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Charlie // I worshipped like a dog at the shrine of your liesVen 8 Mar - 17:00
Prénom — Charlotte (mais elle n'utilise que son surnom, Charlie)
Age — 20 ans
Métier ou activité — vendeuse de confiseries au cinéma
Origine & Nationalité — Américaine avec des origines françaises
Langues parlées ou écrites maitrisées — Maîtrise l'anglais parlé et écrit / Parle un peu le français mais le comprend mieux à l'écrit
Époque de votre personnage — Les années 80
Depuis combien de temps êtes vous à Weirdtown? —
" J'ai envie de vous répondre 1 an... mais j'ai pas l'impression que ce soit vraiment le cas. "
Elle est arrivée au début des années 80 de son ancienne vie. Quelques souvenirs qui lui reviennent en rêves et qui lui font parfois se mélanger les pinceaux quant à la temporalité.
De quoi avez-vous le plus peur? —
" La Cathédrale... Je sais que c'est étrange, mais j'ai la nausée et je me sens angoissée dès que je la vois. "
Les reste d'une vie passée qui fait monter en elle une peur primitive qui la pousse à fuire la Cathédrale. Son corps qui lutte pour l'éloigner du danger mais un cerveau qui embrasse lentement cette amnésie pour ne plus qu'elle en souffre.
Quel est votre plus grand regret? —
" Mon plus grand regret ? Je sais pas si j'ai un grand regret, mais là tout de suite, je regrette de pas avoir mangé plus ce matin. "
Une voix au fond d'elle qui lui hurle qu'elle aurait du lui dire une dernière fois qu'elle l'aimait. Mais à qui ? Elle était incapable de s'en souvenir.
Un objet auquel vous teniez? Pourquoi? —
" J'ai un pendentif qui se divise en deux, c'est la seule chose qui me reste de l'accident. Il est joli et je porte que la partie en forme de soleil. Je pense que je garde la deuxième partie pour mon âme sœur ? "
Elle aurait décroché la lune si elle lui avait demandé... mais à défaut de pouvoir réellement le faire, le pendentif aurait dû faire l'affaire.
Êtes vous croyant? —
" Pas vraiment. "
Elle l'a été.
Que pensez-vous et quelle relation avez-vous avec les créatures? Avec les humains? —
" Je n'ai pas vraiment d'avis sur la question. Je m'entends bien avec les personnes sympa avec moi, qu'elles soient humaines ou non. "
Quartier hispaniqueHumaineInconscienteLambdaRester
Si Charlie n’est pas immense, elle pourrait être considérée comme grande avec son mètre 70 et imposante avec ses larges épaules et ses bras musclés parsemés de tâches de rousseurs à cause du soleil du quartier hispanique. Un soleil qui a créé des rivières dorées dans le châtain de ses cheveux, qu’elle a pris l’habitude d’attacher en une simple natte afin de ne pas les avoir sur le visage. Un visage marqué par les événements : une cicatrice qui barre sa joue gauche (un cadeau de l'accident), des tâches de rousseurs et un teint hâlé.
Elle a commencé à se muscler avant d’arriver à Weirdtown. D’abord par envie de devenir plus forte et être capable de se protéger, elle a fini par aimer ce nouveau corps. Le sport est désormais un moyen pour elle de se vider la tête et de se bâtir un corps dans lequel elle se sent elle-même.
Caractère ••
Souriante, calme et réservée, Charlie est le genre de personne à aimer discuter mais sans trop se dévoiler. Une envie de ne pas trop remuer un passé douloureux et dont elle ne se souvient pratiquement plus, préférant se remémorer cette première année passée à Weirdtown.
Empreinte d'une naïveté dont elle est consciente, elle est de celles et ceux prêts à aider n’importe qui, refusant de remarquer quand ce " n'importe qui " en profite un peu trop. Sensible à la douleur des autres, ce qui l'empêche de détourner le regard.
Il ne faut cependant pas penser qu’elle est du genre à se laisser faire. Si elle n'en a pas eu besoin jusqu'à maintenant, elle sait se défendre si besoin.
Si son passé lui est désormais inconnu, son corps et son cerveau en sont marqués.
Elle se réveille encore, le pyjama trempé de sueur et le souffle court, des restes d'un cauchemar dans la tête qui s'effacent au fur et à mesure que les secondes passent. L'anxiété qui lui tord l'estomac et lui bloque la gorge quand elle passe devant la Cathédrale, au point où elle se refuse de la regarder. Une certaine musique qui lui réchauffe le cœur et lui fait comprendre ce qu'est l'amour. Des odeurs qui la réconfortent et la rendent nostalgique, d'autres qu'elle ne supporte plus sans savoir pourquoi.
Mais au fond d'elle, elle sait.
" Je ne me souviens que de la porte. "
Sa porte est toute simple, du même vert pâle utilisé pour peindre la porte d'entrée de la maison. Quand on y entre, l'odeur de cannelle vous prend au nez et Silver Springs de Fleetwood Mac se fait entendre sur un vieux tourne-disque. Elle aurait juré entendre sa voix aussi, alors qu'il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle soit seule. Et au fond de la pièce, dans un coin d'ombre, comme si la lumière refusait de l'éclairer, une armoire.
Que ressent-on quand on vient dans votre espace personnel ? Que ressentez-vous ? —
" De l'amour. Beaucoup d'amour. "
Parce que tout dans cette fait écho à son existence... sauf l'armoire.
Comment êtes -vous dans le mindscape ? —
" J'ai pas vraiment eu le temps de me regarder... mais je me sentais heureuse. "
Un visage sans cicatrices, sans marques, comme libéré de tout ce qu'elle a pu endurer. Son corps a l'air en meilleure santé et rayonne de bonheur. L'image de ce qu'elle aurait pu devenir si elle avait réussi à guérir.
Êtes-vous déjà venu dans le mindscape ? —
" J'en ai aperçu que la porte. "
Un souvenir vague de cette porte qu'elle a cru voir après son accident. Entre la vie et la mort, elle s'est réveillée avant même de pouvoir en effleurer le bois.
De quoi vous souvenez-vous par rapport à votre ancienne vie ? —
" Mon ancienne vie ? Pas grand chose... On m'a dit que ça arrivait souvent après des accidents violents. "
Si elle prenait le temps d'y réfléchir, elle saurait que ses rêves ne sont que des souvenirs de son ancienne vie. Mais parfois, il est plus simple d'oublier pour pouvoir guérir.
Quel est le souvenir de votre ancienne vie qui vous est le plus précieux ? —
" Je ne sais pas. "
Elle.
Quel est le plus grand sentiment négatif qui a précipité la perte de votre mémoire ? —
" La Cathédrale... "
À vrai dire, les lieux de culte de manière générale lui font avoir des frissons. Mais la Cathédrale trône fièrement dans son quartier et il lui est difficile de la contourner, alors elle sert les dents et passe devant sans trop la regarder. Elle se souvient encore la peur incontrôlée qu'elle avait ressentie la première fois qu'elle l'avait vue. Sa perte de mémoire avait commencé peu de temps après.
TW •• homophobie ; maltraitance ; trauma religieux ; accident
1962, Sandy, Utah •• C’est dans cette ville, au nord du comté de Salt Lake City, que Charlotte Davis voit le jour.
L’Utah, l'État mormon. Sa famille n’est pas une exception. Et à en croire Jamie Davis, leur famille est mormone depuis 1850, soit depuis les pionniers venus s’installer à Nauvoo.
Charlotte n’en a jamais trouvé de preuves mais son père n’était pas un menteur.
La jeune Charlotte va alors grandir dans cette stricte idéologie imposée par ses parents.
1972, Saint Cloud, Minnesota •• Son père est envoyé dans le nord du pays pour le travail. Charlotte et sa mère le suivront quelques mois plus tard, le temps de terminer ce chapitre de leur vie à Sandy.
À peine sont-elles arrivées que la fillette de dix ans habitant la maison d'à côté les accueille, trop heureuse d'avoir une nouvelle amie avec qui jouer.
Lisa parle fort et rigole beaucoup. Lisa aime le vélo, même quand elle en tombe et s’écorche les genoux. Lisa connaît des gros mots mais ne les chuchote à Charlotte que quand elles sont sûres d’être seules. Son bonheur et sa joie de vivre sont contagieux.
Jamie Davis n’approuve pas cette amitié. Alors quand il est là, Lisa n’est pas autorisée à venir… mais quand il est en mission, Amandine Davis décide de fermer les yeux car elle aime voir sa fille heureuse.
Lisa est une fenêtre vers ce monde dont Charlotte a appris à se méfier. Mais si ce monde a créé Lisa, c’est qu’il ne doit pas être si horrible, si ?
1979, Saint Cloud, Minnesota ••
[extrait du journal intime de Charlotte Davis]
10 décembre 1979.
Cher journal,
Lisa m’a embrassée. Et je ne l’ai pas repoussée…
J’ai prié et je suis allée à l’Église le lendemain. Je ne sais pas quoi faire.
J’ai peur et j’ai honte de ce que je ressens mais tout ça disparaît quand je suis avec elle.
Papa me dit que Dieu aime tous ses enfants. Papa n’est pas un menteur.
Si je lui en parle, il saura quoi faire pour m’aider à comprendre.
Charlotte qui n’a connu que l’amour de ses parents, de l’Église, de Lisa, ne pouvait pas comprendre pourquoi ce même amour qu’elle ressentait pour son amie lui était condamné. Pourquoi son père paraissait dégoûté en la voyant et pourquoi sa mère refusait de la regarder.
Elle leur avait fait confiance, certaine qu’ils allaient la guider. Et ils l’avaient rejetée.
Personne ne devait savoir ce que leur fille était devenue.
Elle était désormais scolarisée à la maison.
Elle devait prier du matin au soir, à genoux sur le carrelage froid, pour demander pardon.
Son père lui faisait rencontrer des garçons pour un éventuel mariage.
Et ils avaient pris rendez-vous pour ce centre qui leur promettait une guérison.
1980, Saint Cloud, Minnesota •• Pendant 6 mois, elle ne vit plus Lisa.
[lettre écrite par Charlotte pour Lisa, 1 semaine avant son départ en thérapie de conversion]
Ma chère Lisa,
Ils vont m’envoyer loin d’ici. Papa dit que c’est pour guérir.
Je ne comprends pas ce qui ne va pas chez moi. Pourquoi t’aimer devrait être un péché ? Alors qu’on m’a appris à aimer mon prochain. Ça n'a aucun sens.
J’aurais aimé te voir une dernière fois et te prendre dans mes bras.
Je ne sais pas quand je reviendrai, ni même si je reviendrai. J’ai entendu papa parler de mariage.
Je prie tous les soirs pour être libérée de ce cauchemar et te revoir.
En attendant que mes prières soient entendues, prends soin de toi.
Charlotte.
Elle profita de l’absence de son père pour déposer la lettre dans la boîte aux lettres des voisins. Et le lendemain soir, Lisa frappa à sa fenêtre.
“ Je suis tellement désolée ! J’ai essayé de passer mais ton père m’a dit que tu n’habitais plus ici. J’ai été tellement stupide de le croire… “
“ Lisa ? Tu dois partir d’ici, mon père va te tuer s’il te voit ! “
“ Non, je ne vais plus t’abandonner. Viens avec moi ! On va partir loin d’ici. Tu es majeure dans 2 mois ! On aura qu’à se cacher et ensuite tu seras libre de faire ce que tu veux. “
“ Je peux pas partir. Et ma mère ? Ça va la tuer. “
“ C’est toi qu’ils vont tuer si tu restes. “
Tout son corps lui hurlait qu’elle devait obéir à ses parents, obéir à cette doctrine, si elle voulait aller au Paradis. Mais la raison lui chuchotait qu’aimer ne devrait pas être puni et qu’elle n’avait pas à autant souffrir pour devenir l’enfant dont ses parents pourraient être fiers.
Alors quand Lisa enjamba la fenêtre et lui tendit sa main, elle l’attrapa.
1982, Leavenworth, Washington •• Elles n’avaient pas marché deux pas que Jamie Davis était sorti de la maison, une fureur que Charlotte ne lui avait jamais vu sur le visage.
Il les avait regardé et avait imposé un choix à Charlotte : “ Sois tu pars avec elle et tu acceptes de te condamner et nous avec ou tu nous fais confiance, à nous, tes parents. “
Et elle serait probablement rentrée si sa mère ne s'était pas interposée et lui avait ordonnée de partir.
Papa était un menteur finalement.
La guérison est longue pour Charlie.
Devoir reprogrammer ce cerveau manipulé pour voir le monde et réfléchir d’une certaine façon. La honte et la peur qui s’accrochent à elle comme des parasites, lui hurlant qu’elle n'est qu’une cause perdue. Le dégoût qu’elle déteste ressentir quand Lisa lui tient la main.
Et c’est pour ça que Weirdtown l’a trouvée. Une route enneigée, un cerf perdu au milieu de la route qu’elle a vu au dernier moment.
Elle a cru mourir.
On l'a soignée.
Et on lui a offert l’occasion d’oublier et de recommencer.
Mais à peine les yeux posés sur la Cathédrale, qu’une journée a suffi pour l’oublier.
Et rapidement, partir n’était plus vraiment envisageable. La ville était sympa, les habitants aussi et elle s’y sentait bien. Elle avait l'impression d'enfin avoir trouvé sa place. Les souvenirs douloureux s’effaçaient lentement de sa mémoire, une amnésie mise sur le compte de l’accident.
Tout s'est rapidement et parfaitement enchaîné : on lui a trouvé un logement dans le quartier hispanique et un travail au cinéma du quartier caucasien. Une routine qui lui plaît et la rassure.
Mais ses nuits sont mouvementées à Charlie. Des cauchemars dont elle ne se souvient pas. Des bribes d’un passé lointain que son cerveau tente, tant bien que mal, de mettre à distance.
Goosebump l'a accueillie et Charlie se souvient l'avoir trouvée étrange. Jamais elle n'aurait osée le lui dire... mais elle était bien contente de ne pas l'avoir revue depuis son arrivée. Si les noms des autres lui sont désormais familiers, El Coco est celui dont l'unique pensée suffit à lui donner des sueurs froides. Quand elle termine le travail, elle se dépêche de rentrer de peur de le croiser.
Voudriez-vous faire partie d'un groupe secondaire? —
Charlie ne fait pas partie d'un groupe secondaire.
Aimeriez-vous avoir un lien avec un PNJ? Si oui, lequel? —
Pas de lien avec des PNJ pour Charlie.
Avez-vous des liens avec qui que ce soit? Des personnages de membre ou même simplement inventé par vos soins? Précisez s'ils se trouvent à Weirdtown et si vous vous souvenez d'eux. —
Un curieux concours de circonstances a fait de @Robin Álvarez son colocataire.
Partie à la recherche de sa petite amie, c'est Weirdtown que Lisa finira par trouver dans sa quête.
