Deux cafés gourmandsSam 10 Fév - 13:00
Deux cafés gourmands
Oswin, qui d'ordinaire était ce vieil homme au regard sévère, avait en ce jour le pied léger. La raison d'une telle allégresse ? Il allait retrouver un compagnon de longue date afin de partager une trouvaille nouvellement acquise. La relique, précautionneusement emballée et rangée dans un sac besace récupéré pour l'occasion, était un couteau à lame repliable fait à partir d'os et de métal. Une petite rareté qui avait été récemment trouvée et apportée au conservateur pour y être analysée.
Ne pouvant décemment pas étudier l'objet tout seul, il avait décidé de le présenter au jeune détective dans le but d'avoir un autre avis dessus dans une discussion amicale. Pour en témoigner, il s'était même arrêté à une boulangerie pour y sélectionner deux parts de tarte et deux boissons chaudes. Une bonne dose de caféine lui permettait ainsi de faire tourner son cerveau à plein régime car, il le pensait, il allait bien en avoir besoin. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on lui apportait une antiquité datant d'aussi loin !
« - Eheheh ! Je pense que cela l'intéressera quelque peu. »
Murmura le vieil homme, pour lui-même, en repensant à sa précieuse cargaison qui pendait contre lui. À la parole il ajouta le geste en abaissant son regard d'ordinaire si stricte en direction du sac besace. S'il aurait eu les mains libres, pour sûr qu'il l'aurait même tapotée doucement avec affection. Autant dire que pour les habitués du musée, ils étaient assez décontenancés de voir cet homme stricte et intimidant se montrer aujourd'hui si approchable, ses yeux même pétillaient et s'en était étrange. Il souriait même ! De quoi en faire défaillir plus d'une tant la surprise était grande !
C'est qu'il en avait fait des efforts pour mettre en œuvre cette rencontre, faire des kilomètres, emprunter ruelles et croisements sinueux pour trouver une cabine téléphonique et enfin retrouver dans son calepin le numéro de téléphone de Diego dans le but de lui proposer une entrevue car : il avait quelque chose à lui montrer. Mais toute cette peine valait le coup. En effet, il connaissait le jeune homme comme étant un excellent public et qui plus est avait l'esprit vif. De quoi, il en était persuadé, alimenter une discussion des plus passionnantes et même lui permettre de trouver quelques pistes d'études au sujet de l'objet. Plus il en saurait et plus son client serait heureux. Peut-être même qu'à la fin, il pourrait l'ajouter à sa collection.
L'heure du rendez-vous allait arriver mais Oswin était en avance. Il l'était toujours car ses habitudes l'avaient poussé à ne jamais faire attendre personne. La ponctualité était un savoir vivre après tout! Il avait fini par s'arrêter et, se tenant droit comme un « i », il parcourait de ses yeux vieux yeux sages la foule à la recherche de la personne qu'il attendait. Même s'il ne le laissait pas paraître, il était extrêmement pressé de voir apparaître le visage de l'espagnol et quand se fut enfin fait. Ses talons claquèrent de nouveau le sol dans sa direction tandis qu'il basculait sa charge sur une main afin de passer son homologue, dans un geste amical sur l'épaule de l'autre homme. Il l'emmenait dans une pièce où il était possible de manger, après tout il ne fallait pas oublier qu'ils étaient dans un musée et il était bien admis que manger devant les antiquités n'était pas autorisé.
« - Mon ami. Comme je suis heureux de te voir. Viens-vite par là. J'ai grande hâte de te montrer ce que l'on m'a apporté. »
Ne pouvant décemment pas étudier l'objet tout seul, il avait décidé de le présenter au jeune détective dans le but d'avoir un autre avis dessus dans une discussion amicale. Pour en témoigner, il s'était même arrêté à une boulangerie pour y sélectionner deux parts de tarte et deux boissons chaudes. Une bonne dose de caféine lui permettait ainsi de faire tourner son cerveau à plein régime car, il le pensait, il allait bien en avoir besoin. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on lui apportait une antiquité datant d'aussi loin !
« - Eheheh ! Je pense que cela l'intéressera quelque peu. »
Murmura le vieil homme, pour lui-même, en repensant à sa précieuse cargaison qui pendait contre lui. À la parole il ajouta le geste en abaissant son regard d'ordinaire si stricte en direction du sac besace. S'il aurait eu les mains libres, pour sûr qu'il l'aurait même tapotée doucement avec affection. Autant dire que pour les habitués du musée, ils étaient assez décontenancés de voir cet homme stricte et intimidant se montrer aujourd'hui si approchable, ses yeux même pétillaient et s'en était étrange. Il souriait même ! De quoi en faire défaillir plus d'une tant la surprise était grande !
C'est qu'il en avait fait des efforts pour mettre en œuvre cette rencontre, faire des kilomètres, emprunter ruelles et croisements sinueux pour trouver une cabine téléphonique et enfin retrouver dans son calepin le numéro de téléphone de Diego dans le but de lui proposer une entrevue car : il avait quelque chose à lui montrer. Mais toute cette peine valait le coup. En effet, il connaissait le jeune homme comme étant un excellent public et qui plus est avait l'esprit vif. De quoi, il en était persuadé, alimenter une discussion des plus passionnantes et même lui permettre de trouver quelques pistes d'études au sujet de l'objet. Plus il en saurait et plus son client serait heureux. Peut-être même qu'à la fin, il pourrait l'ajouter à sa collection.
L'heure du rendez-vous allait arriver mais Oswin était en avance. Il l'était toujours car ses habitudes l'avaient poussé à ne jamais faire attendre personne. La ponctualité était un savoir vivre après tout! Il avait fini par s'arrêter et, se tenant droit comme un « i », il parcourait de ses yeux vieux yeux sages la foule à la recherche de la personne qu'il attendait. Même s'il ne le laissait pas paraître, il était extrêmement pressé de voir apparaître le visage de l'espagnol et quand se fut enfin fait. Ses talons claquèrent de nouveau le sol dans sa direction tandis qu'il basculait sa charge sur une main afin de passer son homologue, dans un geste amical sur l'épaule de l'autre homme. Il l'emmenait dans une pièce où il était possible de manger, après tout il ne fallait pas oublier qu'ils étaient dans un musée et il était bien admis que manger devant les antiquités n'était pas autorisé.
« - Mon ami. Comme je suis heureux de te voir. Viens-vite par là. J'ai grande hâte de te montrer ce que l'on m'a apporté. »