Weirdtown
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Noyade en eau douce - Hitoshi

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On m'avait appelé pour une histoire sordide, le genre de choses auxquelles je n'étais pas souvent confronté à Weirdtown. Pas souvent ? Jamais aurait été plus exact, la description de l'affaire en question faisait hérisser mes rares poils du dos et j'avais réprimé un mouvement instinctif qui m'aurait poussé à vomir le contenu de mon estomac sur la scène du crime.

Un crime. Une pareille chose n'arrivait jamais à Weirdtown et pourtant, cela m'était vaguement familier. C'était comme s'il y avait dans cette mise en scène sordide, l'emplacement de ce corps vaguement dégonflé par la rivière, ces coups de couteau répété dans cette chair un air de « déjà vu ».

J'activais le bouton du dictaphone, y exprimant quelques mots à haute voix « cadavre, noyade, meurtre » afin de réactiver les quelques neurones de la mémoire qui me restaient mais rien. Je devais confondre avec autre chose, mais quoi ? La scène était édifiante, si confusion il y avait, elle devait être avec quelque chose d'aussi impressionnant, mais Weird Town était une ville paisible (avec ses étrangetés, certes, mais une ville très calme où il faisait bon vivre).

L'examen du corps ne m'apporta pas grand chose de plus si ce n'était quelques détails que j'aurais pu rater en m'en éloignant aussitôt. Il manquait deux dents à la victime, mais cela ne semblait pas dater d'hier (les cicatrices étaient propres et la bouche aseptisée, si on oubliait le milieu d'où il venait). Sur son corps, sous ses vêtements, j'observais de multiples traces de couteau : cinq, très exactement. Des empreintes très nettes, précises, me faisant me demander si la victime n'était pas inanimée au moment de l'action. Peut-être morte, mais l'autopsie nous en dirait plus, si un médecin acceptait de se charger de ce cas.

Je pris quelques photographies dans divers angles : la disposition exacte du corps ainsi que le lieu où nous l'avions trouvé ainsi que divers détails : les coups de couteau, sa coiffure et son teint livide, témoignant d'un séjour plus ou moins long sous l'eau. Je ne savais pas si nous aurions un jour une chance de retrouver le meurtrier de ce John Doe. Il avait été largement isolé de la population et les potentiels témoins interrogés autour avaient tour à tour déclarés qu'ils n'avaient rien vu, ni de jour ni de nuit, tout en ayant l'air très étonné qu'une telle chose ait pu se dérouler par ici.

Moi-même, j'en restais stupéfait.

Ma route me mena vers un lieu que je n'avais pas fréquenté depuis longtemps. D'abord patient contre mon gré, j'avais été amené à fréquenter cet homme contre mon gré. Je lui reconnaissais une intelligence précoce et même si dans mon cas, ces séances ne m'avaient rien apporté, j'espérais au moins qu'il m'aiderait à démêler les fils bien enroulés de mon enquête.

La porte était toujours la même et d'un geste instinctif, j'éteignis le dictaphone (je venais de le faire réparer) et le mit dans ma poche. C'était comme si je ne voulais pas qu'il me prenne pour fou, alors que j'avais si bien réussi, quelques années auparavant, à mettre un point final à ces séances agaçantes. Le psychologue était un homme qui m'impressionnait un peu, mais c'était quelque chose que je ne lui dirais jamais. D'ailleurs, alors que je poireautais dans la salle d'attente, n'osant pas frapper à la porte, j'angoissais un peu.

Et s'il me posait des questions sur ce que j'étais devenu, sur mon ex femme, Clothilde ? Et si il me jugeait ? J'essuyais vite ces considérations, décidant que je n'en avais plus grand chose à faire. Soupirant (un cadavre était plus important que les soucis de toutes ces personnes – un petit monsieur me fusilla du regard, à croire qu'il venait de deviner ce que je m'apprêtais à faire), je me levais de nouveau et allai toquer à la porte.

Le temps nous pressait.
Un homme qui aspire à une vie tranquille...même s`il semble lui manquer quelque chose.Qui a dit que ne plus avoir de souvenirs est une mauvaise chose?Le psy36175Japonais1930PsychologueInconscientPeu importe
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Re: Noyade en eau douce - Hitoshi

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"Parlons de vous. Noooon, pas de votre enquête."
Noyade
en eau douce


Ne vous ait-il jamais arrivé de vous regarder dans le miroir et de ne pas vous reconnaître? L'homme que vous voyez n'est pas vous. Il vous semble tellement familier et à la fois si étranger. Une autre vie. Une réincarnation? Oui, après tout Hitoshi est croyant, il croit à la réincarnation, sinon pourquoi retrouve-t-on certains récits qui parle avec autant de précisions de personnes qui ne connaissent rien d'une personne décédé et est capable d'en savoir plus sur elle que sa propre famille? Les créatures, les esprits, oui tout cela existe bel et bien alors pourquoi est-ce que cela ne serait pas possible? Combien a-t-il eu de vies avant celle-ci? Il aimerait bien le savoir, oui, vraiment, ça l'intéresse. Et pourtant il emprisonne encore aujourd'hui cette curiosité derrière ce masque d'impassibilité, d'amabilité polie typique des japonais aussi. Il passe un dernier coup de peigne dans ses cheveux pour les tirer en arrière et se regarde dans le miroir.

Parfait, il y a simplement cette mèche rebelle qui retombe vers l'avant et cela lui convient, pas un seul plis sur son costume parfaitement repassé, son attaché case contient tout ce dont il a besoin pour son travail et la journée, l'appartement est bien rangé, chaque chose est à sa place. Et surtout, il part une heure en avance au cas où il y ait le moindre imprévu. Comme d'habitude, une journée des plus normales qui s'annonce. Une journée tranquille, comme il les aime. Une journée où il écoutera et aidera ses patients dans la mesure de ses capacités. Comme il l'a toujours fait. Et rien ne changera. Pourquoi cela changerait-il? Veut-il que cela change? Bien sûr que non.

Le temps passe quand on s'amuse. Le travail de psychologue est compliqué, il est à la fois captivant et quelque peu agaçant parfois. On a des discours très variés et on en vient même à réfléchir nous-même à telle ou telle possibilités par rapport à un sujet. Et pourtant, la désagréable impression d'avoir un disque rayé face à nous ne nous quitte pas. Ne m'a-t-il pas déjà dit la même chose la dernière fois? Est-ce que les gens ont aussi peu de mémoire que cela? Il en vient à se demander si l'âge cérébral des individus d'une trentaine d'années n'avoisineraient pas celui d'une personne en ayant le double. Combien a-t-il de dossiers de patients qui ont des troubles de la mémoire ou des soucis de cohérence, l'absence de souvenirs de proches? Lui-même, il s'en rend bien compte, ne se souvient pas de sa famille. Et sa femme. Il avait une femme. Des enfants? Avaient-ils des enfants? Ça par contre, il n'en est pas sûr.

C'est triste quand même, de ne plus avoir sa femme près de lui. Elle doit certainement être là, quelque part, à Weirdtown. Pourquoi en serait-il autrement? Il ne se rappel plus avoir été en dehors de cette ville, alors il l'a forcément rencontré ici, ça ne fait aucun doute. Il finira bien par la retrouver, il faut simplement être patient. Il est un homme patient. Tient, d'ailleurs, le bruit de quelqu'un toquant à la porte de son cabinet le sorti de ses pensées. C'est vrai, il était temps de faire rentrer le nouveau patient. Reposant son stylo plume à la perpendiculaire avec minutie et parfaitement parallèle aux côtés de son bureau, il reprit le dossier du dernier individu qui s'était présenté à lui et rangea cela dans un des tiroirs avec précision entre le E et le F puis se releva de son fauteuil, contourna le mobilier, s'assura un instant qu'il était des plus présentables et d'arborer un sourire le plus chaleureux qui soit sans en faire trop. Et il ouvrit donc la porte. Il avait failli ouvrir également la bouche pour dire quelque chose mais il resta un instant quelque peu perplexe. Pas deçu, pas stupéfait, mais dire qu'il n'était pas surpris serait un mensonge.

-Oh monsieur Blomstedt, je ne m'attendais pas à vous voir dans cette salle d'attente. Entrez donc.

Oui, le faire rentrer était mieux que de l'afficher publiquement, ce genre de chose ne se fait pas. S'ils doivent parler, ce sera à porte fermée. Alors que le blond lui fait signe de s'asseoir en face de son bureau et non sur le divan, lui-même prend place derrière son bureau.

-Pour que vous veniez de votre propre chef jusqu'à mon cabinet, j'ose penser que ce n'est pas pour une consultation, n'est-ce pas? Mais sinon comment allez vous? Et Minouche?

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Re: Noyade en eau douce - Hitoshi

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Il s'en était passé du temps depuis la dernière fois où j'avais pu voir ce psychologue de malheur. Je me souvenais vaguement d'une convocation professionnelle où je lui avais parlé de mon ex épouse, et d'un ficus particulièrement horrible que la secrétaire (je pensais) avait mis dans la salle d'attente. L'objet de décoration (convenons qu'il s'agisse d'un objet, pas d'une vraie plante, puisqu'elle n'avait à mes yeux qu'un objectif purement décoratif) avait à cette période produit des fleurs si irritantes que mon nez en était resté rouge pendant des jours.

Depuis, revenir chez Hitoshi était devenu une phobie personnelle.

Ça et le psy en lui-même.

Je remontais un œil un peu las en sa direction. J'espérais qu'il ne me demanderait pas des nouvelles de Nathalie, je n'en avais aucune et je la maudissais fort volontiers d'avoir claqué la porte de mon appartement.

« Bonjour. », il régnait dans le cabinet médical une drôle d'ambiance, une odeur délicat de sueur légère, émanant sans doute des différents patients que le psychologue avait dû recevoir pendant sa journée. Dire que je l'interrompais alors qu'il devait sans doute en train d'écouter un récit des plus éloquent. Ce n'était pas comme si l'histoire de Monsieur et Madame Tout le monde n'était pas important, mais un cadavre avait été découvert à WeirdTown.

« Minouche ? Très bien. », j'avais quasiment oublié l'existence de cette chatte, et pourtant, elle avait été le sujet d'une précieuse enquête. Je ne me rappelais pas dans quel contexte j'avais parlé de son existence au psy, mais je croyais me souvenir lui avoir fait croire qu'après avoir retrouvé la chatte (quel héros), la propriétaire ayant déjà adopté un autre animal, j'avais pris la responsabilité de l'héberger sous mon toit. C'était évidemment un mensonge flagrant digne des plus grands, je n'avais pas le temps de m'occuper d'une telle bestiole, un refuge avait suffi pour gérer la situation (cependant, j'aimais bien me faire mousser de temps à autre, donc.)

Je devais faire attention, toute parole serait sans doute une excuse pour me faire dériver sur quelque chose de personnel.

« Elle ne m'amène guère ici, il y a eu un mort. », sur l'appareil numérique, je lui montrais les photographies malgré le manque de qualité qui les rendait assez peu lisibles. Le mort aurait très bien pu être un mannequin qu'on n'aurait vu de différence, c'en était presque frustrant.

« Une mort par noyade. Enfin, une noyade après avoir été poignardé sans doute à mort. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu quelque chose comme cela un jour à WeirdTown, c'en est presque déstabilisant. Dans quel état d'esprit aurait été la personne qui a commis cela ? Une grande rage, j'imagine. J'aurais souhaité vous emmener sur les lieux du crime, entre vous qui êtes spécialiste du cerveau humain et moi qui enquête, nous ferions un bon duo ? »

Même si j'aimais être seul. J'appréciais ma solitude plus que quiconque, à fouiner parmi l'esprit de tous ces suspects et les arrêter un par un.

J'espérais au fond qu'il réponde par la négative, et se contente de m'indiquer des précieux indices dans son bureau.

Il me mettait gravement mal à l'aise.
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Re: Noyade en eau douce - Hitoshi

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Noyade
en eau douce


Eh bien.
Il semblerait qu'il ne soit pas très apprécié.
Dommage.
Nathalie? N'était-ce pas Nelly? Cet homme est vraiment un mystère, il a bel et bien l’impression qu'il s'invente une nouvelle vie à chaque fois et pourtant il ne l'a pas vu beaucoup. Peut-être des soucis de mémoire? D'ailleurs, en parlant de ça, il y a bien trop de soucis de mémoire chez ses patients pour que cela soit normal. Est-il concerné? Oublie t-il des choses lui aussi? Pourquoi certains de ses écrits et ses notes s'arrêtent brusquement? Pourquoi y a t-il de grands espaces vides avant de reprendre en plein milieu de la page? Pourquoi les enregistrements de ses patients sont coupés de silence parfois? Pourquoi a-t-il aussi peu de dossiers en 80 ans? Il a parfaitement conscience de qui il est. Il est Kodama Hitoshi, un homme extrêmement consciencieux, voir même tatillon, très bien organisé et ordonné, il écrit tout ce qu'il trouve digne d’intérêt et qui pourrait être utile à lui ou ses patients plus tard. Tout ça....n'a rien de logique. Tout ça n'a rien d'ordonné. Tout ça....ce n'est pas lui.
Ce n'est pas lui. Alors qui? Qui supprime une partie de ses enregistrements? Comment peut-on effacer autant de  dossiers sans qu'aucune traces ne le suggère? Et surtout...comment lui-même ne voit pas d'autres informations à ajouter aux dossiers? Et pourtant, ce n'est pas son genre d'être aussi négligeant. Il déteste être négligeant. Il aime tout contrôler...or, ce genre de chose lui échappe totalement et cela le frustre tout en le rendant curieux. Le fait que cette impression soit aussi la même que ressentent beaucoup d'autres de ses patients le laisse dubitatif. Que peut-il faire? Comment pourrait-il lever le voile sur ce mystère? Il avait pourtant essayer divers méthodes comme essayer de mettre des mots clés pour que seulement lui comprennent, avait coder tout un dossier pour voir mais là encore certaines parties avaient disparus. Comment pouvait-on savoir ce qu'il fallait faire disparaître et surtout quel sujet était abordé qui dérangeait? Et qui cela dérangeait?

Ah oui. C'est vrai qu'il est en consultation. Voyons cela plus tard et retournons à nos moutons. Voilà qu'un stylo avait osé bouger de l'endroit où il l'avait positionné, roulant vers lui. Non. Non, non et non. Le voilà s'en saisir sans émotion et le replacer là où doit être sa place et joindre à nouveau ses mains, accoudés à la table en écoutant le monologue du détective. Un cadavre, allons bon, c'est la première fois qu'il entend cela. Un meurtre à Weirdtown, c'est bien la première fois que cela arrive, ça, c'est intéressant, il faudra le noter.

Il ne fit aucune remarque à son aveu de ne pas s'occuper de ce chat, après tout, il se fichait bien du sort de cet animal. Les animaux de compagnie le laisse parfaitement indifférent, il se voit bien en prendre un pour faire comme tout le monde, se faire passer pour un amoureux de ces petites bêtes, pour avoir des conversations ennuyeuses au possible et observer des comportements humains parfaitement risibles. Il a toujours été attentionné, alors il saura s'en occuper parfaitement et lui donner l'illusion d'une affection partagée. Le point bénéfique est que certaines personnes ne s'ouvrent qu'en la présence d'animaux, ce qui permettrait d'atteindre certains patients plus renfermé. Le problème est qu'il faut passer pas mal de temps au départ pour bien les éduquer afin qu'il ne fasse pas d'erreur, il n'aime pas quand on chamboule son quotidien alors il le réglera comme une horloge et gare à lui s'il ose désorganiser son emploi du temps.

Il avait le temps et la patience, malgré tout, il ne fallait pas abuser de cela avec lui. Là-dessus, il était d'accord avec Loke, il faut savoir où s'arrête ses limites. Si on peut avoir du mal de savoir quand le détective fait son monologue et quand il s'adresse à vous, le psychologue, lui, semble l'avoir compris, son ton est légèrement différent lorsque cela est fait. Ah tient, cette fois c'est le détective lui-même qui lui parle du mort, surprenant. Et donc? En quoi cela le concerne-t-il? Toujours stoique, le voilà regarder les photos posées sur son bureau. Il écoutait tout ce que l'homme venu enquêter lui disait sans détourner les yeux des clichés. Un homme. Noyé. Alors pourquoi avait-il l'impression de voir une femme? Non, c'est bien un homme, à présent l'ombre qu'il avait cru voir s'estompe. Et....quelle photographie pathétique. Se laisser aller ainsi diriger par l'affect en mettant en veille sa raison, c'est d'une bestialité vulgaire. Aucune classe. On dit souvent que quelqu'un qui poignarde à plusieurs reprises quelqu'un a de grandes chances de connaître la personne, que c'est un acte "passionné". Il n'y a rien de passionné à cela, c'est juste de la bêtise, si le coupable voulait faire ressortir son côté primaire d'animal écervelé, c'est réussit, bravo.

Plus on se montre impulsif et on agit sans réfléchir, plus on a de chance de se faire rattraper par la police un de ces jours, pourquoi croyez-vous qu'on retrouve plus rapidement les psychotiques des psychopathes? Est-ce que Loke a vraiment besoin de lui? Il ne devrait pas avoir trop de mal avec ce genre de cas. Il allait prendre la parole lorsqu'il entendit ces dernières paroles.
Oh.
C'est vrai.
Il le met mal à l'aise.

Reprenant son sourire tout en repoussant les photos vers lui, le voilà se relever de son siège et commencer à mettre son manteau pour le suivre.

-Si vous me le proposez si gentiment, je vous accorde la journée, ça me changera du bureau. Après tout, c'est la première fois qu'il y a un mort à Weirdtown alors mettons nous en route. Avez-vous les noms de ceux qui connaissaient la victime? Parents? Proches? Amis? Ennemis ou rivals? Endetté ou prêteur?

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Re: Noyade en eau douce - Hitoshi

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Je n'aimais pas me retrouver dans ce bureau, en compagnie de cette personne. Le pire, c'était qu'elle semblait comprendre chacune de mes pensées, je l'aurais bien considérée comme ces gens aux pouvoirs (je le pensais) surnaturels, mais concernant le psychologue, je le classais plutôt dans la catégorie des mentalistes. Glaçant, énervant.

Tout pourrait s'arrêter très vite, je le savais, il suffisait qu'il refuse mon offre. Après tout, pourquoi voudrait-il m'accompagner à l'extérieur, moi, ancien patient sans rien à lui apporter alors qu'il avait tout une brochette des cas bien lourds à l'extérieur ?

Non, aucun jugement, mais je pensais bien qu'il était sans doute plus intéressant pour lui de rester dans un certain confort, sur son fauteuil bien au chaud plutôt qu'à aller se cailler les pieds à proximité d'un cadavre puant. Et pourtant, le psy accepta. Sur le coup, je me figeais net, mon cerveau tentant de comprendre ses paroles, je dus même avoir un petit rire nerveux puis envisageais de m'enfuir par la fenêtre tout en regrettant ma proposition.

Je m'attendais surtout à ce qu'il me donne des pistes ici, en fait, quelques théories qui aurait poussé l'un d'entre nous à tuer alors qu'il n'y avait jamais de meurtres par ici. Quelque chose qui marque suffisamment un être humain pour qu'on puisse le voir sur son visage – peut-être avait-il déjà été confronté à de tels cas, en réalité, dans cette hypothèse, je me serais nourris de ces récits.

Non, Kodoma me proposait de m'accompagner et mon sang s'était glacé. Je faillais inventer quelque chose pour refuser poliment, du genre :

Oh, ma femme vient de me contacter, elle a une greffe d'organes, je dois obligatoirement être présent à l'hôpital ou

Je dois absolument chercher mon enfant à l'école, c'est bientôt la sonnerie des classes, même si ça ne l'était pas du tout.

Quelque chose me retenait de dire tout cela, probablement à l'intérieur de moi, au fond de mon cerveau, me murmurant qu'en réalité, je l'avais bien cherché.

« John Doe, victime inconnue, nous n'avons aucunement les noms des personnes qui pourraient être proche de lui. Peut-être arriverez-vous à trouver une piste ou que quelque chose m'a échappé. Sûrement même. »

Je pressais quelques touches du dictaphone pour lui faire entendre ce que j'avais personnellement enregistré par rapport au fameux meurtre, mais aucun son n'en surgit. Il devait être cassé, encore. Il faudrait que j'aille le faire réparer, cela devenait un peu préoccupant et, je l'avouais, me préoccupais quelque peu, le dictaphone m'avait été offert par une amie à laquelle je tenais beaucoup.

Je pris le temps de poser un soupire puis poussai la porte du bureau pour amener à la sortie. De là, nous prendrions une voiture (la mienne) pour nous mener à l'endroit où le corps avait été retrouvé. Je savais qu'un cordon de sécurité avait déjà été mis en place, il fallait vite mettre ce corps à l'abri des regrets des curieux.

« C'est une noyade, mais je pense que nous pourrions tenter de voir si la victime était morte avant ou non. Vous êtes psychologue, mais avez-vous une formation de médecin, par hasard ? Ou au moins en anatomie ? »

Je continuais à me concentrer sur la route, je reconnaissais avoir un léger souci de concentration, je ne souhaitais guère avoir un accident avec cette personne en particulier comme passager.
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Re: Noyade en eau douce - Hitoshi

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Noyade
en eau douce


Il jubilait. Pourquoi? Même lui ne comprenait pas tout à fait. Comme un instinct de prédateur qui subitement s'était déclenché. Son rôle était d'ordinaire de mettre à l'aise son patient, pourtant, parfois, quand il mettait mal à l'aise, il sentait une certaine satisfaction en lui. Il était comme une chat qui s'amusait avec sa souris, lui laissant croire qu'elle pourrait s'échapper de ses griffes avant d'être lassé et finir par la dévorer. Enfin, tout ceci n'est qu'une métaphore, c'est un détective et il ne va rien lui arriver. Il n'y avait pas que ça, pouvoir participer à une enquête avait aussi quelque chose d'enthousiasmant. Il devrait être anxieux à l'idée de voir un corps de près et pourtant, non, c'était bel et bien l'inverse. Il avait hâte. Il devait certainement avoir lu bien trop de livres de série noire, de thriller ou d'autres polars racontant les histoires de détective recherchant activement l'identité d'un terrible serial killer. Il aime ce genre d'histoire. Plus qu'il n'aime sa tranquillité? Hmm, très bonne question.

« John Doe, victime inconnue, nous n'avons aucunement les noms des personnes qui pourraient être proche de lui. Peut-être arriverez-vous à trouver une piste ou que quelque chose m'a échappé. Sûrement même. »

C'est sûr, il n'est pas évident d'avoir ce genre d'informations à Weirdtown. Tous les dossiers des habitants doivent être à la mairie et celle qui gère la mairie et Goosebump. Ah oui et il y aussi le maire qu'on ne voit jamais. Ainsi pour avoir une quelconque information, il faut écrire au maire. En combien de temps le maire peut-il donner son feu vert? Il ne sait pas, Hitoshi ne lui a jamais rien demandé mais on lui a dit qu'il est très rapide. Le problème ici, c'est que ce n'est pas parce on appartient à une ethnie que l'on est forcément dans le même quartier qu'elle. Cela donne des indices, oui, mais rien n'est moins sûr. Le mieux est de connaître l'individu personnellement, savoir son caractère pour pouvoir mieux la situer. Mais même s'ils savaient où il habite, pas sûr qu'ils puissent rentrer. Quoique....l'homme doit bien avoir les clefs de chez lui sur lui, non?

Le dictaphone de Loke ne fonctionne plus, il semble ne s'en apercevoir que maintenant et parions que demain il ne se souviendra plus de cette découverte. Et lui, y a t-il quelque chose qu'il oublie? Est-ce important? C'est en gardant le regard sur le dictaphone qu'il y réfléchit. Il sait qu'il y a quelque chose, oui. Mais il n'a pas vraiment le temps de se pencher sur le sujet. Fouillant une dernière fois dans son bureau, il en sort des gants en latex. Pourquoi prend-il cela? Eh bien quand il est arrivé à Weirdtown, il y avait une boîte entière remplie de ces gants jetables, comme si on savait qu'il détestait se salir les mains. Il s'en sert généralement lorsqu'il fait son ménage ou même lorsqu'il répugne à toucher des aliments qui lui paraissent un peu trop murs voir pourris. Mais il les sait pratique également dans le domaine médicale.

« C'est une noyade, mais je pense que nous pourrions tenter de voir si la victime était morte avant ou non. Vous êtes psychologue, mais avez-vous une formation de médecin, par hasard ? Ou au moins en anatomie ? »

Alors qu'ils étaient en route, le blond en question tourna à nouveau son regard sur le détective. Non, il ne lui semble pas avoir de formation de médecin pourtant il s'y connait plutôt bien en anatomie. Probablement les nombreux livres qu'il a lu sur le sujet. Et puis il faut dire qu'en psychologie il faut savoir au moins un minimum d'anatomie, en particulier connaitre le cerveau.

-J'ai en effet des connaissances en anatomie, elles sont modestes mais je ferais de mon mieux pour vous aider dans votre enquête. Dites-moi, auriez-vous retrouver les clés de son appartement ou de sa maison sur lui? Y avait-il des témoins dans les environs qui aurait pu retracer le chemin qu'il a pu emprunter ou le voir avec une autre personne?

Il marchait sereinement en regardant à nouveau droit devant lui sans exprimer une quelconque émotion. On ne croirait pas comme ça qu'il était pressé d'arriver sur les lieux pour voir l'affaire de Loke, après tout il était passé maitre dans l'art de cacher la grande majorité de ses émotions. Est-ce que c'était terrifiant? Il croit qu'on lui a déjà fait cette critique. Alors il a aussi apprit à feindre un sourire. Le devrait-il? Ce serait mal venu dans un tel cas, il y a eu un meurtre après tout.
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Re: Noyade en eau douce - Hitoshi

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Je tentai de garder un œil sur la route en même temps que me concentrer sur les questions du psychologue flippant. S'il avait ses clés sur lui ? Il ne me semblait pas, du moins je n'avais rien senti de la sorte en le fouillant. Peut-être avait-il eu un papier ou deux dans les poches mais de toute façon, avec le contact de l'eau, nul doute que ces derniers seraient illisibles à l'heure où nous parlions.

À moins que cela ne soit pas trop tard.

Il me tardait déjà d'arriver, je n'en avais qu'assez que de me trouver dans cette étroite carcasse de métal avec ce type qui semblait pouvoir lire toutes mes pensées (les jolies, les niaiseuses, mais également celles que je tentais de cacher, comme le fait que je n'avais pas eu de femme depuis des années et que je mentais pour me constituer une pseudo-vie.

Le temps de descendre de la voiture et j'avais déjà envie d'abandonner mon interlocuteur au bord de la route. Ce n'était pourtant pas une de mes habitudes, mais je ne mentais pas quand je disais que cet homme me mettait mal à l'aise : pire, nous devions former un de ces improbables duos, si bien que j'en venais à regretter mon habituel Watson, ce cher Diego, dont j'appréciais la compagnie et qui faisait avancer de ses sens mes enquêtes les plus fameuses.

Qui aurait pu incarner le psychologue ? Lupin ? À moins que ce ne soit directement Fantomas ? Un criminel un peu psychopathe en liberté et pourchassé par la police.

« Nous y sommes. Je n'ai pas la réponse à vos questions, j'étais trop étonné de la position dans laquelle j'ai découvert le corps pour m'y intéresser. Il ne devrait pas avoir disparu, nous allons avoir le temps de nous y intéresser. »

Le trajet n'avait pas été long et déjà j'apercevais un cordon de police et fit signe à quelques uns de mes anciens collègues. Je ne les appréciais pas tous très bien pour leur valeur, mais je montrai patte blanche en leur affichant ma carte détective, un bout de papier qui avait a priori de la valeur, accompagné d'un :

« Loke Blomstedt, détective. Je ramène un consultant. »

Ils avaient l'air de m'ignorer à moitié, je surpris toutefois un ou deux sourires goguenards sur les visages de mes anciens collègues ? (nouveaux ? Je ne me souvenais déjà plus si j'avais véritablement travaillé avec eux). Je les ignorais toutefois et me dirigeais vers le corps, menant le psy vers l'étrangeté de la journée.

Là, il reposait toujours, comme s'il dormait. C'était une chose étrange, c'était comme s'il allait brutalement se réveiller et expirer l'eau qui était coincée dans ses poumons. Il était presque beau, dans le sommeil qui l'avait pris ; et je l'enviais presque pour la tranquillité qui l'avait prise. Je m'accroupis auprès de lui pour mieux tâter ses vêtements et le contenu de ses poches. Cela réussit à me confirmer le fait que l'individu ne possédait pas de clé. En revanche, je réussis à trouver quelques papiers à moitié illisibles dans ses poches.

Quelques prospectus publicitaires pour je ne savais quels ustensiles de cuisine absolument révolutionnaires, il avait dû ramasser ça sur son chemin, je doutais que ça allait seulement nous aider.

Maintenant, mon regard ne quittait plus le psy. Il nous resterait sûrement à remonter sa piste, mais j'en attendais un peu de lui à ce moment précis : c'était à ce moment que ses connaissances (même faibles) en médecine, me seraient utiles.

« Il semble avoir été poussé dans l'eau, mais je ne saurais dire s'il était déjà dans cet état à ce moment... »

Re: Noyade en eau douce - Hitoshi

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