Aube écarlate [PV Maria]Mar 20 Fév - 18:28
Contexte - RP prenant place le lendemain de à la recherche d'indices, on est encore en 2010.
Il y avait un cri. Un cri de surprise. Puis, le bruit guttural d’El coco. Puis, plus rien. Que du noir. Alors que le jour pointait, je m’étais réveillé avec difficulté, n’ayant guère pu bien dormir la nuit précédente. Le coeur battant, je me souvenais de tout ce qui s’était passé, répétant le scénario en boucle dans mon esprit. Pas de cimetière à Weirdtown, pas de morts. Pourtant, El coco aurait pu mettre fin à mes jours si je ne n’avais pas réussi à m’être échappé. Non, il n’aurait pas pu, il l’aurait fait. J’avais eu peur, très peur. Le traumatisme était encore bien présent. Serais-je venu rencontrer Rithy de nuit si j’avais su quel danger je courrais ? Oui, sans doute. Je ne regrettais pas de l’avoir rencontré, tout comme je ne regrettais pas d’avoir compris la menace réelle que représentaient les boss. Plus d’un s’était plaint auprès de la secrétaire du maire du croque-mitaine. Pourtant, rien n’avait été fait pour amener une once de compassion dans le coeur d’El coco. Goosebump était au mieux complice de tout ceci. Et que penser de Mchawi ou d’Onichan ? Peut-être les condamnais-je trop vite en déduisant que les boss étaient solidaires entre eux, mais cette nuit mouvementée m’avait montré qu’il fallait être très prudent face à ces créatures qui se sentaient supérieures.
Prenant congé de Rithy au petit matin, alors qu’El coco ne rôdait plus, je sortis de la cathédrale. Jetant un regard en arrière, je ne pus m’empêcher de penser qu’il était cocasse qu’un tel endroit avait été mon salut, connaissant mon manque de foi. Certaines personnes, plus supersticieuses auraient vu un signe. Toujours était-il que je ne tenais pas à croiser un croyant – ou pire – la grande prêtresse à cette heure matinale. Rentrer, oui, il fallait rentrer. Et peut-être profiter de ma journée de repos pour me remettre de tout ceci. Je fis quelques mètres, et quand bien même ma jambe allait mieux, elle me faisait toujours souffrir. Autour de moi, Weirdtown commençait à s’éveiller, le soleil rassurant le quartier hispanique de sa douce chaleur après la terreur nocturne. Boîtillant jusqu’à un banc, je soulevai légèrement l’ourlet de mon uniforme pour constater la blessure dans un soupir. Le sang avait commencé à sécher, mais elle n’était pas belle à voir. Malheureusement, je ne possédais pas d’alcool sur moi pour désinfecter la plaie ; sans doute faudrait-il que je le fisse en rentrant chez moi.
L’esprit étourdi par la fatigue, je n’avais remarqué que trop tard une jeune femme approcher. Redressant la tête, je reconnus Maria. Esquissant un sourire rassurant – qui tourna plutôt en grimace –, j’espérais ne pas lui faire peur avec mon probable air hagard.
Il y avait un cri. Un cri de surprise. Puis, le bruit guttural d’El coco. Puis, plus rien. Que du noir. Alors que le jour pointait, je m’étais réveillé avec difficulté, n’ayant guère pu bien dormir la nuit précédente. Le coeur battant, je me souvenais de tout ce qui s’était passé, répétant le scénario en boucle dans mon esprit. Pas de cimetière à Weirdtown, pas de morts. Pourtant, El coco aurait pu mettre fin à mes jours si je ne n’avais pas réussi à m’être échappé. Non, il n’aurait pas pu, il l’aurait fait. J’avais eu peur, très peur. Le traumatisme était encore bien présent. Serais-je venu rencontrer Rithy de nuit si j’avais su quel danger je courrais ? Oui, sans doute. Je ne regrettais pas de l’avoir rencontré, tout comme je ne regrettais pas d’avoir compris la menace réelle que représentaient les boss. Plus d’un s’était plaint auprès de la secrétaire du maire du croque-mitaine. Pourtant, rien n’avait été fait pour amener une once de compassion dans le coeur d’El coco. Goosebump était au mieux complice de tout ceci. Et que penser de Mchawi ou d’Onichan ? Peut-être les condamnais-je trop vite en déduisant que les boss étaient solidaires entre eux, mais cette nuit mouvementée m’avait montré qu’il fallait être très prudent face à ces créatures qui se sentaient supérieures.
Prenant congé de Rithy au petit matin, alors qu’El coco ne rôdait plus, je sortis de la cathédrale. Jetant un regard en arrière, je ne pus m’empêcher de penser qu’il était cocasse qu’un tel endroit avait été mon salut, connaissant mon manque de foi. Certaines personnes, plus supersticieuses auraient vu un signe. Toujours était-il que je ne tenais pas à croiser un croyant – ou pire – la grande prêtresse à cette heure matinale. Rentrer, oui, il fallait rentrer. Et peut-être profiter de ma journée de repos pour me remettre de tout ceci. Je fis quelques mètres, et quand bien même ma jambe allait mieux, elle me faisait toujours souffrir. Autour de moi, Weirdtown commençait à s’éveiller, le soleil rassurant le quartier hispanique de sa douce chaleur après la terreur nocturne. Boîtillant jusqu’à un banc, je soulevai légèrement l’ourlet de mon uniforme pour constater la blessure dans un soupir. Le sang avait commencé à sécher, mais elle n’était pas belle à voir. Malheureusement, je ne possédais pas d’alcool sur moi pour désinfecter la plaie ; sans doute faudrait-il que je le fisse en rentrant chez moi.
L’esprit étourdi par la fatigue, je n’avais remarqué que trop tard une jeune femme approcher. Redressant la tête, je reconnus Maria. Esquissant un sourire rassurant – qui tourna plutôt en grimace –, j’espérais ne pas lui faire peur avec mon probable air hagard.