie sur son genoux saigne.

Violente, inarrêtable, la faim t’ordonne d’aller dévorer l’humain. Tu te redresses alors à la hâte avant de te mettre à courir vers le cycliste. Tu vas enfin manger, te nourrir…Laisser place à qui tu es et-

“Eunjae”

Finalement, tu n’auras pas totalement disparu, n’est-ce pas ? Car tu t’es arrêté à mi-chemin, juste avant de commettre l’irréparable. Tu réalises alors ce que tu es, ce que tu seras toujours ; ce monstre sanguinaire qui ne peut rester sain d’esprit sans hémoglobine. Des larmes se mettent alors à couler sur tes joues alors que tu es secoué par des spasmes.

La folie face à la raison.
L’or et le rubis s’échangent, et tu ne sais plus où donner de toi-même.

[...]

Tu auras marché quelques mètres, mais ces derniers t’ont semblé être une petite éternité. Tu vacilles, bousculant les quelques passants qui s’écartent instinctivement sur ton passage. Les larmes coulent toujours, mais tu ne sais plus si elles expriment la colère, la peine ou la douleur. Tu veux juste disparaître, rentrer chez toi et dormir. Mais tant que tu auras faim, personne ni même toi-même ne sera en sécurité.

C’est lorsque tu tournes la tête vers lui, que tes iris croisent les siens que tu voies là ta porte de secours. Une délivrance face à ta souffrance actuelle. Alors, rapidement, tu te diriges vers lui et tu l’empêches de partir en l’appelant.

- M-Monsieur..!! Monsieur le policier… !!

Tu t’arrêtes à quelques mètres de lui, parce que tu as peur de ce que tu peux faire. Parce que tu crains de faire quelque chose que tu regretteras.

- Je…Je… J’ai terriblement faim et je ne sais pas quoi faire… J-J’ai peur…

L’espace de quelques instants, tu redeviens cet enfant, celui qui a toujours été protégé par plus grand.

Tu pleures, mais tu n’es pas triste.
Tu as mal, mais ce n’est pas physique.

- Qu-Qu’est-ce que je dois faire je… Je vais perdre le contrôle.. S’il-vous plaît aidez-moi !

Ta voix est plaintive, craintive, pleine de remords et de regrets. Tu serres les poings alors que tu te forces à rester à bonne distance du policier.

Tu ne dois pas perdre la tête.
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Re: Tempted to give in to the rage - ft. Diego

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Dans un léger soupir, j’avais enfilé mon uniforme. Je n’avais pas l’impression d’avancer ces temps derniers. Bien que mon quotidien fût interrompu par quelques affaires – notamment des enquêtes avec le détective Loke – je ne me sentais pas prêt de percer les mystères de cette ville. Plus le temps passait, plus je réalisais que je ne savais au final pas grand-chose de Weirdtown ; bien que je fusse né ici. En réalité, plus je me penchais sur le sujet, plus les questions fourmilliaient. J’avais envie de partir, de découvrir le monde. Et pourtant, je sentais comme un guet-apens. Après tout, était-ce normal que je n’avais pas le moindre souvenir d’une personne ayant quitté la ville ? Ça avait bien dû arriver un jour. Et si les boss punissaient les weirdtownies qui osaient franchir le pas ? Cette simple idée me donnait des frissons, en même temps qu’elle me révoltait. Depuis ma dernière rencontre avec El coco – si on pouvait appeler ça ainsi –, je commençais à comprendre que les boss étaient des êtres fourbes. Ils s’amusaient avec nous, tout simplement. Ils n’avaient pas la moindre considération pour les habitants de ma ville, restreignant assurément leurs libertés. Il était injuste de ne pas pouvoir profiter de la nuit à Weirdtown. Cela nous faisait peut-être du travail en moins, à la police. Mais je n’aimais pas cette règle implicite et incompréhensible. Cela ne faisait que me donner envie de fouiller dans les rayons interdits pour comprendre ce qu’il se tramait.

En outre, je me demandais bien comment se débrouillait Rithy. Il n’était peut-être qu’un enfant, séparé de sa famille, de ses parents – comme beaucoup d’autres – à son arrivée dans la ville de l’étrange. J’ignorais depuis combien de temps il était ici, peut-être était-il plus vieux que son apparence le laissait supposer. Pourtant, je faisais confiance en ce petit. Nul doute qu’il m’aiderait à y voir plus clair dans toutes ces affaires. Il ne m’avait pas contacté depuis un moment – et j’espérais qu’il ne se sentait pas coupable car je m’étais fait blessé par le croque-mitaine –, peut-être devrais-je prendre des nouvelles sous peu. Oui, c’était ce que j’allais faire. Il y avait Maria aussi, une jeune femme très intelligente n’étant ici que de manière assez récente. Je me demandais si elle avait appris des choses depuis le temps. Seul, je n’arriverais sans doute pas à comprendre Weirdtown. Mais avec suffisamment d’aide et d’alliés, nous avions peut-être une chance de nous en sortir.

Ces réflexions devront attendre, car je devais me concentrer sur mon travail du jour. Comme toujours, je me suis rendu au commissariat pour que l’on me confiât ma mission du jour. Rien de palpitant, mais je n’étais guère là pour m’en plaindre. Je n’étais qu’un membre récent après tout, et je ne souhaitais aucune catastrophe à l’horizon. Aussi avais-je fait une petite ronde au quartier hispanique, veillant à ce que les enfants sur le chemin de l’école traversent la route en toute sécurité. Une journée relativement banale se profilait à l’horizon – non que cela me déplût particulièrement. Tout du moins, jusqu’à ce que j’entendis une voix plaintive m’appeler. JE me tournais pour voir un homme aux cheveux bruns à peine plus grand que moi. Il devait être à peu près aussi âgé d’apparence. L’avais-je vu quelque part ? Sans doute pas. D’abord méfiant, je guettais le moindre piège. Il n’avait pas l’air hostile à mon égard, plutôt désespéré. Il avait faim ? Je n’avais jamais entendu ça à Weirdtown où la mairie veillait au besoin de chacun. Pourtant, il y avait une première fois à tout. Et au vu de la détresse apparente de cet homme, je devais bien prendre cette histoire au sérieux.

« Tout va bien, expliquez-moi tout depuis le début. » fis-je d’une voix calme que j’espérais rassurante, « Voulez-vous que je vous amène au commissariat ? Je pourrai vous offrir un repas en cours de route. »

Re: Tempted to give in to the rage - ft. Diego

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Finalement, on dirait bien que les choses ne vont pas si bien que tu le prétends. Toi qui te persuades que le positif triomphe toujours sur le négatif, tu n’es soudainement plus si certain de ce que tu avances lorsque les choses ne vont pas dans ton sens. Tout est brouillé dans ton esprit, et tu es incapable de savoir quoi penser ou quoi faire, simplement parce que la faim prend le pas sur tout le reste. Tel un trou noir, elle avale ta conscience pour ne faire ressortir que tes instincts primitifs, ceux que tu t’entêtes pourtant à cacher.  

Jusqu’ici, tu es certain de t’être plus ou moins nourri, histoire de garder la tête froide. Tu as toujours lâché l’affaire un peu avant que ton estomac gronde sérieusement, et ce n’est que maintenant que tu comprends pourquoi. Tu ignores combien de temps tu as résisté, combien de jours et de semaines tu as tenu en mangeant la nourriture des humains alors que celle-ci n’est définitivement pas faite pour toi. Il n’y a que le riz et certains types de nouilles que tu peux avaler avec plus ou moins d’appétit, cuisinés avec quelques aliments ayant beaucoup de goût et de saveurs, comme certains le disent.

C’est bête maintenant. De quoi as-tu l’air ? Toi qui fais toujours de ton mieux pour passer inaperçu et ne pas embêter les humains, tu es en train de te donner en spectacle. Heureusement, la foule n’a pas l’air de trop s’arrêter sur ta personne, bien au contraire. La plupart des passants accélèrent ou changent de trottoir, alors que toi, tu es comme un écervelé à te tenir le ventre tout en te pliant presque en deux.

- N-Non non… V-Vous ne comprenez pas…

Tu te mords la lèvre, ayant honte de ce que tu t’apprêtes à dire. Cependant, alors que tu allais donner plus de détail au policier, une jeune femme pose une main sur ton épaule. Brusquement, tu te tournes vers elle et tu sens de grosses gouttes de sueur perler au niveau de ton front. Il y a un repas juste devant toi, et tu ne peux pas le saisir. Enfin si. Qui t’en empêche après tout ? Personne.

Sa voix te sort de ta transe, mais tu as la sensation de ne pas vraiment entendre ce qu’elle te dit.

“Jeune homme. Vous allez bien ?”

Heureusement, tu as assez de lucidité pour avoir un mouvement de recul, et tu viens même te cacher derrière le policier qui est à peine plus petit que toi.

- J-Je vais vous blesser. Arrêtez.. !

Tes mirettes oscillent entre l’or et le rubis, et la dame recule de quelques pas. Soudainement, elle se met à hurler et à te pointer du doigt.

“V-VOUS N’ÊTES PAS HUMAIN !!! V-VOUS ÊTES UN MONSTRE !!!!”

Les mots criés transpercent ton cœur, et ce dernier semble se briser en mille morceaux dans ta poitrine. Cependant, ce n’est clairement pas le moment d’y penser et de te lamenter sur ton sort. La femme prend ses jambes à son cou et te laisse seul avec le policier qui, tu l’espères, ne va pas te faire la misère. Dans tous les cas, il fallait bien que ce genre de situation arrive un jour. Tu le savais, mais tu espérais naïvement que ça n'arriverait jamais.

- Je vous en prie…J-Je…

Tu te mords la lèvre. Dire ces mots ne te fait guère plaisir, mais tu n’as plus tellement le choix.

- J’ai besoin de sang.. De beaucoup de sang…
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Re: Tempted to give in to the rage - ft. Diego

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L’homme face à moi n’avait décidément pas l’air en bon état. Je le sentais tenter de conserver son sang froid, sa lucidité. Lui était-il arrivé quelque chose ? Que ne comprenais-je donc pas dans cette histoire ? J’avais beau être né dans cette ville, ses habitants ne cessaient de me surprendre de jour en jour. Il fallait que je laissasse le temps à l’inconnu de s’expliquer, de me dire ce qui avait bien pu se passer. Était-il nouveau ici ? Peut-être. Tout comme il était possible qu’il fallût que je le conduisisse quelque part. Une dame vint s’approcher de lui pour s’enquérir de son état. Me retournant alors qu’il se cachait derrière moi, je vis la couleur de ses yeux osciller entre l’or et le rubis. Nul humain ne possédait de telles caractéristiques. Et malgré mes propres yeux rouges – apparemment inhabituels hors de Weirdtown – je n’avais jusqu’à présent jamais observé un tel comportement. Je comprenais alors que j’avais vraisemblablement à faire à une créature. Vivait-il dans la forêt ? Si oui, qu’est-ce qui l’amenait en ville ? Chaque question viendrait en temps et en heure, pour le moment, il fallait que je me penchasse sur cette affaire des plus urgentes. La réflexion de la passante – bien que compréhensible sur l’effet de la peur – m’arracha une grimace. Je savais que les relations entre humains et créatures n’étaient pas au beau fixe, même si je tentais de m’affranchir des préjugés. Pourtant, je trouvais que le qualifier de monstre sans même le connaître était un acte violent, et injuste pour lui qui n’avait sans doute rien demandé.

« Ne l’écoutez pas. »

Il serait mentir que d’affirmer que je me sentais à l’aise en cette situation, avec une créature potentiellement dangereuse se tenant si près de moi. L’abattre n’était pourtant pas la solution, et serait quelque chose de mal. Il s’était rendu de lui-même. Il était de toute évidence désespéré. Et quand bien même j’étais naturellement méfiant, je ne pouvais me détourner d’une âme ayant besoin d’aide, ayant besoin de protection elle-aussi. De ce que je voyais, je pensais cet homme sincère. De toute évidence, ce n’était guère une personne malveillante, sinon pourquoi serait-il venu ainsi me voir ? Il faudrait traiter son cas rapidement, avant qu’il ne blessât quelqu’un involontairement. Un besoin de sang, un grand mal à contrôler ses pulsions… J’avais entendu des contes à ce sujet ; croyais-je qu’il ne s’agissait que de simples chimères. Avais-je donc face à moi un vampire ? Quelqu’un d’autre aurait peut-être du mal à y croire. Mais j’avais appris à connaître suffisamment l’étrangeté de ma ville pour savoir que rien n’était impossible ici.

« De sang, vous dites ? Comment faites-vous pour vous nourrir d’habitude ? » je marquai une pause, incertain, « Dites-moi comment je peux vous aider. »

Je restais sur mes gardes, au cas où il se déciderait à m’attaquer – contre son gré ou non. Il était vrai que je restais plus à l’aise avec les humains que les créatures, sans pour autant stigmatiser ces dernières. Il n’en restait pas moins un citoyen, et une personne ayant besoin d’aide. Il était de mon devoir de le protéger, et de protéger les autres de sa faim. J’ignorais encore de la manière dont j’allais m’y prendre, aussi espérais-je qu’il pusse rester suffisamment lucide afin de me donner toutes les cartes en main pour résoudre ce problème. Néanmoins, la politesse des présentations restait de mise.

« Vous pouvez m’appeler Diego. »

Re: Tempted to give in to the rage - ft. Diego

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Les mots font mal, sans doute parce qu’ils atteignent une partie de toi que tu aimerais garder bien enfouie au fond de ton être. Ils remettent en question tout et rien en même temps, te donnant une sacré migraine au passage. Tu as cette envie de tout quitter et de tout laisser tomber, de t’abandonner dans les abysses de ton âme, juste pour faire un tour dans un endroit où nul ne pourra t’atteindre.

Finalement, la question se pose. Pourquoi as-tu autant de sentiments envers les humains ? Qu’ont-ils de si particuliers qui t’attirent inéluctablement ? Parce qu’on dirait presque que tu as honte de ce que tu es, que tu n’assumes pas ta nature de vampire. C’est comme si cette dernière n’était pas faite pour toi, comme si quelque chose clochait. Tu ne sais cependant pas quoi, et ça te pèse sans doute plus que tu ne le prétends.

Ta respiration est saccadée, tu sues toujours à grosses gouttes alors que tu t’éloignes du policier de quelques pas. Tu te mords la lèvre parce que tu as honte de lui parler de tout ça, parce que tu n’es toi-même pas vraiment à l’aise avec ta manière de te nourrir.

- Je…Le sang des animaux de la forêt fonctionne… Je vais aussi dans les banques de sang où on me donne des poches mais…

Tu te mords la lèvre.

- À la source c’est ce que je fais de base….

Tu baisses la tête en jouant nerveusement avec tes doigts. La gêne semble couvrir un peu la faim, mais tu n’es pas certain que ça sera le cas encore longtemps.

- Je ferai n’importe quoi ! Tout ce que vous me direz, Diego. Je veux juste que ça s’arrête !

L’odeur de l’humain est alléchante. Tu aurais presque envie de te jeter sur lui pour planter tes canines dans sa chair, te délecter de son sang pour calmer le monstre qui gronde en toi. Tu es prêt à franchir le pas, à te laisser emporter…

Tu es en train de tout perdre, de te perdre. Tu fais quelques pas vers l’homme, les larmes coulent sur tes joues alors que tu essayes de faire de ton possible pour garder les mouvements de tes mains et de tes jambes fluides.

Tu as envie de disparaître.
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Re: Tempted to give in to the rage - ft. Diego

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Il était encore en état de répondre à mes questions. C’était déjà une bonne chose. Pourtant, à mesure que les secondes, que les minutes passaient, je sentais qu’il semblait de plus en plus proche de perdre contrôle. C’était une créature, un vampire qui représentait actuellement un danger potentiel pour son entourage. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’éprouver une pointe de pitié pour lui. Il n’avait sans doute pas choisi de se retrouver dans cette situation qui était de toute évidence un véritable supplice pour lui. Ce n’était certainement pas quelqu’un de malveillant, sinon il ne se serait pas ainsi rendu. Je sentais son désespoir croître. Je me demandais comment diable s’était-il retrouvé dans cet état. La mairie avait-elle fait sa part de travail en l’accueillant comme il se devait ? J’avais quelques doutes à ce sujet. Les boss n’avaient pas la moindre considération pour nous ; n’étions-nous que des jouets à leurs yeux. Goosebump n’était de toute évidence pas différente des autres. Pourquoi le malaître d’un jeune vampire lui causerait le moindre tracas ? Au final, la situation retombait sur moi, le policier. Il aurait été facile de décliner toute responsabilité, mais je ne pouvais rester sourd à la détresse de plus en plus apparente du jeune vampire. Et quand bien même je n’étais guère le plus à l’aise avec les créatures, elles restaient des citoyens à protéger comme tous les autres.

J’acquiesçais aux propos de mon interlocuteur. Nous n’aurions certainement pas le temps d’aller dans la forêt pour calmer sa faim, encore moins sans nous perdre. Et je doutais que nous eussions le temps de nous rendre dans une banque de sang au vu de l’état actuel de l’homme aux cheveux bruns. L’assommer ou l’abattre restaient des solutions faciles, mais je me refusais à tout acte violent envers cet individu qui n’avait rien demandé. Pourtant, je voyais à ses gestes et ses larmes que le risque qu’il perdît contrôle de lui-même se faisait de plus en plus grand. Quand bien même je l’accompagnais, il pourrait tenter de s’attaquer à un citoyen en cours de route et j’aurais recours à une intervention musclée de toute manière. Il restait une solution, qui ne me plaisait certes guère, mais qui semblait être le meilleur compromis au vu de la situation. Ma bonté me perdrait-elle un jour ?

« Prenez un peu de mon sang si cela peut vous calmer. »

Je n’en revenais pas que je prononçais ces mots. Y aurais-je cru un jour ? J’avais peut-être à faire à une créature, mais j’étais armé, entraîné et savais me défendre. J’étais en mesure de le repousser si jamais il allait trop loin ; du moins le pensais-je.

Re: Tempted to give in to the rage - ft. Diego

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