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Bing Bang, Fēng Xiāo

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[Mission - Retard de livre] Rikki

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N°1

Retard de livre

Rp solo Rikki


La bibliothèque.
Peu importe le nombre de fois où on s'y rend, elle ne perd rien de sa magie. Parfois même on a cette impression de rentrer dans un lieu sacré dont on est l'intrus. Tout est si....merveilleux. Certains livres se déplacent d'eux même lorsqu'ils sont mal rangés pour retourner à la bonne place. D'autres se baladent simplement pour prendre l'air, oui, les livres que vous lisez sont vivants lorsqu'ils n'ont pas de lecteur. Le plafond semble si haut qu'il semble s'étendre à l'infini jusqu'au ciel et pourtant de l'extérieur, la bibliothèque semblait grande, oui, mais pas à ce point. Les échelles pour atteindre les livres font quelque peu peur tant elles vont haut, si haut, à en donner le vertige. Et il arrive qu'on voit des individus en haut, à l'envers, comme marchant parfaitement au plafond et attrapant des livres comme si de rien n'était. Certaines allées de livres se déplacent vers vous ou loin de vous, doué de volonté et d'intuition, devinant ce que vous cherchez et vous aidant dans votre tâche.

On pourrait croire que dans un tel endroit, n'importe qui ferait tâche, étrangement Oliver Shiels était ce genre de personne mystique, silencieux et parfaitement en accord avec tous ses livres. Il lui arrivait simplement de boire son thé, lever la main en l'air pour qu'un livre sorti de nulle part vienne s'y loger. Même lorsqu'on lui demandait avec précision un livre, il n'avait qu'à demander à la bibliothèque. Oh il arrivait que ça ne marche pas à chaque fois, il y a des jours où même les livres se font capricieux et il faut aller les chercher. Quant aux livres de la réserve, eh bien, ça c'est un autre sujet, n'est-ce pas? Shiels était toujours particulièrement calme, doux, bien qu'un peu réservé et préférant les livres aux gens, les trouvant plus "facile à lire" il aimait bien partager sa passion et voir des gens s'épanouir à leurs contacts. Mais, s'il y a une chose qu'il ne supportait pas, en excluant le bruit trop prononcé, c'était bien les retards. Quand on prend un livre, on le rapporte en temps et en heure. Point. Et si on veut continuer à le lire parce qu'on a pas eu le temps, on le fait ici, à la bibliothèque, en silence. Il est vraiment impoli de punir les autres qui, eux, attendent patiemment qu'on rapporte un livre. Car oui, ici, à la bibliothèque, il n'y a qu'un exemplaire de tous les livres qui peuvent exister au monde. Qu'ils aient été perdus, volés, disparus, anéantis, même pas publiés... tous, sont ici, à Weirdtown, dans cette bibliothèque. Alors oui, chaque livre est unique et important et doit retourner à sa place!

Ainsi, Oliver est agacé, il est rare de le voir avec les sourcils froncés et l'air sévère, mais lorsque cela arrive, cela n'est jamais bon signe. Il n'aime pas aller courir derrière les gens qui empruntent, quand bien même il est facile de les retrouver puisqu'il signe avec leur nom et leur adresse et gare à eux s'ils mentent. Les livres sentent ce genre de chose. Et ils ne prêtent pas de livres aux menteurs. Il n'a pas de temps à perdre avec les retardataires, il a une bibliothèque à gérer, il ne peut pas s'absenter. Peut-être parce que vous comprenez son irritation, peut-être parce que vous avez besoin du livre en question ou voir la bibliothèque fermée le temps qu'il règle le problème vous en pose un, justement, mais vous avez décidé de régler pour lui ce soucis. Remonter les bretelles d'un retardataire et reprendre le livre? C'est dans vos cordes, n'est-ce pas? Ainsi, il soupire un peu de soulagement en vous donnant le nom et l'adresse de l'individu.

A présent, c'est à vous de jouer!

[Comme il n'y a pas de PNJ et que tu es seule, tu feras tout dans un seul post, tu peux évidemment créer et incarner le retardataire en question, donner un titre au livre si tu le souhaites, la mission est verte alors fais toi plaisir! Fais moi signe dès que tu auras répondue à ta mission en rendant le livre à Oliver puisque cela la conclura!]



Shiels Oliver, 21 ans, bibliothécaire








Dernière édition par Bing Bang le Mar 5 Mar - 21:55, édité 2 fois

Re: [Mission - Retard de livre] Rikki

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Retard de livre

★ Mission solo

[Mission - Retard de livre] Rikki Vignet11
♫ I'm going 'round, baby 'round, baby 'round
I'm never coming down, down, coming down
Yes, it's true (ah), I come spinnin' right back to you ♫


Le refrain de la chanson de Royal Republic résonne dans mes oreilles, alors que je finis de rassembler mes affaires. Après avoir passé plus de 2 heures à la bibliothèque à la recherche de toutes les publications scientifiques dont j’avais besoin, je sens venir l’heure de rentrer chez moi. Mais pas avant d’avoir fait un petit détour par l’allée des thrillers. J’ai achevé la lecture de « Nuit » de Bernard Minier la veille, l’occasion pour moi d’emprunter la suite des aventures du commandant Servaz. Une bretelle de sac-à-dos sur l’épaule, les écouteurs toujours visés aux oreilles, j’erre de rangées en rangées à la recherche de ma destination. Autour de moi, l’espace se réarrange perpétuellement, comme pour me guider vers le livre que je recherche. A moins que cela ne soit pour que je me perde encore davantage. Enfin… avec mon sens de l’orientation, les allées n’ont pas besoin de se donner tant de mal.
Je trouve cet endroit incroyable. Même s’il y a moult endroits incroyables à Weirdtown, la bibliothèque fait partie de mon top trois. L’ambiance qui règne dans ce lieu est unique, et j’avoue que je me plais à rêvasser en observant les gens se balader au-dessus de ma tête. Enfin… Pas trop longtemps non plus, car ce changement de perspectives à tendance à me donner le tournis.
Sentant probablement ma fatigue, la rangée que je recherche m’apparaît assez rapidement. Je déambule jusqu’à atteindre les romans de Bernard Minier. « Glacé »… « Le Cercle »… « N’éteins pas la lumière »… « La Vallée ». Là où devrait se trouver le livre « Sœurs », il n’y a… rien. Peut-être l’exemplaire a-t-il été emprunté ? Je vais peut-être demander au bibliothécaire de me le mettre de côté, lorsqu’il sera rendu. La bibliothèque a dû comprendre mon intention, car tous les rayons devant moi se sont écartés pour laisser le champ libre à Olivier Shiels. J’ai déjà eu l’occasion de l’apercevoir au fil de mes nombreuses visites, mais n’ai jamais eu l’occasion de lui adresser la parole. Après tout, à première vue, ce n’est pas le genre de personne qui s’approche facilement. Peu bavard, toujours plongé dans un livre, avec un air impassible, voilà le genre de personne que semble être Olivier Shiels. Même si aujourd’hui, il arbore un air moins impassible que d’habitude. Après un moment d’hésitation, je me dirige tout de même vers lui. Après tout, la bibliothèque a eu la gentillesse de me montrer la voie.

Bonjour. Je viens pour rendre un livre.

Le jeune homme me jette un regard irrité et, après avoir grommelé quelque chose à propos des délais d’emprunt, il me fait signe de le suivre jusqu’à son bureau, à l’accueil de la bibliothèque. Les sourcils froncés, il feuillette un épais registre, me demande mon nom d’un ton ennuyé, et raye la ligne correspondante. Je lui indique que je souhaite également emprunter quelques publications pour le travail. Il marmonne à nouveau à propos des délais d’emprunt, je hoche la tête avec un sourire gêné pour le détendre. Définitivement, quelque chose cloche.

D’ailleurs, je souhaitais savoir si vous pouviez me mettre le roman « Sœurs » de Bernard Minier de côté, lorsqu’il sera à nouveau disponible.

Je crois bien que c’était les paroles de trop. Olivier lève son regard vers moi pour la première fois depuis le début de notre « conversation », les sourcils tellement froncés que ses yeux ne sont plus que deux petites fentes.

Pour commencer, il faudrait que les gens apprennent à respecter les délais de rendu des livres.

Il me regarde avec tant d’intensité que j’ai l’impression de devoir prendre cette remarque pour moi.

Je… Je sais que je suis toujours un peu juste, mais je… Je ne crois pas avoir été en retard… Non ?

Se rendant compte de mon inconfort, Olivier secoue la tête, et d’un geste sec mais néanmoins élégant, il remet ses lunettes sur son nez.

Désolé, ce n’était pas contre vous, mais ce livre… Cela fait déjà plusieurs jours qu’il aurait dû être revenu. Je ne sais pas quoi faire. Je pense que je devrais aller le chercher moi-même, mais… Je ne peux pas laisser la bibliothèque toute seule.

Je réprime un sourire, me rendant compte qu’il parle du lieu comme d’une personne. Considère-t-il les livres comme ses enfants également ? Sans faire attention à moi, il continue à épancher sa frustration sans faire attention à moi. Une autre voix s’élève d’un miroir derrière le bureau, une voix très semblable à la mienne, une voix que je ne connais que trop bien.

Tu n’as qu’à aller le chercher toi-même, ce bouquin. Si tu veux tellement le lire.

Mais oui, pourquoi pas ! Je n’ai que ça à faire, de chercher le livre moi-même.

Vraiment ? C’est vraiment très gentil de votre part, mademoiselle !

Je lève les yeux vers Olivier, me rendant compte – trop tard – de ce que ma réponse à Dexter signifie. Une réponse qui se voulait ironique, mais qui a dû être prise très au sérieux par mon autre interlocuteur. Je ne me vois pas expliquer la méprise au bibliothécaire, surtout face à son visage empli d’espoir. Mon regard se dirige vers Dexter et son air triomphant. Je me suis fait piéger par mon propre Reflet, c’est un comble. Et face aux nombreux remerciements d’Olivier, je ne pus que me résoudre à accepter sa requête. Armée du nom du retardataire et de son adresse, je me dirige vers le quartier asiatique, Royal Republic toujours à fond dans les oreilles.

♫ I want you to do me with a tommy-gun baby
With a tommy-gun baby, do me
Gun-tommy
If you have to kill me, use a tommy-gun baby
Use a tommy-gun baby, do me
Gun-tommy ♫


J’ai toujours apprécié me rendre au quartier asiatique, je le trouve si dépaysant par rapport aux autres, même si celui dans lequel je vis n’a rien à lui envier. Mais la zone dans laquelle je me rends pour récupérer ce satané bouquin m’a souvent été déconseillée, à juste titre j’imagine, car c’est dans cette partie du quartier asiatique que se sont établis les yakusas. Maudissant intérieurement Dexter pour m’avoir entrainée dans ce bourbier, et me maudissant encore davantage pour m’être faite avoir aussi facilement, je me dirige vers ma destination, en espérant y trouver Shinichi Shōsha. La description que m’en a fait le bibliothécaire est assez minimaliste – un homme grand, tatoué, typé asiatique, les cheveux courts. En somme, ce Shinichi peut être n’importe qui dans ce quartier. Et je me vois mal demander à un yakusa de me rendre gentiment le livre qu’il a oublié de rendre à la bibliothèque. Vraiment, je me suis laissée embarquer dans un sacré bourbier.
Alors que je grommelle à mon tour, comme contaminée par la mauvaise d’Olivier, je finis par me rendre compte que je me suis perdue dans les ruelles. Ou plus précisément, que je tourne en rond, à en juger par le mur tagué que je suis persuadée d’avoir déjà aperçu au moins trois fois. J’enlève mes écouteurs, pour me recentrer sur le chemin.

Plutôt quatre fois, tu veux dire.

La voix de Dexter me parvient à nouveau, assez lointaine, comme souvent lorsqu’elle me parle par l’intermédiaire d’une flaque d’eau qui se serait formée çà et là.

Fais demi-tour et tourne à la prochaine, à droite.

J’obéis à mon Reflet, et me retrouve effectivement devant le point que m’indiquait le GPS. Vraiment… Est-ce que j’ai déjà dit que je sens que ça va être un gros bourbier ? La maison – que dis-je – le petit château qui me fait face, dans un style très traditionnel, semble écraser tout son environnement. Moi compris.

Tu es sûre qu’on est au bon endroit ?

Certaine. Allez, du cran. Ce n’est pas comme si les yakusas allaient te manger.

Je ressens le sourire dans sa voix, et cela ne me rassure nullement. Après avoir pris une grande respiration, je frappe deux fois à la porte. Silence. Au bout de quelques secondes, je frappe à nouveaux deux coups, un peu plus fort. Peut-être que la demeure est trop grande pour qu’ils puissent entendre quelque chose ? Toujours rien que le silence. Peut-être qu’ils m’ont entendue mais que la demeure est trop grande pour qu’ils puissent m’ouvrir dans la minute ?

Ou alors, ils t’ignorent.

Ta gu…

La porte s’ouvre à ce moment précis, me coupant net dans mon insulte.

Euh… Bonjour.

L’homme qui a ouvert la porte est tatoué de haut en bas. Enfin… C’est ce que je suppose. Je ne peux voir que la moitié de son visage, car la porte est seulement entrebâillée. D’un ton que je voulais avenant et assuré – même si pour l’assurance, on repassera – je tente d’amorcer une conversation.

Bonjour, je cherche… euh… Shinichi Shōsha. C’est Olivier Shiels, le bibliothécaire qui m’envoie… pour l’adresse, le nom… enfin, vous voyez ? Monsieur Shōsha a quelque chose que monsieur Shiels aimerait récupérer… un livre… pour la bibliothèque… enfin, vous voyez ?

Rien, que dalle, pas un seul rictus m’indiquant qu’il comprend quelque chose à ce que je lui raconte. En même temps, je ne suis pas sûre de me comprendre moi-même. Je m’apprêtais à reformuler mes pensées lorsque l’inconnu referme la porte. Ah… Armée de courage, je frappe à nouveau à la porte. L’homme tatoué rouvre instantanément la porte, l’air énervé. J’allais rouvrir la bouche, mais l’homme ne m’en laisse pas le temps.

Dégage.

Bon, j’en ai marre. Je vais entrer pour voir si l’autre est à l’intérieur ou pas.

Att…

L’homme me referme la porte au nez. Je pousse un soupir, et me dirige vers une fenêtre non loin de là, pour m’assurer de ce que je savais déjà. Plus de Reflet. Je ne sais pas d’où Dexter tire son impulsivité, mais elle a le don pour nous attirer des ennuis. Mon Ombre s’étire sur le mur pour me faire face. Bien que Sinister n’ait aucun moyen d’entrer en contact avec Dexter dans sa dimension, elle voit sur mon visage que quelque chose me contrarie. S’adossant au mur et croisant les bras, elle penche la tête d’un air interrogatif.

Pas le choix, on va devoir attendre qu’elle ressorte.

Sinister me fait un bras d’honneur. Je soupire à nouveau.

La dernière fois qu’elle a agi comme ça et qu’on est parti sans elle, elle s’est perdue en ville pendant 2 jours et j’en ai eu plein les oreilles à son retour. J’aimerais éviter que ça arrive à nouveau. Sois un peu patiente. Elle trouvera bien un moyen de ressortir.

Car c’est bien là toute la difficulté. Même si Dexter peut se déplacer où elle le souhaite, elle ne peut pas interagir avec les objets autour d’elle. Comme les portes, par exemple. Elle est donc obligée d’attendre que quelqu’un l’ouvre pour elle pour passer d’une pièce à une autre. Ou pour sortir du château, en l’occurrence.
Derrière moi se trouve un banc, il fait plutôt beau temps, quoiqu’un peu frisquet, mais il y a déjà eu de pires conditions pour l’attendre. Je m’installe et sors les publications que j’ai emprunté un peu plus tôt à la bibliothèque. J’aurais préféré avoir un livre un peu plus… distrayant, mais n’est-ce pas pour cette raison que je me retrouve dans cette situation ? Autant prendre mon mal en patience et avancer sur mes lectures de travail, et je pourrais profiter d’une véritable soirée de repos. Prenant sur moi pour ne pas remettre mes écouteurs – ce serait dommage de rater le retour bruyant de l’enfant prodige – je me lance dans la lecture de « Selective Fluorination of 4-Substituated 2-Aminopyridines in Aqueous Solution ».
Combien de temps s’est-il écoulé depuis que je me suis installée sur ce banc ? Je ne saurais le dire. Peut-être me suis-je perdue dans les méandres de mon esprit. C’est lorsque je pris à nouveau conscience du froid qui m’entoure que je recommence à m’intéresser à mon environnement extérieur.

…eír b*rdel !

Je lève enfin la tête pour me retrouver face à mon Reflet dans la fenêtre, qui m’observe avec agacement. Je me demande depuis combien de temps elle m’insulte… En fait, je préfère ne pas trop le savoir. Je finis par remarquer les regards qu’elle lance en direction du banc derrière elle, et je tourne à mon tour la tête à côté de moi. A l’extrémité du banc sur lequel je me suis installée se trouve un homme. La tête plongée dans un livre, il ne semble pas faire attention à moi. Vêtu d’une chemise à moitié ouverte dévoilant les tatouages sur son torse, il inspire calme et élégance. Ses yeux clairs pourraient transpercer n’importe qui, mais ses cheveux noirs en bataille le rende un peu plus… humain.
Se sentant probablement observé pendant trop longtemps, il tourne son visage vers moi, me lance un sourire charmeur, et referme son livre d’une main. J’eus à peine le temps d’en lire le titre. « Sœurs ». M*rde.

Il paraît qu’une charmante demoiselle me cherche. J’imagine que c’est toi.

Je sens mon visage rougir. J’essaye de trouver les mots pour expliquer ma présence, mais rien ne sort.

Mon collègue n’a pas très bien saisi ce que tu me voulais. A part que tu as été envoyée par Olivier Shiels. Ce qui me fait dire que c’est à cause de ceci que tu t’es aventurée jusqu’ici.

Il pose le livre sur le banc entre nous, et son sourire s’agrandit, se faisant plus carnassier. Ce qui n’enlève rien au charme de son visage.

Pourquoi est-ce que c’est toi que le rat de bibliothèque a envoyé ? Ermite comme il est, je l’imagine mal travailler avec quelqu’un. Ce qui veut dire que tu l’as convaincu de te faire confiance. Et que tu dois avoir une bonne raison de vouloir t’aventurer dans cette partie du quartier asiatique. Notre réputation nous précède. Alors dis-moi, charmante demoiselle. Pourquoi toi ?

Il s’est approché petit-à-petit de moi, alors qu’il me parlait. A présent, nous ne sommes séparés que par la distance du livre, une petite vingtaine de centimètres. Je me sens comme une enfant prise en faute. Je n’arrive pas à le regarder dans les yeux, par peur de fondre. Ou de me faire dévorer, au choix. Les mots sortent alors de ma bouche, ils me paraissent lointains, comme prononcés par quelqu’un d’autre.

Je voulais juste le lire.

Quelques secondes de silence ponctuent mes paroles. Comme sentant l’incompréhension dans le regard de mon interlocuteur, je m’empresse d’ajouter :

Le livre.

Shinichi Shōsha éclate de rire.

Quoi ? C’est tout ?

Je me sens rougir encore davantage.

Il y a eu un malentendu. Mais monsieur Shiels avait l’air tellement content que quelqu’un se porte volontaire pour récupérer ce bouquin… Je n’ai eu cœur à le contredire. Donc… me voilà.

Un sourire timide se dessine sur mes lèvres. Je ne me vois pas lui expliquer que c’est de la faute de mon Reflet si ce malentendu a eu lieu, de toute manière le résultat est là. Et puis, la vérité est tellement ridicule qu’elle ne peut être que convaincante, non ?

Bon… Supposons que je gobe ton histoire… Pourquoi est-ce que je devrais te rendre ce livre ?

Il pose le coude sur le dossier du banc, et pose sa tête sur sa main, tout en continuant à me fixer. Cette situation a l’air de beaucoup l’amuser. Moi, beaucoup moins. Qu’est-ce qu’il attend de moi, avec son regard de faucon ?

Euh… Parce que je vous le demande gentiment ?

L’homme éclate à nouveau de rire. Il doit avoir souvent entendu ces mots, teintés de menace. Les entendre de la part d’une jeune fille impressionnable et rouge comme une tomate doit lui paraître ridicule. Mais bon, si me ridiculiser me permet de récupérer ce livre sans me faire démembrer par les yakusas, ça me va. Tout en continuant de me fixer, il indique d’un signe de la tête les publications encore éparpillées sur mes genoux.

Tu lisais quoi ? Cela doit faire au moins trois quarts d’heure que je suis assis à côté de toi, et tu ne m’avais pas remarqué.

C’est… c’est pour mon travail. Je prépare une thèse en recherche médicinale.

Il hausse un sourcil, m’invitant à approfondir. Je commence alors à lui parler de mon laboratoire, situé en ville. De mes recherches sur une maladie rare qui ne frappe que les habitants nés à Weirdtown – à différencier de ceux qui ont… immigrés. Des avancées qui ont récemment été réalisées pour comprendre cette maladie, et de mes travaux qui en découlent. Des progrès, d’abord prometteurs, qui ont été réalisés, et de la récente déconvenue à laquelle nous faisons face.

Les quelques composés qui ont été testés sur des souris génétiquement modifiées, pour lesquelles nous avons provoqué la maladie, ont montrés des résultats décevants. Même s’ils inhibent correctement la cible visée, mais ils provoquent chez les souris des comportements dépressifs, voire suicidaires pour les plus extrêmes. Il faut donc que l’on reprenne la synthèse de ces molécules pour avoir un bénéfice plus important que les effets secondaires. Enfin…

Je me rend compte que cela fait un moment que je monopolise la parole, parler de mon travail me rend toujours beaucoup plus enthousiaste qu’à l’accoutumée. Cela fait également quelques temps que j’ai plongé mon regard dans celui de Shinichi Shōsha, et maintenant que mon ardeur est retombée, je détourne à nouveau les yeux, gênée.

Je dois vous ennuyer avec mes histoires. Désolée.

Ne t’excuses pas, c’est plutôt intéressant à écouter. Même si je n’ai pas tout compris.

Un petit rire m’échappe.

Mais je me demandais… Comment est-ce que ça se fait que ce ne soient que les natifs de Weirdtown qui peuvent être touchés par cette maladie ? Pourquoi pas les autres ?

Car les natifs ont une mutation génétique, au niveau de la cible visée. Tous, sans exception. Nous n’avons pas encore pu déterminer ce qui provoque cette mutation, mais c’est elle qui permet à la maladie de se manifester.

Donc ça veut dire que tes… molécules, elles n’auraient aucun effet sur les personnes immigrés en ville ?

C’est là que ça devient intéressant. Les molécules ont un effet, mais il est très différent.

Shinichi Shōsha hausse à nouveau un sourcil.

Contrairement aux natifs pour lesquels les composés provoquent un état dépressif, ceux-ci entraînent un état d’excitation et d’euphorie chez les immigrés. Bien sûr, nous ne savons pas quels autres effets auraient ces produits sur le long terme pour chaque population d’individus, mais…

Je me coupe net dans mes explications, troublée par le regard pétillant de mon interlocuteur. Celui-ci ne me dit rien qui vaille, bizarrement. J’ai l’impression d’avoir donné l’information de trop, bien que je ne sache pas vraiment me l’expliquer. Je laisse courir mon regard autour de moi, et me rend compte que le soleil est en train de se coucher. Si je veux repasser par la bibliothèque avant de rentrer chez moi, il ne faut pas que je tarde trop à quitter le quartier asiatique. Je m’apprêtais à demander une nouvelle fois à Shinichi de me rendre le livre, mais celui-ci me devança.

Prends-le. J’aurais une bonne excuse pour retourner à la bibliothèque, une fois que tu l’auras rendu. Après tout, je n’ai pas encore pu lire la fin. Et puis… Nous finirons sûrement par nous recroiser là-bas.

Il me lance à nouveau son sourire charmeur, et je sens à nouveau le rouge apparaître sur mes joues. Je récupère enfin le Saint Graal, et le jeune homme garde sa main tendue. Finissant par comprendre où il voulait en venir, je lui sers la main.

D’ailleurs, tu connais mon nom, mais je ne connais toujours pas le tien. Alors, comment t’appelles-tu, charmante demoiselle ?

Rikki… Rikki Schorre.

Schorre ?

Il garde ma main dans la sienne plus longtemps que nécessaire. Un sourire se dessine dans un coin de ses lèvres, un sourire que je ne saurais définir. Tout comme son regard pétillant quelques minutes plus tôt.

Schorre… Ce n’est pas commun comme nom de famille.

Euh…

Passe une bonne fin de journée, Rikki-chan. Et passe le bonjour à Shiels-san.

Avant que je ne puisse ajouter le moindre mot, il tourne les talons et part en direction du petit château. Je m’éloigne à mon tour, me dirigeant vers le métro, encore troublée par cette rencontre.

Troublée, tu parles… Tu es carrément sous le charme, tu veux dire ?

Ferme-là, Dexter.

Alors que je dirige vers la bibliothèque, je sens le regard amusé de Dexter me suivre. Je ne sais pas ce qu’elle s’imagine, mais ce n’est ni au torse musclé ni au visage captivant de Shinichi Shōsha que je repense, mais bien à ses yeux brillants d’une malice qui n’annonce rien de bon. Une fois de retour à la bibliothèque, et alors que je demande, triomphante, à Olivier Shiels si je peux à mon tour emprunter le livre si durement récupéré, je me demande comment je devrais réagir la prochaine fois que mon chemin croisera celui du yakusa.

*****

Alors qu’est-ce qu’elle te voulait, cette gamine ?

Rien de très intéressant. Mais par contre, ce qu’elle pourrait nous apporter, ça, ça peut être beaucoup plus intéressant.

Comment ça ?

Patience, mon ami. Je sais ce que je fais, et je sais comment faire. Et si en plus, elle est liée à ce Schorre…

Jules Schorre ?

Lui-même.

Je croyais qu’il n’avait aucune attache.

Même les solitaires comme lui ont des personnes qui leur sont liées.

Il est toujours dans la forêt ?

Aux dernières nouvelles.

Comment tu comptes procéder ?

Hum… Je crois que je vais souvent me rendre à la bibliothèque, dans les prochains jours.

Shinichi Shōsha, pour vous aider à visualiser (ft. Trafalgar Law - One Piece) :
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Re: [Mission - Retard de livre] Rikki

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N°1

Retard de livre

Rp solo Rikki



Grâce à vous, un livre a repris sa place dans la bibliothèque de Weirdtown, c'est un soulagement pour Oliver qui vous ait reconnaissant et se souviendra à l'avenir de votre aide. Vous devez certainement vous demandez comment quelqu'un comme lui d'aussi frêle et fragile ferait pour réclamer, à des gros durs à cuire comme les yakuzas, un livre. Oh ne vous en faites pas pour ça, le bibliothécaire est bien plus débrouillard et persuasif qu'il n'y parait. Mais ceci est une autre histoire, celle-ci s'achève par une victoire de votre côté.


Vous avez réussie votre mission! Félicitation! Puisque c'est votre première mission, vous gagnez l'achievement "mission accomplished" et donc les 2 ani lui correspondant.
Vous gagnez également 5 ani pour le rp terminé ainsi que 5 ani pour la réussite de la mission!



Shiels Oliver, 21 ans, bibliothécaire







Re: [Mission - Retard de livre] Rikki

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