Un brin de mémoire [Loan Walker - Maria Torres ]Mar 21 Mar - 11:10
Depuis qu’elle était arrivée à Weirtown, Maria avait tout oublié de son stage scientifique qui l’avait propulsé dans cette ville. Avant sa venue, Maria avait rejoint une équipe dans le cadre d’un stage en vue d’avoir un bon CV pour intégrer les meilleures universités. L’une de ses tâches étaient de récupérer les canards et autres animaux qui étaient prix dans les marres de pétroles afin de les nettoyer et de les amener dans un endroit sécuritaire. Bien qu’elle ne s’en souvenait pas, son inconscient, lui, avait les souvenir.
C’est pourquoi, dans les moments où elle était déboussolée, elle avait de drôles de pulsions. Une envie irrésistible d’allé au Lac de Weirdtown lui prenait. Bien que cet endroit avait triste mine, qu’il ne donnait pas envie de passer ses journées là, cela rassurait la petite colombienne. Maria repérait des petits cannetons qui avait besoin d’aide, les lavait et les nourrissait. Quand elle ne s’occupait pas des animaux du lac, elle prenait également des échantillons d’eau, sans réellement savoir pourquoi. Elle en avait une petite collection à la maison.
Dans la ville de l’étrange, il n’y avait qu’une personne qui connaissait suffisamment Maria pour la retrouver au lac lorsqu’elle n’était ni à l’école, ni à son travail, ni occupé à travailler sur un quelconque projet personnel, ni à aider quelqu’un. C’était Loan. Elle était arrivée en même temps que la jeune colombienne et elles s’étaient vite pris d’affection l’une pour l’autre, comme des sœurs.
Aujourd’hui, la jeune scientifique ne se sentait pas bien. Elle avait vu des phénomènes qu’elle ne parvenait pas du tout à s’expliquer. Elle avait analysé une plante constitué de globes oculaires, c’en était trop. Les plantes ne pouvaient pas avoir de yeux, si ? Et les créatures qu’elle avait vu à l’école, cela ne pouvait pas être réel. Cette ville ne pouvait pas être réel.
« Vamos Billy » dit de manière maternel Maria à un petit caneton « J’ai terminé de détacher ce sac plastique. Tu peux retourner dans la nature. »
Elle déposa alors l’animal qu’elle avait surnommé Billy dans l’eau et le regarda s’éloigner en pataugeant. Il avait certes une couleur bien particulière, d’un orange brulé, mais c’était que la jeune femme avait vu de plus normal depuis quelque jour.
Maria se releva alors et commença à prendre les déchets sur la rive pour les mettre dans un sac qu’elle irait jeter plus tard dans un endroit approprié. Lorsqu’elle leva le regard, elle vit son amie, Loan. Était-elle là depuis longtemps ? La petite scientifique était tellement dans sa tête qu’elle ne pouvait même pas le dire. Elle lui sourit faiblement.
« Holà Loan ¿ Qué haces aquí ? »