it's been so long | ft. Kyô

Cela fait quelques jours qu'il n'a plus de ses nouvelles.

Non pas que ça l'inquiète. Simplement... Ce n'est pas dans ses habitudes. Normalement, on a plutôt du mal à empêcher Kyô de parler. Alors, forcément, quand ça fait plusieurs jours que ses messages n'obtiennent aucune réponse, ça l'interpelle.

L'hypothèse la plus probable est qu'il a le nez en plein dans les derniers préparatifs pour l'ouverture imminente du shop. Il a attendu ce moment depuis si longtemps ! Alors Xiao imagine que "tout doit être parfait", comme il peut l'entendre dire.

Xiao aurait pu passer le voir plus tôt, mais il faut dire que lui non plus n'a guère eu de temps à lui, ces derniers jours. Entre la rentrée se rapprochant dangereusement et les quelques mille-et-un délits rapportés au commissariat, il passe ses journées et ses nuits à travailler. Et puis, il a aussi été malade... En bref, il a bien été occupé.

Mais aujourd'hui, il a le temps de passer voir Kyô au shop. En fait, il doit même y aller pour le boulot : les conclusions de l'enquête concernant le vandalisme de sa vitrine sont arrivées. Il a bien tenté de l'appeler, mais en vain : ça ne décroche pas.

Alors il doit se déplacer. Comme c'est lui qui a pris sa première déposition, on lui confie la tâche d'avertir le jeune tatoueur de vive voix. Ce qui lui permettra de s'assurer que tout aille bien pour lui, et que le shop ne s'est soudainement pas écroulé sur lui. Ca aurait comme un vague air de déjà-vu sordide.

Comme le jour de leur rencontre, l'officier Feng prend une voiture de fonction et se dirige vers le quartier asiatique. Le trafic est fluide, et il arrive sur place en quelques minutes à peine. Il est tôt dans la matinée - Xiao n'est qu'à quelques heures à peine de la fin de son shift - mais Kyô devrait être là. Il se lève tôt pour venir travailler, superviser les derniers travaux, dessiner. Le soleil est déjà levé, lui aussi.

Il se gare, encore une fois, devant le salon de tatouage, et peut constater depuis son siège que sa vitrine a été réparée. Mais aussi qu'il y a quelqu'un à l'intérieur. Nul doute, avec ces cheveux, il est reconnaissable entre mille : c'est Kyô.

Le policier sort de la voiture, dossier sous le bras, et rentre dans le shop sans prendre le temps de s'en griller une. Il fumera plus tard.

« Ca t'arrive de répondre au téléphone ? » lui lance-t-il en guise de salutations.

Putain, mais ça fait combien de temps qu'il est là ? C'est un véritable désastre. Le comptoir est en désordre total, des papiers sont dispersés sur toute la surface en bois, la cafetière est pleine, ... Sans parler de l'état déplorable de Kyô. Diantre, il est dans un état pire que Xiao dans ses mauvais jours !

Plus de batterie, tu parles. Ce n'est guère étonnant, quand on voit la zone de guerre, que Kyô n'ait jamais répondu à ses messages ou même au téléphone. Est-il seulement rentré chez lui se reposer ? Sans doute pas. Il ne porte même pas son cache-oeil, ou sa prothèse. C'est la première fois que Xiao le voit ainsi, presque vulnérable. Il est à peine réveillé lorsqu'il passe le pas de la porte, qu'il referme derrière lui. Sans doute dormait-il avant qu'il ne fasse sonner le petit carillon au-dessus de l'entrée.

« Bouge pas, lui ordonne-t-il en le voyant galérer avec ses béquilles. Il jette le dossier au milieu des piles de papiers du tatoueur puis passe derrière le comptoir pour se saisir d'une tasse. Il fait comme s'il était chez lui.

Être aussi proche du tatoueur lui permet de discerner chaque détail de son visage épuisé - la barbe, les cernes, le sommeil encore imprimé dans son regard. Son odeur, plus forte qu'à l'accoutumée, lui indique que ça fait un moment qu'il n'est pas rentré chez lui - ou, en tout cas, qu'il n'a pas pris de douche depuis des lustres.

« Tu pues. Franc ? Trop franc. Ca fait combien de temps que t'es là ?

La réponse, il la connaît : trop longtemps. Xiao soupire en se versant un grand café.

Je t'apporte les conclusions de l'enquête, fait-il en pointant le dossier avec sa tasse pleine, comme tu ne répondais pas au téléphone. On n'a rien trouvé sur ton vandale, ajoute-t-il pour lui épargner la lecture des quelques feuilles photocopiées. Alors le dossier est classé sans suites. »

Il n'y a plus qu'à espérer que ce n'était le fait que d'un petit con en état d'ébriété, qui sortait du Kyabakura ou de tout autre établissement festif du coin, plutôt que d'un individu malveillant.

Xiao s'adosse au comptoir, fixe Kyô de ses deux yeux d'ébène. Il n'était pas si inquiet que ça du silence radio de son ami... mais preuve en est qu'il a bien fait de passer, finalement. lui lance-t-il en guise de salutations.

Trois jours. Ca fait trois jours qu'il n'a pas quitté le salon de tatouage. Xiao soupire lorsqu'il lui répond, excédé. Il aurait, en effet, dû passer plus tôt. Tout ça pour de la paperasse... Enfin, c'est hypocrite de sa part : il aurait fait exactement pareil.

« C'est pour ça qu'on les paie, répond-il simplement sur la question des assurances. Ce n'est pas très compliqué. De nuit, ici, il n'y a personne, et il n'y a pas de caméra de surveillance.

Il boit une gorgée de café bien chaud.

Le chat de Kyô fait son apparition, venant réclamer quelques grattouilles que le policier lui offre avec grand plaisir. Il a l'air d'aller bien, et de bien supporter le changement d'environnement, entre le salon et la maison de Kyô. Tant mieux.

- Il va être poursuivi pour délit de fuite. L'accident n'étant pas grave, il n'y aura pas de conséquences majeures. Sans doute un simple retrait de points sur son permis, fait-il en reprenant une gorgée de café. Ensuite, ça sera une simple affaire d'assurances entre celle de Kyô et celle du responsable. Mais ça, il est déjà au courant.

Il accepte la cigarette avec grand plaisir, sortant un briquet de la poche de son uniforme pour l'allumer sitôt en bouche.

- Ce n'est pas dans tes habitudes. J'ai préféré venir voir si tout allait bien. Il caresse Chat encore un peu en lui répondant franchement. Je te ramènerais chez toi. Tu dormais sur le comptoir quand je suis arrivé. », lui dit-il en tirant une taf, qu'il expulse en détournant la tête loin de lui et du chat.

L'expérience avec les assurances a l'air d'avoir vraiment marqué Kyô tant il réagit durement à leur égard. Non pas que Xiao les porte dans son coeur, moins il a à faire avec elles et mieux il se porte, mais elles ne font que leur boulot. Même si elles le font parfois mal. Il pouffe légèrement quand il voit son air boudeur.

« Ca fait trois jours que tu n'as pas vu ton lit. Tu seras plus efficace une fois reposé, lui dit-il, faisant tomber quelques cendres dans le petit récipient réservé à leur attention sorti par le tatoueur. Tout sera parfait. Tu as travaillé dur, ça paiera.

Le flyer est réussi, comme on pouvait s'y attendre de la part d'un artiste. L'attention de Xiao est tout de suite portée sur le "VERRE DE L’AMITIÉ" écrit en gros. Il note mentalement la date - ce n'est plus dans très longtemps. Il retourne la feuille et parcourt rapidement les écritures avant de relever le regard vers le grand japonais. Il a l'air de vouloir qu'il vienne, c'est évident. Je ne sais pas. Ce n'est pas trop mon truc. Il est sincère avec Kyô en lui avouant la vérité. Il n'est pas vraiment adepte des soirées mondaines et autres trucs du genre - leur préférant un environnement plus calme, moins fréquenté. Où il n'a pas à sociabiliser.

Cela dit... Il se pourrait bien que l'auteur du vandalisme se présente à cette soirée. S'il s'agit bien d'un acte malveillant à l'égard de la boutique, son ouverture prochaine pourrait bien le pousser à agir de nouveau. Je passerais avant mon début de service, annonce-t-il soudainement, le regard fixé sur les horaires de l'événement. Il faudrait peut-être prévoir une patrouille dans ce coin du quartier la veille du verre, également. Juste au cas où.

- Qui sera présent ? » demande-t-il, curieux, en écrasant son mégot dans le cendrier.

Finalement, Kyô abdique et accepte de le laisser le conduire chez lui. Xiao 1 - Kyô 0.

Ainsi donc, les gens du quartier ne sont pas encore au courant de l'ouverture du shop... « Tiens-moi au courant quand tu les distribueras demande-t-il. On fera venir une patrouille dans le quartier, au cas où. Il explique succinctement sa demande, mais sans plus. Kyô pourra relier les points tout seul, sans doute.

Puis, ensuite, l'heure de leur départ sonne. Xiao termine son café le temps qu'il ramasse ses quelques affaires - des papiers qu'il doit ramener chez lui, principalement. Le chat est déjà en train d'attendre qu'ils sortent, impatient.

Il se saisit donc des papiers du tatoueur - qui ne peut les prendre, à cause de ses béquilles - et les voilà partis, accompagnés de Chat, bien élevé.

La maison de Kyô se situe si proche du salon de tatouage qu'ils n'ont même pas besoin de prendre la voiture pour y aller. Elle est si petite, pour un si grand homme, que le policier ne peut s'empêcher d'en faire la remarque. Ce n'est pas un peu petit pour toi ? lui demande-t-il en haussant un sourcil. Mais il est vrai qu'avec sa jambe et son oeil en moins, c'est peut-être plus simple ainsi.

Sa maison est très différente de celle du policier, mais est-ce vraiment étonnant, compte tenu des deux intéressés tout aussi différent l'un de l'autre ? L'endroit est très chaleureux, à l'instar de son tattoo shop. Il imite Kyô en retirant ses rangers qu'il dispose à côté de l'unique chaussure de son ami, puis rentre pleinement dans la petite maison.

Le tatoueur se vautre sur le canapé. Xiao le suit et dépose la liasse de papiers sur la table basse, devant lui. Le chat se range sur son arbre. Xiao s'approche de la fenêtre et caresse de nouveau le minou lorsque celui-ci lui en fait la demande. Avant de t'endormir, tu prendras une douche, lui lance-t-il en voyant de nouveau les grandes cernes sous ses yeux. Il n'est pas impossible qu'il s'endorme sur le canapé, alors il préfère prendre les devants en l'envoyant se laver avant qu'il ne reparte travailler.

Il pouffe légèrement. En effet, en comparaison, la sienne est très grande. C'est presque comme s'ils devraient échanger pour aller avec leur taille respective.

C'est alors que Kyô gémit soudainement, avant de se mettre à fouiller dans son pantalon. Il en tire un médicament que Xiao a déjà vu - pour ses douleurs, s'il se souvient bien. Il doit avoir mal à la jambe.

Mais lorsqu'il va pour les remettre à leur place, voilà qu'il les fait tomber sur le sol... puis il les rejoint en voulant les ramasser, dans un grand bruit. Xiao se précipite à son secours, l'aidant à se redresser avec douceur - il ne faudrait pas lui causer plus de mal. Il passe ensuite un de ses bras autour de son cou pour l'aider à se remettre sur le canapé en le portant à moitié.

« Bouge pas, lui intime-t-il alors en s'agenouillant de nouveau pour ramasser lui-même les petits cachets éparpillés sur le tapis. Il effectue la tâche rapidement, mais avec efficacité et méticulosité, aussi n'en rate-t-il aucun. Il ramasse ensuite la boîte qui est tombée avec, puis les remet précautionneusement à l'intérieur. Xiao garde la dose indiquée sur le packaging dans sa main, puis pose ensuite ce même récipient sur la table basse.

Il se dirige ensuite vers la cuisine, prépare un verre d'eau, puis revient vers le japonais en lui tendant le verre et ses cachets. Le bruit de ses pas est étouffé par ses grosses chaussettes aux motifs de chats. Ca va ? », lui demande-t-il ensuite une fois qu'il a avalé les comprimés.

Il lui dit que ça va, mais ça n'a pas l'air d'aller fort, cependant. Son geste de la main confirme ses pensées. Sans doute a-t-il trop poussé son corps dans ses retranchements, ces derniers jours... Xiao soupire à cette réalisation. Il aurait dû s'inquiéter pour Kyô bien avant.

L'eau chaude aide également avec ses propres douleurs, aussi approuve-t-il la solution proposée par Kyô. Il hoche brièvement la tête en signe d'approbation. La douleur semble passer avec le comprimé, néanmoins.

« C'est bien possible, se contente-t-il de répondre. Il n'est pas exclu que l'hôpital d'ici puisse faire quelque chose pour ses douleurs - son médecin n'a rien pu faire pour les siennes, mais elles sont loin d'être du niveau de la jambe coupée de Kyô. Sans doute pourront-ils trouver quelque chose pour amoindrir ses souffrances.

Il y a un petit silence.

- Je vais te faire couler un bain, fait-il finalement avant de tourner les talons, partant à la recherche de la salle de bain. Ses divagations ne sont pas longues - la maison est petite, pour rappel - et la première porte qu'il ouvre est la bonne. Il allume la lumière, voit tout de suite la baignoire vers laquelle il s'approche. Xiao y fait couler de l'eau, s'assure que la température est bonne, puis retourne dans le salon.

- Tu as besoin d'aide pour marcher ? » lui demande-t-il, prêt à revenir l'aider si besoin.

Xiao n'est pas aveugle, il voit bien le léger rougissement des paumettes de Kyô, mais il ne parvient pas à comprendre ce qu'il signifie. A quoi peut-il bien penser ? Il se retire alors dans la petite pièce pour surveiller le bain.

Pas besoin de lui, finalement, pour se rendre jusqu'à la salle de bain. Plus assuré, cette fois, que sur le canapé où il s'est rétamé par terre par la suite, il ne lui faut qu'un instant pour le rejoindre.

Et, encore une fois, le voilà qui rougit plus que de raison en lui demandant de l'aide pour retirer son t-shirt. Ne peut-il pas le faire lui-même ? C'est sa jambe qui le fait souffrir, pas...

Oh.

Oh.

A son tour d'avoir les joues qui s'empourprent légèrement. Il faut dire que le tatoueur n'est pas vilain à regarder, loin de là. On peut même dire qu'il est carrément le type de Xiao - grand, les cheveux longs, des muscles et de si jolis yeux. Lui, qui n'a été attiré que par une poignée de gens dans toute sa vie... On peut décemment dire que Kyô est un élu.

Mais il y a un hic.

Si Xiao se sent physiquement attiré par le trentenaire... Il ne peut oublier son alliance, suspendu à son cou par une chaîne en argent. Il résiste à l'envie de la triturer du bout des doigts. Serait-il prêt à accepter un autre dans sa vie, même si ce n'est que temporairement, ou uniquement pour du sexe ? Il n'en est pas sûr. Il aimait son mari, c'est évident, il s'en souvient encore, mais... Il l'a oublié. Il ne se souvient même plus de son visage.

Il sait juste qu'il est mort, et qu'il le pleurerait chaque jour s'il se souvenait encore de lui.

Que c'est dur, d'être dans cet entre-deux. Xiao déglutit, avant de prendre une décision que, peut-être, il regrettera par la suite.

« Tourne-toi. », lance-t-il à Kyô, prêt à lui retirer son t-shirt comme il le lui a demandé.

Mais il a besoin d'avancer.

Il en a envie, peut-être pour la première fois depuis qu'il est arrivé ici.

Une immense cicatrice traverse la moitié supérieure du corps de Kyô. S'il s'était attendu à cela, en l'aidant à le déshabiller... De quel genre d'accident a-t-il été victime, pour avoir d'aussi imposantes marques sur le corps ? Il n'ose imaginer. Mais, sur son visage, pas la moindre trace de dégoût ou de choc. S'il n'était pas si peu émotif, sans doute y aurait-il vu de l'admiration.

Qu'il est beau.

Ses joues restent rosies.

« Je me fiche de tes cicatries, lui répond-il lorsqu'il évoque leur laideur. A ses yeux, non, ce n'est pas disgracieux. Si cela rend Kyô laid, alors Xiao est tout autant hideux.

Une main est posée sur son visage.

Il sent les battements de son coeur contre sa poitrine.

Lentement, Kyô s'approche de lui, comme pour lui laisser le temps de se reculer s'il en a envie - ou besoin.

Mais non, Xiao ne se retire pas, et leurs lèvres se scellent les unes contre les autres.

C'est un baiser empli de douceur, qui ne dure pas bien longtemps. Et pourtant, Xiao a l'impression qu'ils se sont embrassés durant toute une éternité.

C'est agréable, de se sentir en paix avec lui-même, comme pour la première fois depuis des années. Il a l'impression d'avoir fait le bon choix, malgré cette bague dissimulée sous son épaisse écharpe.

L'une de ses mains se pose sur sa hanche, avec la même lenteur que Kyô. Comme pour lui dire que lui aussi pouvait se retirer à n'importe quel moment.

- Je ne peux pas rester, je dois retourner au poste. », lui souffle-t-il, une teinte de regret dans la voix.

Derrière eux, le bain coule toujours. Il arrivera à bonne hauteur bientôt.

Il remarque l'autre frissonner sous ses doigts, mais comme il sent une main l'effleurer, il ne les retire pas. Au contraire, il s'autorise même une caresse du pouce.

Soudain, Xiao est pris dans les bras du plus grand. L'étreinte ne dure guère longtemps, mais suffisamment pour qu'il l'enlace à son tour une fois la stupéfaction du geste passée. C'est agréable d'être niché ainsi contre plus grand que soi, dans le cou de celui qu'on... aime ?

Il peut sentir les muscles saillants de Kyô contre lui, et une part de lui aurait aimé pouvoir les sentir contre sa peau nue.

Mais pas aujourd'hui. C'est avec regret qu'il se sépare du corps de celui qui est sans doute devenu son amant, désormais. Mais il le faut. Il a encore du travail, et cela passe bien avant les petits plaisirs de la vie.

Et pourtant, pourtant. Qu'il aurait aimé ne pas être de service, ce soir. Pour une fois.

Kyô lui sourit, et son coeur fond un peu. Alors il embrasse doucement ce sourire, comme pour lui promettre qu'il reviendra dès qu'il le pourra. Quand le soleil sera levé.

« Bientôt. » lui assure-t-il.

Et sur ces mots, il ferme le robinet et s'éclipse hors de la salle de bain, non sans un pincement au coeur. Il gratifie Chat d'une dernière caresse, remet ses rangers et ferme la porte derrière lui.

Le temps passé au commissariat, cette nuit-là, lui parut un peu plus long qu'à l'accoutumée. Sans doute parce qu'il a un endroit où revenir, désormais.

Mais, comme il l'a promit, au petit matin... Il sera de retour.

Et avec le petit déjeuner, qui plus est.