Xiāo | haunted by the ghost of youJeu 3 Aoû - 10:26
Prénom — Xiāo (宵 - nuit)
Âge — 32 ans
Métier ou activité — Professeur le jour, policier la nuit
Origine & Nationalité — Chinois
Langues parlées ou écrites maitrisées — Le mandarin est sa langue natale. Il parle également japonais (et l'écrit à peu près correctement, bien qu'il ne sache pas écrire énormément de mots), la langue des signes japonaise et a quelques bases en anglais (parlé, avec un accent terrible).
Époque de votre personnage — Contemporaine (2010's)
Depuis combien de temps êtes vous à Weirdtown ? — Quasiment 2 ans
De quoi avez-vous le plus peur ? — La mort l'attire autant qu'elle ne l'effraie. Il a peur de perdre ceux à qui il tient le plus, un paradoxe pour quelqu'un qui a déjà attenté à sa propre vie.
Quel est votre plus grand regret ? — Être toujours vivant, lui.
Un objet auquel vous teniez ? Pourquoi ? — Son écharpe, offerte par son petit ami, avant qu'il ne décède. C'est un long et épais morceau d'étoffe rapiécé, rongé par le temps, mais qu'il chérit de tout son être encore aujourd'hui. Il tient énormément à cette écharpe autant qu'il tient à l'alliance portée en collier, qu'il avait en arrivant à Weirdtown. Était-il marié ? Sans doute.
Êtes vous croyant ? — Non
Que pensez-vous et quelle relation avez-vous avec les créatures ? Avec les humains ? — Il entretient des relations cordiales avec à la fois les créatures et les humains. Il ne considère pas l'un comme inférieur ou supérieur à l'autre, et les traite de la même façon.
Quartier caucasienRace HumaineSemi-conscientLambdaRester
Il est petit, mais entretient une fine musculature. Il court pour son cardio, a longtemps fait du combat de rue dans sa jeunesse, et est très souple. Grand adorateur de pulls en tout genre, il est très pragmatique et privilégie les vêtements confortables et pratiques. Il est cependant bon de noter qu'il porte des vêtements compressifs lorsque ses douleurs chroniques reviennent et qu'il protège son cou en portant une grande et large écharpe abîmée, et ce, peu importe la température du lieu.
Son corps est bourré de cicatrices, chacune causée par ses parents maltraitants. La plus impressionnante est celle ornant son coude droit, brûlure à jamais marquée dans sa peau, et la plus remarquable est celle soulignant son regard inexpressif - la dernière qu'on lui ait jamais infligé. Il n'en a pas honte et n'a jamais cherché à les cacher, pas même celles qui ornent ses poignets. D'ailleurs, il ne connaît pas la honte de manière générale.
C'est un homme calme dont la présence est reposante. Il parle peu, mais quand il le fait, il le fait sans filtre : il est connu pour son absence de tact et sa franchise inégalée (même s'il lui arrive toutefois de mentir, souvent pour le bien de son interlocuteur). Il n'adoucit ses propos souvent que lorsqu'il parle à un enfant - c'est là l'un de ses points faibles. Il est bien plus gentil que son air peu avenant et indifférent ne le laisse paraître. Jamais il ne le reconnaîtra, mais il se soucie de son prochain plus que de lui-même, en particulier lorsqu'ils ont encore l'âge d'être insouciants.
Il est l'incarnation-même du pragmatisme et de la rationalité, alors il ne laisse pas ses sentiments prendre le dessus, peu importe les circonstances (ou presque, il a ses failles, comme tout le monde). Tout ce qu'il fait, il le fait par logique - à quoi bon s'encombrer de choses futiles ? Il est, de ce fait, quelqu'un de très minimaliste. Il se considère comme une personne raisonnable, plutôt méthodique et ordonnée (malgré son apparence de sauvage). Mais être rationnel, à Weirdtown ? Cela fait longtemps qu'il a compris que le rationnel, ici, n'a plus lieu d'être. Alors il s'est adapté, et la ville est bien la seule chose d'irrationnelle qu'il accepte, désormais.
Xiāo travaille trop. Sans cesse affairé à quelque chose, comme pour s'empêcher de penser, il est souvent fourré à l'école à préparer ses cours ou au commissariat, à prendre une plainte ou à remplir des dossiers administratifs. Il ne veut pas penser, pas penser à son passé oublié, à cette personne qui hante ses rêves et ses quelques souvenirs flottants dont il peine à se rappeler précisément, à ce sentiment de mort persistant jusqu'à Weirdtown. Lui, il est encore là. Et tout, absolument tout, le le rappelle. Les cauchemars, ou encore les douleurs, parfois vives, parfois sourdes, qui parasitent son corps depuis des années maintenant. A force de trop tirer sur la corde, il s'est définitivement esquinté et il ne se passe pas une semaine sans qu'il ait mal quelque part.
Une fois celle-ci ouverte, on découvre un vieil appartement, petit mais cosy. Chacune des quelques pièces est décorée avec goût, sur le thème de la mer : étoiles de mer séchées, coquillages, photos de l'océan... L'on devine aisément que plusieurs générations se sont succédées ici. La chambre est la pièce préférée de Xiāo ; partagée avec son mari en devenir, il y a eu moult souvenirs dont, certes, il ne se rappelle pas. Malgré tout, elle lui procure un sentiment mélangé de joie et de nostalgie inégalable. Xiāo s'y sent bien. Comme si c'était sa maison, tout en sachant pertinemment, au fond de lui, qu'il n'en est rien.
Que ressent-on quand on vient dans votre espace personnel ? Que ressentez-vous ? — L'espace personnel de Xiāo est chaleureux. On s'y sent tout de suite bien, et Xiāo ne fait pas exception - c'est là un lieu où il se sent en sécurité. Un endroit où il se sent vraiment chez lui. Un endroit qui sent le poisson et la friture, certes, mais un endroit des plus conviviaux malgré tout.
Comment êtes-vous dans le mindscape ? — Il n'est pas différent du tout, et ressemble comme deux gouttes d'eau à son lui d'origine.
Êtes-vous déjà venu dans le mindscape ? — Oui, à son arrivée à Weirdtown.
De quoi vous souvenez-vous par rapport à votre ancienne vie ? —Xiāo se souvient de peu de choses, mais elles sont vives et émotionnellement fortes - il se rappelle surtout de la mort ; la sienne, celle de son compagnon. Était-ce seulement son compagnon ? Sans doute. Le souvenir de cette personne lui est à la fois douloureux et agréable, tant de sentiments contradictoires qu'il est pourtant certain de comprendre. Il se souvient, un peu, de cette personne, de sa gentillesse, de son courage. De son amour ?
Il se souvient d'avoir voulu mourir, d'avoir essayé. D'avoir réussi ? Il était déjà émotionnellement mort, de toute façon.
Les marques sur son corps ne laissent aucun doute, et il a ainsi l'impression vague d'avoir été battu tout le long de son existence. Pourquoi ? Excellent question.
Quel est le souvenir de votre ancienne vie qui vous est le plus précieux ? — Il est certain que désormais, jamais il n'oubliera le jour où son partenaire lui a offert cette écharpe qu'il chérit tant depuis près de vingt ans maintenant. Enfin, il espère...
Quel est le plus grand sentiment négatif qui a précipité la perte de votre mémoire ? — La tristesse. Le vide. Le désespoir.
Conçu dans l'optique de sauver un mariage qui n'était pas sauvable, il n'était ni particulièrement aimé, ni particulièrement détesté. Mais ça, c'était au début - car à l'indifférence a fini par s'ajouter la violence. Son père a fini par se tourner vers l'alcool en dernier recours d'une vie malheureuse, ce qui ne lui a pas réussi ; c'est son fils qui en faisait les frais, et sa femme a donc tout naturellement, semble-t-il, reporté sa frustration et sa colère sur son unique enfant.
Quelle famille admirable et aimante, n'est-ce pas ?
Plusieurs fois eurent lieu des accidents : brûlures, coupures, contusions... En de nombreuses occasions Xiāo a-t-il gardé les marques physiques de leur maltraitance, qui devint de plus en plus dure à cacher. "Heureusement" pour lui, il pratiquait depuis longtemps la boxe et le combat à mains nues dans le quartier pauvre de sa ville, le malfamé, celui où personne ne se rendait par peur - il racontait à qui voulait l'entendre que ses blessures venaient de sa pratique intensive du sport, légal bien entendu - il n'était pas bête, et n'allait pas crier sur tous les toits son "activité" nocturne. Ca le défoulait, ça lui permettait d'extérioriser sa douleur et sa peine, mais surtout, ça lui permettait de gagner de l'argent. Sale et illégal, certes, mais de l'argent tout de même. De l'argent pour s'enfuir d'ici, quitter cette vie dont il n'a jamais voulu.
Il avait à peine dix-huit ans lorsqu'il reçu un ultime coup sur le visage, qui marqua le dessous de son œil à tout jamais. Il n'y en eut plus jamais après cela, tout simplement car il est parti après cet ultime coup de bouteille. Loin, aussi loin qu'il le pouvait. Il se rendit à l'université, dans un programme d'échange au Japon, qu'il pouvait payer avec ses quelques économies, et coupa les ponts autant qu'il le put.
Ce fut un véritable soulagement. Une bouffée d'oxygène bienvenue.
Il se retrouva ainsi à Tokyo, seul. Logeant, dans un premier temps, dans un hôtel capsule, il fit bien vite la rencontre de celui qui deviendra plus tard son fiancé, puis son mari. Il était facile de se marier, avec ses papiers. L'être aimé lui proposa de loger chez lui le temps de leurs études respectives, et c'est ainsi que sa maison devint également la sienne.
Il avait tout pour être heureux, à cette époque. Hélas, cela ne dura pas : à l'aube de leurs vingt-cinq ans, à peine quelques temps après leur mariage, il périt dans de tragiques circonstances. Un accident. Un déraillement de métro. On ne retrouva pas son corps, sans doute trop abîmé pour qu'on puisse le reconnaître, à cette époque.
Il fut donc déclaré mort.
Mort.
Il passa sept ans à tenter de vivre sans lui. Sans celui qui était son âme sœur. Celui qui l'a définitivement sorti de l'emprise de ses parents, celui à qui il a fini par tout raconter, celui à qui il s'est de nombreuses fois confié. Mais vivre a fini par devenir trop difficile, et, pour la première fois depuis sa mort, Xiāo songea à tout quitter. Pour refaire sa vie ailleurs, encore une fois ? Non, tout quitter. Mais la famille de son aimé le trouva à temps. Lui fut ramené à la vie. Pas son mari.
Peut-être que quitter le domicile qu'ils avaient partagés quelques temps ensemble était la solution. Tout, ici, respirait son mari. Il n'en pouvait plus. Mais il n'avait pas vraiment la force de partir, non plus.
Et pourtant.
La ville lui apparut comme une opportunité immanquable, lorsqu'elle se manifesta devant lui.
Il lui a fallu un certain temps d'adaptation, comme de nombreuses personnes avant lui. La première nuit, il a encore essayé de mourir - la douleur était encore trop virulente, trop présente. Finalement, c'est vivre qui était devenu trop difficile. Et puis, le lendemain est arrivé, avec un indescriptible sentiment que plus rien ne l'attend nulle part ailleurs. Alors il est resté, car il a commencé à oublier. Pourquoi mourir, quand on ne se rappelle pas de son ancienne vie et des raisons qui l'y ont poussé la première fois ? Pourquoi partir, quand on a commencé à s'habituer à la folle vie d'ici ?
Il se sentait bien, dans cette maison arrivée inexplicablement à Weirdtown (rien n'était explicable, ici). Alors, pour la garder, il a commencé à travailler. A donner cours aux plus jeunes, à l'école - il avait un bon feeling avec les mômes, étonnamment -, et puis aux moins jeunes, car rien n'était logique, tout était chaos, et il lui a bien fallu s'y habituer. Au bout de trois ans, le voilà qui a changé toute sa logique interne pour l'adapter à celle des lieux. Rationnel, mais pas trop non plus. Rien ici n'est rationnel.
Et comme rien n'est cohérent, Xiāo est rapidement devenu policier également. L'inspecteur Fēng. On le lui a proposé, après qu'il ait participé à arrêter un vol à l'étalage, après avoir coursé le voleur sur plusieurs centaines de mètres, et il a dit oui. Pourquoi ? Parce que se retrouver seul les nuits était devenu trop difficile.
Il a oublié, mais pas tout. Lui restent d'inimaginables impressions d'insondable tristesse, de vagues souvenirs brumeux d'un homme aux cheveux semblables à des nuages - la personne la plus précieuse à ses yeux. Comment l'oublier ? Ce n'est pourtant pas si compliqué, à Weirdtown, mais ces réminiscences ne pouvaient tout simplement pas le quitter. Elles s'accrochent à lui, encore aujourd'hui, comme une moule à son rocher. C'était sa moule - son fardeau.
Mais un fardeau bien moins lourd à porter que la vérité, oubliée, malgré son alliance et son écharpe.
Oui, Xiāo a de la chance, dans sa nouvelle vie.
Voudriez-vous faire partie d'un groupe secondaire ? — Non
Aimeriez-vous avoir un lien avec un PNJ? Si oui, lequel ? — Pas pour l'instant
Avez-vous des liens avec qui que ce soit ? Des personnages de membre ou même simplement inventé par vos soins? Précisez s'ils se trouvent à Weirdtown et si vous vous souvenez d'eux. — Qiaoying : Son collègue. On les confond souvent, surtout lorsqu'ils ont du courrier, à cause de leur nom a priori semblable pour les non-chinois.
Kyô : Son mari décédé. Ne se sont pas recroisés depuis leur arrivée à Weirdtown.
Dernière édition par Fēng Xiāo le Mer 9 Aoû - 19:58, édité 1 fois