Weirdtown
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Créature hybride née d’une plante extraterrestre et d’un chat terrien. Ne lui gratouillez pas le ventre !Chat, plante, alien !Félinspecteur950Américaine2010EcolièreInconscientRester
  • Aucune affiliation
Neutre BonExtraterrestre
  • Lambda
0559AppliquéeCaractérielleCurieuseDouilletteIntrovertieMalicieuse
  • Pouvoir
Peut faire pousser des plantes sur son corps. Plus elle est environnée par la végétation et plus son pouvoir est efficace.

Peut communiquer de façon empathique avec la flore. Elle comprend également toutes les créatures végétales.
Boîte à outilsManekinekoPendentif StellaireTrousse de secours

Une herbe ? Un chat ? Une... Herbachat ? | Lily Noire

more_horiz

Nom — Aucun.
Prénom — Lily Noire.
Age — 9 ans.
Métier ou activité — Écolière, fleuriste à ses heures perdues.
Origine & Nationalité — Sa mère provient d’un Etat indéterminé des Etats-Unis. Son père a pour origine une étoile ou planète indéterminée de la Galaxie d’Andromède. Lily Noire est quant à elle native des Etats-Unis.
Langues parlées ou écrites maîtrisées — Parle une langue inconnue et extraterrestre, incompréhensible des terriens en dehors de Weirdtown.
Peut comprendre l’anglais mais a des difficultés à le parler. Elle apprend néanmoins à le lire et à l’écrire.
Peut communiquer de façon empathique avec les plantes et les êtres végétaux.
Époque de votre personnage — 2010.
Depuis combien de temps êtes vous à Weirdtown? — Arrivée tout récemment.
De quoi avez-vous le plus peur? — Se retrouver seule.
Quel est votre plus grand regret? — Elle l’a oublié en arrivant à Weirdtown.
Un objet auquel vous teniez? Pourquoi? — Aucun.
Êtes vous croyant? — Les actions de Lily Noire sont guidées par son instinct extraterrestre. Elle semble croire en un certain mysticisme stellaire.
Que pensez-vous et quelle relation avez-vous avec les créatures? Avec les humains? — Amicale envers les deux. Elle est plus à son aise aux côtés d’autres créatures, mais elle possède une obscure appétence pour les relations humaines. Elle tient à se faire une place parmi eux.


Ovopack / OC


ForêtCréature extraterrestreInconscienteLambda Rester


Physique & Caractère —HRP : Du fait de ses caractéristiques particulières, la section Physique & Caractère s'épanche en long et en large sur les spécificités de la race extraterrestre dont est issue Lily Noire. Si cela est trop long et que vous souhaitez vous référer à l'essentiel, à savoir, la description de Lily Noire elle-même, faîtes un CTRL + F et cherchez « n°1265 », puis lisez ce qui suit !

[écrits et dialogues en anglais dans le texte]

Éléments réquisitionnés par ███████████████████████████████████ le ██/██/████.

Enregistrements cassettes de Lilith Little [photographie d’archive]. Quelques fois, la cassette est enrobée dans une feuille manuscrite ; le cas échéant, elle sera jointe en illustration.

PREMIÈRE SECTION : LA GRAINE VENUE D’AILLEURS.
n°1 - ██/██/198█
« Ok… Ok… J’ai réussi à récupérer cette pierre. Mes collègues ont discrédité toutes mes recherches, mais… Je suis persuadée que mes analyses sont justes. Cette météorite provient forcément de M31. Je vais devoir continuer les analyses seule, chez moi… Je n’ai pas le même matériel qu’au laboratoire, mais il faudra s’en contenter. Je percerai ses mystères. Et à partir d’aujourd’hui, je tiendrai note de toutes mes observations. »

n°3 - ██/██/198█
« Je suis formelle ! Avec ces échantillons, je suis convaincue que cette pierre provient de la Galaxie d’Andromède. C’est une immense découverte ! Cela doit faire des milliers… Non, des centaines de milliers d’année qu’elle traverse l’espace ! Je vais tenter de pousser mes analyses un peu plus loin... »

n°6 - ██/██/198█
« J’ai brisé la météorite en deux au cours d’une manipulation ! Je pensais commettre une immense erreur, mais… Je crois que ce rocher abritait en son cœur une sorte de… Graine ? Il est peu probable que les conditions climatiques de notre planète soit appropriée à son développement, mais je vais tout de même effectuer quelques tests avant de chercher à la décortiquer. »

n°11 - ██/██/198█
« Elle a germé ! C’est exceptionnel ! Cela signifie que… La vie existe sur d’autres planètes ! Si je veux l’étudier, je vais devoir aménager un environnement de travail plus discret et sécurisé. S’il s’agit d’une plante envahissante, je préférerai ne pas être à l’origine d’un bouleversement de notre écosystème à l’échelle planétaire. »

n°23 - ██/██/198█
« Il est encore un peu tôt pour établir une quelconque filiation, mais son apparence en début de croissance m’évoque des Orobanches Rameuses. Je pense que je vais nommer ce spécimen végétal NGC-224-Phelipanche-Ramosa. Hmm… On va l’abréger en Orobranche 224 pour des raisons de praticité évidentes. »
Croquis d’une Orobranche rameuse.

n°54 - ██/██/198█
« L’Orobranche 224 a tant poussé ! Cette plante ne ressemble en rien à ce qui pousse en » [CENSURÉ] « d’habitude. Si je montrais ça aux gars, ils seraient obligés de reconnaître que j’avais raison. Quoique… Ils seraient capables de s’approprier mes recherches. Je vais plutôt continuer les recherches dans mon coin… Je n’ai que faire de la reconnaissance de mes pairs, au final. La seule chose qui m’intéresse... C’est de percer les secrets de l’univers. »

n°63 - ██/██/198█
« L’Orobranche 224 mesure environ deux mètres désormais. Pourquoi "environ" ? Eh bien… Je ne saurai expliquer pourquoi, mais je n’ose plus trop m’en approcher de près. Bien qu’elle soit dans une pièce coupée de toute aération, elle… Elle bouge. Cela me donne la chair de poule. Donc, je préfère faire mes observations à raisonnable distance, désormais… Cela ne m’empêche pas de l’admirer en continue ! Mon instinct de chercheuse me hurle qu’il y a quelque chose de pas net, mais malgré ça, je ne peux pas en détacher mon regard. Cette plante est sublime. »
Illustration détaillée de l’Orobranche 224.

n°65 - ██/██/198█
« La plante commence a émettre une forte fragrance. Je suis… Assez déroutée. Cette odeur me rappelle » [CENSURÉ] « Comment… Comment peut-elle reproduire cette odeur ? C’est comme si elle… Elle cherchait délibérément à m’attirer vers elle... »

n°66 - ██/██/198█
« MON SERPENT S’EST FAIT CAPTURER PAR L’OROBRANCHE ! Je veux dire-, une de mes serpents. Elle s’est échappée de son terrarium et a réussi à s’infiltrer dans la serre… C’était mon seul spécimen de malayotyphlops koekkoeki ! Je n’étais pas présente pour observer la capture, mais son terrarium est vide, et je vois clairement son corps au travers de la paroi de l’urne de la plante. Et ce qui est étrange… C’est que j’ai l’impression que le serpent… Est toujours vivant. Peut-être que la plante va mettre du temps à la digérer ? »

n°69 - ██/██/198█
« Ma malayotyphlops… J’étais tellement focalisée sur ma plante que j’ai oublié de la nourrir, le mois dernier. Cela veut donc dire que la dernière fois qu’elle a mangé remonte à un peu plus de deux mois. Est-il possible qu’elle ait été attirée par l’odeur de la plante ? Pourtant, l’odeur de » [CENSURÉ] « n’a rien d’appétissante… A moins que… Cette odeur diffère selon l’individu ? Maintenant qu’elle a capturé sa proie, je ne sens plus rien. Peut-être qu’elle a arrêté de la diffuser, maintenant qu’elle a pu faire sa capture... »

n°71 - ██/██/198█
« Je ne comprends pas. Cela fait bientôt quatre mois que le serpent n’a rien mangé. Elle devrait être morte depuis un mois déjà. Comment peut-elle encore s’agiter dans le tube de l’Orobranche 224 ? Est-ce que la plante… La maintiendrait en vie ? »

n°73 - ██/██/198█
« ELLE EST SORTIE ! MON SERPENT EST SORTI ! Elle est toute fébrile, et… Couverte d’un étrange liquide translucide et visqueux… Mais elle est sortie ! Je vais essayer de l’attraper, de la nettoyer, et la sceller pour observer ce qu’il en advient. »

n°74 - ██/██/198█
« ELLE A PONDU UN ŒUF ! Co… Comment est-ce possible ?! Elle peut pas avoir été fécondée par un autre mâle… ! Est-ce que la plante l’a… ? Est-il vraiment possible que… ?! »

n°75 - ██/██/198█
« L’Orobranche 224 a pu pousser jusqu’à deux mètres dans un environnement inhospitalier, avec seulement de l’eau et un terreau agrémenté par des fragments de la météorite. Elle est même capable de produire une odeur et de capturer des proies. Cela ne ferait aucun sens qu’elle fasse cela pour se nourrir : elle n’a jamais eu besoin d’ingérer d’autres êtres pour se développer jusqu’à présent. Je pense que le véritable but de cette capture était de polliniser le serpent. J’ignore comment, mais… Cette plante est capable de féconder d’autres spécimens.  Cet œuf en est la preuve. »


DEUXIÈME SECTION : L’UNION D’UNE PLANTE ET D’UN SERPENT
n°92 - ██/██/198█
« L’œuf a donné naissance à une créature hors du commun. Je… Suis incapable de dire si… Il s’agit d’un serpent… Ou d’une plante. Un… Serplante, peut-être… ? En tout cas, sa morphologie est reptilienne, mais la texture de sa peau est végétale. Je ne sais même pas si je suis censée l’arroser ou la nourrir. Je vais le conserver bien à l’abri, et observer attentivement son évolution. »

n°98 - ██/██/198█
« Le reptile se porte bien. Il accepte l’eau et la nourriture, et continue de grandir petit à petit. Sa croissance semble similaire à celle d’autres serpents. S’il continue de grandir sans développer de caractéristique particulière… Je vais essayer de le mêler à d’autres spécimens. »

n°115 - ██/██/198█
« J’ai décidé de mêler le Serplante à d’autres serpents, dans un terrarium scellé. Chaque espèce a montré une grande curiosité à l’égard de l’autre. Pour l’instant, je ne détecte pas d’agressivité particulière entre elles. A voir comment cela évolue. »

n°127 - ██/██/198█
« La cohabitation se passe… Bien. Extrêmement bien, même. C’en est déroutant. On dirait que le Serplante a toujours vécu avec eux. Par contre, son corps continue de grandir ; pas seulement en longueur, mais aussi en largeur et en hauteur. Je crois qu’il commence également à développer des membres. Il est de plus en plus proche du gecko que du serpent… »

n°131 - ██/██/198█
« Je crois que le Serplante… Essaye de communiquer. Oralement, je veux dire. De temps en temps, je l’entends produire des sons… Étranges. Comme un enfant en train de babiller. Ses congénères serpents ne semblent guère y réagir, cependant. »

n°147 - ██/██/198█
« Il est capable de manipuler son corps végétal a volonté. S’il a une physiologie globale qui reste la même, il peut faire pousser des lianes et s’en servir en lieu et place de ses membres. C’est plutôt pratique pour attraper la nourriture qu’il ne peut pas ramasser. Il prend de plus en plus de place dans le terrarium, et gagne en mobilité… Il est plutôt docile, et… Je commence à me demander si je ne pourrai pas essayer de le manipuler en dehors sa vitrine. Depuis qu’il est né, il n’a jamais montré la moindre agressivité…  »

n°152 - ██/██/198█
« Cela fait deux minutes qu’il babille sans interruption ! Je… Je vais essayer de l’enregistrer au micro, un instant... » « ʘʀʎɈɀƔﬗꚘꙑﻌⴐ… ⴇⴞﴽꙈꙟꙮꚔꚀ… ! » « Vous… Vous avez entendu ?  Cela doit vouloir dire quelque chose, non ?… Je vais faire un enregistrement prolongé et demander à un ami linguiste ce qu’il en pense... »

n°154 - ██/██/198█
« D’après lui, ce langage… Ne ressemble à rien de connu. En tout cas, il n’a pas su en déterminer la racine… Par contre, en vue des intonations, il pense qu’il a tout de même une structure. J’ai essayé de rester évasive sur la façon dont j’ai obtenu cet enregistrement… Puisqu’il doit s’agir d’une langue extraterrestre, je préfère éviter de propager plus d’enregistrement. Cette découverte est la mienne ! »

n°157 - ██/██/198█
« Bon.. J’ai… J’ai commencé à sortir Serplante… Je crois que… Le fait de l’avoir fait grandir en captivité en fait une… Créature domestiquée ? Son intelligence est bien supérieure à celle d’un serpent. Il est réceptif à son environnement, comprend quand je lui parle, et il commence même à assimiler certains ordres que je lui donne…. C’est tout bonnement fascinant. Est-ce que… Je vais parvenir à le dresser ? A…. L’élever ? »
Illustration détaillée du Serplante.

n°238 - ██/██/199█
« L’Orobranche 224 a fané… J’ai un peu honte. Je m’en suis totalement désintéressée à la naissance de Serplante, et elle a fini par dépérir. C’est stupide, il y avait sûrement moyen d’en tirer d’autres analyses. Mais ce n’est pas grave… Je vais me rattraper. Je continuerai de prendre grand soin de Serpi. Ma maison est isolée de tout… Finalement, j’ai bien fait de m’installer dans ce coin paumé de l’État du » [CENSURÉ] « Tant que je fais attention, nous pourrons vivre à l’abri des regards. Dans le plus grand des secrets… »

n°474 - ██/██/199█
« Aujourd’hui, nous fêtons les dix ans de Serpi ! Il a bien grandi. Sa taille est semblable à celle d’un enfant. Je ne parviens toujours pas à décrypter ses paroles étranges, mais lui comprend l’Anglais, j’en suis certaine. Je pense que s’il ne peut pas le parler, c’est parce que ses cordes vocales ne sont pas adaptées. Peut-être aurai-je dû prendre la peine de lui apprendre à lire ou écrire tant qu’il était jeune… »

n°631 - ██/██/199█
« Je n’en reviens pas qu’il fasse ma taille, désormais ! Quel gaillard… Eh, bonhomme ! Est-ce que tu vas arrêter de grandir, un jour ? »  « ƳԀⴟﷻѦꙦꜣꝴ ! » « Aaaah, mais ne parle pas ! Andouille ! On va t’entendre sur les cassettes… ! » « ꟷꬳꭗꭜꝿꝧꞁꬰ... » « Ahaha ! J’espère que t’es fier de toi… Maman Lily va devoir jeter cet enregistrement, maintenant ! »

n°723 - ██/██/199█
« Une… UNE GRAINE ! Il…. SERPLANTE A DONNE NAISSANCE A UNE GRAINE ! Serpi, tu… Tu sais ce que ça veut dire ?! » « ꞚᴑᲘꙥꭚ ?... » « Est-ce que tu... Tu as atteint ta maturité ? C’est vrai que tu as bientôt 20 ans, et… Cela fait un moment que tu ne grandis plus…  Oh mon dieu, c’est exceptionnel ! C’est… C’est exactement la même graine que la première Orobranche 224…. ! Serpi ! Viens par là ! On va nettoyer la serre et la réaménager ! Il faut ABSOLUMENT qu’on la plante, et… Je vais tout faire pour que tu puisses devenir Papa ! » « ꞛꝯꝣ ! » « Anh ! Est-ce que ça veut dire que je suis grand-mère, maintenant… ? »


TROISIEME SECTION : ANALYSE DÉTAILLÉE DE LA NGC-224-PHELIPANCHE-RAMOSA
n°745 - ██/██/199█
« Cela fait maintenant… Plusieurs années que j’élève Sepi – je veux dire, le Serplante. Lorsque j’ai commencé à étudier cette météorite, c’était à des fins purement scientifiques… Mais avec le temps, j’ai petit à petit délaissé mes enregistrements et mes études. Élever cette créature était un travail à plein temps en soi, et je n’avais plus tant à cœur de le décortiquer. Finalement… Je pense que c’était une bonne chose vis-à-vis de mon étude. Après avoir passé tout ce temps à élever cette hybride d’un serpent et d’une plante extraterrestre, j’ai pu lui permettre d’atteindre un stade de maturité suffisant pour que lui-même, puisse donner naissance à une graine. Elle est en tout point semblable à celle que j’ai plantée il y a vingt ans. Grâce à ça… Je pense que je suis en mesure de déterminer le fonctionnement de l’Orobranche 224. »

n°746 - ██/██/199█
« Le cycle de reproduction de l’Orobranche 224 se fait en deux étapes alternées. Nous allons les distinguer de la façon suivante : l’Orobranche végétale et l’Orobranche hybride. Le végétal est une plante proche d’apparence de la Phelipanche Ramosa, mais dont le comportement rappelle celui des Sarracénies. Les Sarracénies sont des plantes carnivores formées d’un unique grand tube… Elles attirent les insectes à l’intérieur grâce à leur odeur, et les emprisonne pour les digérer. Il y a néanmoins deux principales différences avec l’Orobranche. Premièrement, la taille : l’Orobranche peut mesurer jusqu’à deux mètres, et peut donc capturer des proies de proportion équivalente. Deuxièmement, la finalité : elle ne fait pas ça dans l’optique d’assimiler l’individu capturé… Mais cherche à se reproduire. Une fois fécondée, la créature est relâchée, et donne par la suite naissance à leur descendance commune. Nous arrivons à l’étape de l’Orobranche hybride : il s’agit d’un nouvel individu, totalement indépendant du végétal, et dont les caractéristiques physiques tirent partie des deux parents. Son ascendance extraterrestre lui confère une intelligence proche de l’humain, et il est parfaitement capable de sociabiliser. Serplante est casanier et n’a jamais cherché à quitter la maison, malgré mes déplacements. On pourrait mettre ça sur le dos de sa domestication, mais même un chat domestique cherche à aller dehors : je pense que son objectif est simplement de trouver un endroit viable et habité dans lequel il pourra donner naissance à une nouvelle graine, et s’y installer de façon définitive. La graine aboutira à une nouvelle Orobranche végétale, qui cherchera à polliniser un nouvel individu… Et c’est ainsi que le cycle continue. »

n°747 - ██/██/199█
« Sur terre, tous les êtres vivants assurent leur descendance en engendrant directement un individu de leur espèce. Seules des différences dues à l’évolution et à la mutation des gênes d’une génération à l’autre peut induire une différence, mais celle-ci sera minime. Globalement, nous passons d’espèce X à espèce X. Mais l’Orobranche passe de l’espèce X, à l’espèce Y, qui passe à la X, qui passe à la Y… Et ainsi de suite ! C’est une méthode de reproduction bien différente des créatures terrestres… C’est une caractéristique parfaitement alien ! En procédant de la sorte, l’Orobranche 224 s’assure une chose : en capturant et assimilant l’héritage génétique d’une créature locale, elle fournit à sa descendance des caractéristiques adéquates pour survivre dans l’environnement qui le verra naître. La-dite descendance pourra profiter de cet avantage pour vivre de façon pérenne ; et ce jusqu’à produire une graine contenant toutes les ressources nécessaires à l’épanouissement de cette dernière. Je pense que si je suis parvenue à faire pousser la première Orobranche végétale, ce n’est pas parce que notre environnement y est par hasard propice, mais parce que l’Orobranche hybride dont elle provient a passé vingt années à assimiler des nutriments pour permettre à cette unique graine de s’épanouir, et ce, dans n’importe quel écosystème ! Le végétal arme sa descendance pour lui permettre de survivre… Et l’hybride utilise cet avantage pour offrir tous les nutriments nécessaires au développement de sa graine… C’est une relation donnant-donnant ! »

n°748 - ██/██/199█
« Cela nous apprend deux choses primordiales. La première, c’est que l’Orobranche 224 n’a besoin que d’un unique représentant pour perdurer : le végétal doit être en mesure de polliniser toute créature fécondable, et l’hybride produit seul sa propre graine. L’Orobranche peut donc s’installer n’importe où, à la seule condition que cet endroit soit peuplé par d’autres créatures ; mais c’est là la tâche de l’Orobranche hybride que de trouver un endroit correspondant. Cela en fait une plante extrêmement robuste… Et envahissante ! Si une même Orobranche végétale peut polliniser plusieurs créatures, alors elle possède un potentiel d’expansion infini. Le deuxième point que cela nous apprend… Eh bien, je l’ai dit ! L’Orobranche DÉPEND d’autres individus pour survivre ! Pour qu’elle ait atteint un tel stade d’évolution… Cela veut dire qu’il doit exister d’autres créature sur sa planète d’origine !  Il… Il y a de la vie, là-haut ! Bien plus que ce que l’on peut imaginer ! C’est incroyable, je… Je n’ai pas les mots… C’est une découverte folle ! »

n°749 - ██/██/199█
« Serplante et moi allons prendre grand soin de cette Orobranche végétale. Nous allons la faire pousser, et dès qu’elle aura atteint son stade de maturité… Nous continuerons le cycle ! Il faut que je me procure plus de spécimens… Des souris, des chats, des chiens, des oiseaux ou même des poissons, des insectes… Peu importe ! Nous allons voir jusqu’où l’Orobranche est capable de polliniser ! Ce… Ce n’est que le début ! »

n°843 - ██/██/200█
« Après quelques tests, voici un bilan du potentiel reproductif de l’Orobranche végétale. Premièrement : elle ne peut se reproduire qu’avec des individus dotés de gamètes femelles. C’est logique, les mâles ne peuvent pas être fécondés. Ensuite, il faut que le spécimen soit suffisamment grand : la reproduction fonctionne avec un chat, un serpent, une souris et même un rouge-gorge, mais pas avec un hamster, une libellule ou un moustique. La reproduction échoue avec des poissons, qui meurent en moins d’une journée, probablement parce que la façon dont ils absorbent l’oxygène ne coïncide pas avec la façon dont l’Orobranche maintient ses victimes en vie. Pour finir, et le plus important : l’Orobranche végétale peut se reproduire avec plusieurs individus, mais pas en simultané. Sur la dizaine de tests effectués, six ont abouti à une naissance. Cependant, après la dernière, la plante a petit à petit commencé à dépérir… Elle est probablement venue à bout de ses ressources. Serpi, de son côté, n’a pas produit de nouvelles graines… Soit il ne peut en produire qu’une seule au cours de sa vie, soit il lui faudra plusieurs années pour en produire une nouvelle. Au moins dix ans, compte tenu des ressources qu’il doit mobiliser. »

n°844 - ██/██/200█
« Un chien, un chat, une souris, un rouge-gorge, et même un singe et un caméléon. Ce sont les hybrides que la graine de Serpi a pu produire. Tout indique qu’il aurait été possible de produire un hybride humain également, mais… Il faudra attendre la prochaine génération pour en avoir la confirmation. En attendant… Je vais devoir m’occuper de ces gars là. J’ai déjà une première expérience avec Serpi, mais j’espère que ça va bien se passer, et que je vais réussir à maintenir tout ce petit monde en quarantaine dans ma maison. J’ai nommé Serplante d’après un jeu de mot, mais je ne sais pas si je pourrai en faire de même pour chacun d’entre eux… Hmm… Comment je pourrai les appeler ? Si j’espère pouvoir leur apprendre l’anglais, peut-être devrai-je utiliser des mots simples… Des couleurs, peut-être ?  »


QUATRIÈME SECTION : LA DEUXIÈME GÉNÉRATION D’OROBRANCHE 224 HYBRIDE
n°1245 - ██/██/200█
« Cela fait neuf ans que la deuxième génération est née. Voici donc le bilan annuel de leurs caractéristiques. »

n°1246 - ██/██/200█
« Brun, hybride chien, mâle. Avec le temps, les traits de Brun se font affinés comme étant proches de ceux du labrador. C’est un chien très à l’écoute, et le premier à répondre aux consignes. Contrairement à la plupart de ses frères et sœurs, il n’a pas développé de bipédie ; probablement parce que sa corpulence n’a rien de différente d’une espèce de labrador classique. Sa tête et son corps sont restés proches du chien, mais ses oreilles, sa queue et ses pattes sont végétaux. C’est d’ailleurs au niveau de ses pattes qu’il contrôle le mieux leur synthèse. »

n°1250 - ██/██/200█
« Grise, hybride chimpanzé, femelle. Son pelage tend du gris vers le vert. Contrairement aux autres espèces de chimpanzés, elle commence à développer une queue végétale. Très farceuse et très joueuse, c’est aussi la plus habile de ses doigts. Du fait de sa proximité génétique avec l’Homme, j’ai eu espoir qu’elle soit en mesure de développer la faculté d’utiliser nos mots, mais je commence peu à peu à me résigner. Elle est un peu plus grande qu’un chimpanzé classique, mais sa taille reste en l’état acceptable.  »

n°1254 - ██/██/200█
« Blanche, hybride souris, femelle. Probablement celle dont la taille est la plus déroutante : elle fait approximativement celle d’un gros chat. On pourrait croire à un gigantesque rat, mais non, c’est bien une souris. Elle a toujours l’agilité de cette dernière, mais semble préférer se déplacer sur ses deux pattes arrières qu’à quatre pattes. Les plantes qui entourent sa nuque et qui couvrent ses épaules forment un collier végétal, desquelles elle peut faire émaner différentes fleurs et aromates.  »

n°1259 - ██/██/200█
« Rouge, hybride rouge-gorge, mâle. En vérité, Rouge n’a plus grand-chose de rouge, son corps est principalement vert. Les plumes de ses ailes ont été remplacées par de fines et élancées feuilles. Il peut malgré tout voler avec. J’ai toujours peur que Rouge prenne son envol et disparaisse par la fenêtre à la moindre opportunité, mais cela ne semble pas tant l’intéresser que ça. Néanmoins, il passe quand même le plus clair de son temps dans les combles de la maison. Il y a déjà fait plusieurs nids de feuille, et me vole régulièrement des affaires pour les cacher dedans….   »

n°1262 - ██/██/200█
« Vert, hybride caméléon, mâle. En dehors de sa taille, il est celui le plus proche de son espèce d’origine. Seule une observation minutieuse de ses écailles permet de comprendre que sa peau est recouverte d’écorce. Normalement, les caméléons font directement varier la couleur de leurs écailles pour se camoufler, mais Vert a recours à une technique toute autre : il recouvre son corps de fleurs de la couleur de son environnement, et se fait passer pour partie intégrante du buisson ou de la plante dans laquelle il se réfugie. C’est fascinant de voir comment l’Orobranche 224 est capable de s’approprier des caractéristiques animales pour les exploiter à sa manière ! »

n°1265 - ██/██/200█
« Noire, hybride chat, femelle. Debout, Noire mesure une cinquantaine centimètres. C’est une chatte au fin pelage noir qui préfère se déplacer dressée sur ses pattes arrières qu’à quatre pattes. Ses yeux sont jaunes, et clairs ; dans l’obscurité, ils reflètent le peu de lumière pouvant être captés, et ressortent donc particulièrement bien… Quand vous ne vous attendez pas à les voir, cela peut surprendre ! Là où Serpi a développé des membres supplémentaires, Noire, elle, possède des pouces opposables au niveau de ses pattes avant, ce qui lui permet de manipuler des objets sans grande difficulté. Ses griffes sont faites d’une matière proche du bois. Bien qu’elles soient autant coupantes que des griffes de chat classique, elles ne peuvent pas rester plantées aussi efficacement dans la peau ou dans la matière. Par contre, si elle les retire à la hâte, elle peut laisser quelques échardes… Ce qui peut être dangereux, dans une plaie. Autre étrangeté : Noire possède non pas une, mais deux queues. J’ai du mal à cerner l’utilité de cette queue supplémentaire, d’autant qu’elle ne possède aucun attribut végétal. Je pense qu’il s’agit d’un simple aléa de sa génétique.  »

n°1266 - ██/██/200█
« La portion la plus végétale de Noire est sa tête : plus spécifiquement, la partie supérieure de cette dernière. Elle possède ce qui ressemble à un chapeau, mais ne vous y méprenez-pas : il s’agit bel et bien du sommet de sa tête. Si vous essayez de le retirer, vous lui arracherez la peau et accéderez directement à son crâne ! Les feuilles s’étendent par delà les contours de sa tête, ce qui forment des visières protégeant ses yeux d’une forte exposition à la lumière, en plus de facilité la captation de cette dernière pour sa photosynthèse. Ses oreilles sont complètement jointes à ce "couvre-chef " ; elles sont plus grandes qu’un chat normal, mais aussi plus fragiles. Elles peuvent facilement être coupées ou déchirées, par contre, elle peut les rabaisser sans soucis. Du reste, son corps est celui d’une chatte banale… Son pelage noir est tout doux, et il lui arrive de ronronner quand on la caresse. Par contre, pas touche à son ventre ! Elle en a horreur… Son museau, ses yeux et sa mâchoire sont eux aussi très classiques. Elle possède le même odorat qu’un chat, et a les mêmes goûts que ces derniers en matière d’alimentation. Elle bénéficie également de leur vitesse, de leur agilité et de leur souplesse, mais uniquement quand elle décide de passer sur ses quatre pattes – ce qu’elle fait rarement. Il n’y a que lorsqu’elle est prise au dépourvu qu’il lui arrive de s’enfuir en courant… »

n°1267 - ██/██/200█
« Je me rends compte que je me suis beaucoup attardée sur ses traits physiques, mais pas tant sur son caractère. Voyons voir… En général, les chats sont des espèces assez solitaires, capables d’affection mais qui aiment avoir leur espace personnel. Noire répond bien à cette description. Elle n’aime pas trop partager sa couche avec Brun ou Grise, par exemple. Elle n’a pas de problème à jouer ou discuter avec eux, mais elle n’est pas très friande de proximité physique pour autant. D’après mes recherches, les Orobranches hybrides cherchent à sociabiliser de façon pacifique, mais j’ai l’impression qu’il y a un gap entre ce que ses frères et sœurs peuvent faire pour obtenir de l’affection, et ce dont Noire est capable. Elle ira rarement chercher des câlins d’elle-même, par exemple… Je me demande si le trait "social" de l’Orobranche et le trait "solitaire" du chat ne l’ont pas simplement rendue introvertie. Elle n’est pas désagréable pour autant, et reste globalement très conciliante. Si je lui donne un ordre ou lui demande de l’aide, elle obéira sagement… Elle est assez docile, mine de rien, à l’instar du reste de sa famille. »

n°1268 - ██/██/200█
« Son instinct félin s’est grandement amoindri. Lorsqu’elle était petite, elle essayait parfois de pourchasser Blanche ou Rouge, ce qui a causé quelques crises de panique. Mais en grandissant et en apprenant à communiquer dans cet étrange langage alien, leur relation s’est apaisée. J’ignore si cette langue est un héritage génétique ou une communication autonome qu’ils ont développé entre eux, mais en tout cas, ils semblent se comprendre sans trop de mal, même avec Serpi. Par contre, si elle a arrêté de prendre en chasse ses frères et sœurs, il y a une caractéristique du chat qui elle, n’a pas disparu… J’ai entendu dire que les chats étaient la seule espèce animale pouvant tuer par pur plaisir. Si Noire ne se rend pas à de telles extrémités, elle a conservé un certain côté… Sadique. Voir Brun tomber dans les escaliers, Rouge se prendre une vitre ou Vert être confondu à tort avec une plante… Cela lui arrache toujours un petit sourire narquois. Elle n’en rit pas aux éclats, peu démonstrative qu’elle est, mais ça l’amuse grandement. Elle est aussi très à cheval sur la propreté : si elle apprécie les environnements naturels et la proximité avec la flore, elle tient à ce que son pelage soit im-pe-ccable. Elle a son petit confort, mine de rien. Je suis sûre que des hybrides comme Vert ou Rouge n’auraient aucune difficulté à survivre à l’état sauvage, mais je pense que Noire chercherait à se construire un espace plus aménagé. D’ailleurs, elle est assez agile de ses pattes. Il n’est pas rare que Grise et elle se lancent dans quelques expérimentations manuelles… Une fois où Brun avait saccagé sa couchette, elle l’a rembourré et recousu à l’aide de ses feuilles. Si elle est d’humeur, elle vient parfois m’aider dans mon atelier… Grise est capable de manipulation plus précise, mais Noire, elle, a une meilleure intuition de ce qui peut être assemblé et comment. »

n°1269 - ██/██/200█
« Tous sont des créatures adorables… Pour l’instant, nous arrivons parfaitement à cohabiter dans notre maison, à nous huit. Mais si nos six petits derniers produisent un jour leur propre graine… Je me demande comment est-ce que tout ceci évoluerait. Suis-je en train de commettre une erreur, en apprivoisant ces races aliens, et en leur permettant de se développer ?… Après toutes ces années passées à leurs côtés, je ne peux plus les voir comme des menaces. Peut-être qu’un jour… Notre planète pourra les accueillir en bonne et due forme ? »

— MémoireA quoi ressemble votre espace personnel — L’entrée est une charmante porte en bois, repeinte en blanc, avec un quadrillage de six mini-fenêtres, derrière lequel se trouve un rideau obstruant la vue au-delà. Un motif représentant une liane de façon abstraite est dessiné juste en dessous. C’est une porte de maison de campagne américaine, datant des années 70.
HRP : la porte ressemble en tout point à celle de cette maison.

L’espace personnel en lui-même jure violemment avec l’entrée. Il s’agit d’une vaste plaine à ciel ouvert, couverte d’une végétation saturée de couleurs vives. Les formes des plantes et de la roche sont absurdes et bien différentes de la flore terrestre. L’herbe est de couleur pourpre, et si vous pouvez la fouler sans mal, rentrer en contact avec des fleurs ou des arbres peut donner lieu à d’étranges réactions. L’air est respirable, mais l’atmosphère est lourde et humide. Le ciel est couvert d’étoiles, et dans le lointain, vous pouvez apercevoir une planète parfaitement inconnue du système solaire. Aucun autre être vivant n’est présent en dehors de la végétation, et aucune trace de technologie ou d’objets artificiels. Vous pouvez trouver des sortes de fruits ainsi qu’un liquide semblable à de l’eau, mais sa teinte violacée vous dissuade de la goûter.
HRP : exemple du  paysage.

Que ressent-on quand on vient dans votre espace personnel ? Que ressentez-vous ? — La flore étrange et le paysage peu naturel ont de quoi dérouter ; mais est-ce quelque chose qui jure réellement à Weirdtown ?... Une émotion étrange parcourt les créatures terriennes, comme le sentiment qu’elles ne sont pas ici à leur place. Cela étant dit, l’aspect vaste et ouvert de l’espace personnel, couplé à la vue spatiale, peut plutôt vous donner une certaine sensation d’immensité ou de liberté, comme si l’infinité de l’univers s’était révélée devant vos yeux.

Lily Noire ressent une anormale familiarité avec les lieux, bien qu’elle soit convaincue de ne jamais y avoir mis les pattes auparavant. Dans cet espace, elle se sent chez elle, et certains de ses instincts extraterrestres prennent plus de place. Elle éprouve une certaine envie de faire visiter les lieux à d’autres êtres vivants, comme si elle était fière de pouvoir leur faire découvrir sa planète originelle. Malgré ça, à mesure qu’elle les emmène au cœur de son espace personnel, un malaise grandit en elle. Il y a quelque chose qu’elle veut leur montrer, mais elle en a un peu honte…  

Comment êtes -vous dans le mindscape ? — Lily Noire revêt l’apparence qu’elle sera supposée avoir à ses vingt ans. Plus grande, presque 1m80, son corps s’est allongé et affiné. Bien que ses yeux, son museau, et l’ensemble de sa frimousse soient toujours ceux d’un chat, ses traits extraterrestres prennent maintenant beaucoup plus de place. Notamment, une grande feuille vient couvrir son visage d’un masque, et son corps est entièrement recouvert de végétaux.
HRP : exemple de  visuel.


Elle semble plus mature mentalement, mais aussi plus réservée, et un poil gênée. Bien que sa psyché ait globalement suivi l’évolution de son corps, elle est quelque peu mal à l’aise avec le fait de montrer cette nouvelle apparence.

Êtes-vous déjà venu dans le mindscape ? — Jamais.

De quoi vous souvenez-vous par rapport à votre ancienne vie ? — Rien.

Quel est le souvenir de votre ancienne vie qui vous est le plus précieux ? — Elle est très attachée au « Lily » de son patronyme, mais elle n’est pas trop sûre de savoir pourquoi. Elle tient également beaucoup à la pierre attachée à son cou.

Quel est le plus grand sentiment négatif qui a précipité la perte de votre mémoire ? — Une profonde détresse.



Dernière édition par Lily Noire le Mer 4 Oct - 10:17, édité 1 fois
Créature hybride née d’une plante extraterrestre et d’un chat terrien. Ne lui gratouillez pas le ventre !Chat, plante, alien !Félinspecteur950Américaine2010EcolièreInconscientRester
  • Aucune affiliation
Neutre BonExtraterrestre
  • Lambda
0559AppliquéeCaractérielleCurieuseDouilletteIntrovertieMalicieuse
  • Pouvoir
Peut faire pousser des plantes sur son corps. Plus elle est environnée par la végétation et plus son pouvoir est efficace.

Peut communiquer de façon empathique avec la flore. Elle comprend également toutes les créatures végétales.
Boîte à outilsManekinekoPendentif StellaireTrousse de secours

Re: Une herbe ? Un chat ? Une... Herbachat ? | Lily Noire

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Ancienne vie —Lilith Little était une femme à la fois sage et extravagante.

Elle était parvenue à mettre la main sur une charmante maison, perdue dans les campagnes américaines, à quarante minutes de son voisin le plus proche et à deux heures de la civilisation. De l’extérieur, la maison était une charmante demeure ; ses parois boisés étaient entretenues avec soin et de nombreuses plantes fleurissaient la devanture. L’entrée donnait sur un adorable salon, quoique étroit, mais au mobilier typiquement rural. Sur la table basse située en son centre, une nappe blanche arborait fièrement ses broderies colorées. L’étagère qui la surplombait débordait de vieux livres, mais pas un seul n’avait un jour pris la poussière. La cuisine, guère plus large qu’une baignoire, n’était composée que d’un réfrigérateur, un vieux four et un évier. Elle était directement ouverte sur la salle à manger, qui était également le salon, qui était aussi l’entrée. Un escalier étriqué menait à l’étage, à même les combles de la maison, et débouchait sur la chambre de la propriétaire. Un lit double à la literie tout aussi pastorale que la nappe du salon, et une vieille armoire grinçante la composaient. Une porte, menant à ce qui aurait dû servir de grenier, permettait enfin d’accéder à une salle de bain, mal isolée et humide, mais à l’eau suffisamment chaude. C’était tout ce dont elle avait besoin pour vivre.

Le reste dénotait de bien plus d’espace, et d’étrangeté.

Accolée au salon, qui était aussi l’entrée, qui était aussi la cuisine, une serre vitrée prenait tout autant de place que la maison en elle-même. Si la façade de la demeure était fleurie, la serre, elle, débordait de plantes et de végétaux en tout genre. Parfois plantés à même la terre, parfois dans d’immenses poteries en terre cuite, puis d’autre fois, dans des pots plastifiés suspendus au plafond. Là où il y avait de l’espace, il pouvait y avoir des plantes. Et quand ce n’était pas des plantes, c’était d’autres êtres vivants : un terrarium contenant des serpents, un empilement de cages abritant des rongeurs, un bassin habité par quelques poissons… Elle y avait aménagé tout un écosystème.

Sous l’escalier du salon, qui était étroit, il y avait une porte, assez petite, qui donnait sur une réserve, pas bien grande. Sur les tablettes fixées au mur, des bocaux, des boites de conserve, et de la nourriture pour plusieurs semaines étaient empilés de façon parfaitement millimétrée pour permettre de stocker un maximum d’élément en un minimum d’espace. En baissant les yeux, vous pouviez remarquer une trappe ; en l’ouvrant, vous découvririez une échelle ; en l’empruntant, vous vous rendriez dans le sous-sol ; dans ce dernier régnait une atmosphère étrange. Une faible lumière filtrait au travers des soupiraux  et n’éclairait qu’à peine les parois bétonnées de ce bunker. Trois ampoules à peu près alignées parcouraient la largeur de la maison pour illuminer le plus d’espace possible. Il y avait des paniers, des couchettes, un grand matelas à moitié éventré, deux niches, un arbre à chat, trois perchoirs, des gamelles disposées en cercle, quatre litières et des tas d’accessoires et jouets pour animaux. Bien évidemment, le tout était décoré de plusieurs plantes en pot.

Le salon était petit, mais la maison large. Il y avait une dernière porte, située entre l’escalier et la cuisine, qui menait à l’arrière de la demeure. C’était la portion la plus vaste et la plus chaotique de la maison : on ne pouvait certes pas affirmer que l’ordre régnait dans la serre et dans le sous-sol, mais tout y avait un semblant d’organisation et de logique. Or, difficile de savoir à quoi servait cette étrange machine, ni à quoi correspondait les échantillons contenus dans ces lamelles, ou la raison pour laquelle ces feuilles étaient réparties entre cette table, le sol, et ces boîtes en carton. Ces dernières débordaient de cassettes à ne plus savoir qu’en faire, parfois même, on y trouvait des clous, ou des vis, ou diverses portions de la boîte à outils qui aurait normalement dû se trouver sur l’établi, là-bas, tout au fond. Finalement, la visite des lieux aboutissait jusqu’à une porte, qui menait à l’arrière cour de la maison, qui elle-même, ne débouchait sur rien, puisque Lilith s’était installée au milieu de nulle part.

C’était dans cet environnement que Noire, mi-chatte, mi-végétale ; mi-terrienne, mi-alien, avait grandi.

Son monde était restreint, souvent étroit, pas toujours bien isolé et quelques fois, il y avait des pannes de courant. Mais c’était un endroit confortable, et elle y était heureuse. Elle ne le montrait pas, le disait encore moins, et ne le réalisait peut-être même pas, mais elle vivait là une existence épanouie.

Comme tous les hybrides élevés par Lilith, Noire avait d’abord grandi parmi ses semblables. Un groupe de chat que sa maîtresse avait rassemblé et enfermé on-ne-sait comment.

Les chats, c’était compliqué : tantôt casaniers, tantôt l’âme d’un explorateur ; un jour dociles, et le lendemain, territoriaux ; léthargiques 75 % de la journée, puis, une fois 3h du matin arrivé, possédés par le démon.

Noire était une chatte, certes, mais c’était aussi une plante. Les plantes, ça aime bien la stabilité, la routine, l’anodin…  Elle ne se faisait pas rejeter par ses semblables – du moins, pas plus qu’ils ne se rejetaient entre eux – mais elle ne se sentait pas non plus pleinement intégrée à leurs côtés. Une fois, elle avait essayé de les imiter, et s’était mise à chasser Blanche, l’hybride souris. Mais cela ne s’était pas avéré aussi amusant qu’escompté : son instinct extraterrestre lui susurrait constamment à l’oreille qu’il valait mieux éviter de se brouiller avec ses homologues. Alors, Noire dut se résigner… Elle n’était pas juste une chatte, et ne pouvait pas vivre ni se comporter en tant que telle.

Elle n’avait ainsi commencé à se sentir pleinement à son aise qu’une fois intégrée à ses frères et sœurs extraterrestres. Passé un certain âge, Lilith leur accordait plus de liberté et cessait de se préoccuper de leurs congénères terriens.

Et là, ce fut tout de suite plus amusant.

Brun, l’hybride chien, était un peu trop tactile à son goût, mais il était aussi extrêmement distrayant. Hyperactif, il avait le don de se mettre dans des situations délicates, ce qui constituait toujours un spectacle cocasse.

Vert, le caméléon, était celui qui maîtrisait le mieux ses facultés végétales. Noire l’observait avec fascination couvrir son corps de fleurs, chaque jour avec des nuances de couleurs ou des variétés différentes. Elle enviait un peu sa maîtrise, mais plutôt que d’en être jalouse, elle cherchait à apprendre à ses côtés.

Grise, la chimpanzé, brillait plus par ses talents manuels. Sa morphologie proche de l’humaine rendait l’imitation de ses gestes simple et intuitive… Noire ayant été pourvue de mains similaires, chercha à son tour à l’imiter. Ce fut à ses côtés qu’elle apprit à coudre, ou à tresser.

Blanche la souris était quelque peu fébrile, au départ, mais elle et Noire purent rapidement outrepasser leur passé tumultueux. Elles s’étaient même trouvées un terrain d’entente : l’hygiène. Les deux créatures aimaient se sentir propres, et entretinrent leur environnement en conséquence.

Rouge, le rouge-gorge, avait aussi été la cible d’une attaque de Noire et ses compagnons félins. Mais elle n’était guère rancunière… Une créature aussi volatile n’avait que faire de querelles futiles. Noire s’était surprise à trouver sa verbe agréable, et c’était avec elle qu’elle passait le plus clair de son temps à discuter, quand elle n’était pas occupée avec l’un ou l’autre de ses frères et sœurs.

Car en effet, les hybrides communiquaient clairement entre eux, dans ce langage étrange qui leur était propre. Ainsi, lorsque Lilith entendait Noire dire à Rouge :

-ﻩꜷꚂꙴꜽꙧὡỼ ﭶﬗꟿꚓꓷ ₹․ἾⴜꙺꙒꙅ ?

Ce dernier comprenait explicitement :

-Tu n’as jamais voulu voler plus haut que la maison ?

Ce à quoi il répondait :

-ꓱꓩꜽꚗ꙳ꙩꙔꝹꞕﺓ︡ꓥⴘⴛⴍꭞ !

Qui pouvait se traduire peu ou prou par :

-Pas vraiment, j’ignore vers où j’irai !

Et Noire partageait son avis. Elle-même avait déjà réfléchi à la possibilité de franchir la porte de leur maison, et s’en aller : mais pour aller où ? Et surtout, pour faire quoi ? Leur maîtresse, régulièrement, devait s’absenter pour vaquer à ses occupations humaines. Elle prenait cet étrange appareil appelé « voiture », partait tôt le matin, et revenait tard le soir, fatiguée. Parfois, elle revenait chargée de nourriture ou de matériel en tout genre. Cela semblait être une occupation fastidieuse et épuisante ; Noire la lui laissait volontiers.

Pendant ce temps, ils étaient surveillés par Serpi. Serpi, c’était leur aîné, et même leur grand-père d’après leur maîtresse. Lui n’avait ni frère et sœur, ni même de grand-père, mais il avait aussi Lilith pour maîtresse. Il était beaucoup plus grand qu’eux, plus sage aussi, et il était celui leur ayant à chacun appris à parler. Les créatures aimaient bien Serpi… Il était leur point d’accroche, le signe que cet endroit était fait pour des êtres comme eux. S’il avait pu grandir autant, alors, eux aussi, y arriveraient également.

On pourrait s’interroger sur la facilité avec laquelle Lilith avait pu créer et élever de tels spécimens dans le secret le plus total pendant près de trente ans. Concrètement, la réponse était assez simple : l’isolement, leur sédentarité et les nombreuses précautions prises par la scientifique y étaient pour beaucoup. En plus de la distance avec le premier humain venu, elle ne permettait que très rarement à d’autres individus de venir visiter sa demeure. En quelques cas extrêmes et exceptionnels, pour une réparation d’ampleur ou une visite impromptue, ses créatures s’enfermaient sagement dans le sous-sol sans chercher à interférer avec les étrangers. Ils avaient une confiance totale en leur maîtresse : si elle leur disait qu’ils ne devaient pas se montrer, alors ils feraient tout pour.

Lilith était une femme joviale, à la fois déroutante et chaleureuse, très ouverte d’esprit, et un peu – beaucoup – seule. Ses extraterrestres étaient de petites créatures adorables, fascinantes et disciplinées. L’une comme les autres s’étaient bien trouvés, et tous ensembles, ils formaient cette anormale, et pourtant fonctionnelle, grande famille.

Du moment où elle s’était éloignée des autres chats, à ses neuf ans, l’existence de Noire avait été un long fleuve tranquille. Un jour, elle apprenait la couture avec Grise. L’autre, elle s’entraînait à maîtriser ses facultés extraterrestres aux côtés de Vert. Le lendemain, sa maîtresse essayait de lui inculquer des notions d’anglais. La journée d’après, elle nettoyait son panier avec l’aide de Blanche. Elle se moquait gentiment de Brun le surlendemain. Serpi lui expliquait comment fonctionnait sa mue dans la foulée. Un soir, elle vit le crâne de Rouge exploser en un amalgame de feuille, chair et vitre brisée.

Ce fut à la fois soudain, intense et abrupte. Les créatures étaient réunies, comme à leur accoutumée, dans la serre, où elles vaquaient à leur occupation. Le son, jusqu’alors inconnu, d’une balle siffla dans les airs, et passa au travers d’une vitre, puis, dans la tête du rouge-gorge extraterrestre.

Noire le fixait à ce moment là, et vit explicitement le procédé. Au début, elle trouva étrange que sa tête avait disparu, puis, elle réalisa qu’elle en avait un morceau sur son propre visage. Elle se demanda, l’espace d’un instant, si elle pouvait le recoller au reste. Elle le saisit alors du bout de ses pattes, et ce fut en l’observant plus attentivement, qu’elle réalisa à quel point une chose horrible venait de se produire.

Si les hybrides eurent quelques difficultés à analyser la situation, on ne pouvait pas en dire autant de Lilith. Elle, cerna immédiatement que leur vie paisible, à l’instar de la vitre, et de la tête de Rouge, venait, à l’instant, de voler en éclats.

Qui ? Le gouvernement, l’armée, des braconniers, ou peut-être un obscur groupe mafieux. Elle l’ignorait.

Comment ? Le plus plausible, était qu’elle avait involontairement laissé une cassette sur son lieu de travail. Ou alors, l’ami linguiste à qui elle avait partagé un enregistrement avait laissé fuiter l’information, et ils avaient déterminé le reste d’eux-même.

Quand ? Impossible de savoir. Cela faisait peut-être des semaines voire des mois qu’ils étaient au courant, qu’ils les observaient, et que, aujourd’hui, il fut décidé que, finalement, leur existence était trop dangereuse pour perdurer plus longtemps.

Ce fut ainsi que, un beau soir, la charmante et rurale maison de Lilith Little fut prise d’assaut par une troupe armée jusqu’aux dents. Lorsque la maîtresse des lieux hurla à pleins poumons de se mettre à l’abri, le chaos se propagea dans toute la propriété. Serpi fut le premier à réagir, et d’un mouvement de bras enragé, absorba en un coup la moitié des nutriments de la serre pour faire jaillir de puissantes et vigoureuses lianes. Celles-ci vinrent écraser et étreindre les premiers assaillants apparus dans le jardin d’intérieur, mais hélas, d’autres allaient arriver de façon imminente.

Dans une hâte certaine, Lilith guida Brun, Noire, Blanche, Grise et Vert vers le salon. A peine l’avaient-ils franchi qu’une explosion souffla l’entrée, qui était aussi la salle à manger, qui était aussi la cuisine. Vert, le caméléon, et le plus lent de tous, fut soufflé avec.

Une fois dans l’atelier, ils se précipitèrent vers la porte menant à l’arrière-cour. Il aurait été naïf que de croire que personne ne les y attendait ; ainsi, lorsque Grise tira sur la poignée, et se retrouva face à face avec le canon d’une arme, la chimpanzé eut à peine le temps d’entrouvrir la bouche. L’instant d’après, celle-ci était disjointe du reste de son corps.

Brun, aux premières loges de ce spectacle, bondit instantanément sur l’assaillant. S’attaquant à sa gorge, le chien parvint à le plaquer au sol et à dégager la voie. Avec une terreur morbide, Noire, Blanche et Lilith enjambèrent le cadavre de Grise, puis foncèrent en ligne droite.

Lilith voulut intimer Brun de les suivre, mais le son d’un nouveau tir, suivit d’un couinement, lui avertirent de son sort. Alors que l’humaine, le chat et la souris courraient à travers les champs, ils entendirent le sifflement de quelques balles passer à proximité de leurs corps. Ils ne pouvaient néanmoins ni s’arrêter, ni se retourner… Ce ne fut qu’une fois la lisière de la forêt la plus proche atteinte qu’ils purent se l’autoriser.

En regardant derrière eux, ils constatèrent plusieurs choses. Premièrement, qu’un épais nuage noir émanait désormais de leur maison dépourvue de cheminée. Deuxièmement, que des silhouettes armées continuaient d’avancer dans leur direction. Troisièmement, le pelage de Blanche était maculé de rouge.

La souris voulut prendre la parole, mais seule une gerbe de sang sortit de sa bouche. La seconde d’après, elle s’effondra. La suivante, Lilith se jeta sur son corps. Mais les voix des hommes à leur poursuite parvinrent jusqu’à elle, et elle se redressa tout aussi subitement. Attrapant Noire par la patte, elle força cette dernière à la suivre au cœur de la forêt.

C’était la première fois que Noire découvrait un tel décor. C’était comme les plantes de la maison, mais en beaucoup plus gigantesque, avec plus d’espace et un air frais. Sauf que dans son esprit, ne résonnait que le son des balles, la vue du sang, l’odeur de la mort et la sensation de son pelage poisseux. Alors, elle courrait frénétiquement, sans chercher à comprendre ce qu’ils avaient fait pour mériter ça, ce qu’ils faisaient actuellement et ce qu’ils allaient devoir faire pour y réchapper. Elle courrait, et se raccrochait à tout ce qu’il lui restait : sa maîtresse, détalant à ses côtés.

Ce qui ne dura pas. Après s’être prise le pied dans une branche, la scientifique s’étala au sol. Noire s’interrompit à son tour dans son mouvement, et chercha à l’aider. Mais déjà, sa maîtresse lui hurlait de s’enfuir.

-COURS ! COURS ! NE T’ARRÊTE PAS ! VA-T-EN ! CACHE-TOI !

Les yeux embués par les larmes, Noire ne voyait que son pied empêtré dans les racines.

-fflꜻꜴꚟ ! ⴜꭉꬱﻓꭌꞦꞥ ! fflꜻꜴꚟ !

La chatte lui répétait que ça allait bien se passer. Qu’elles allaient s’en sortir. Qu’elle allait réussir à la libérer et qu’elles prendraient la fuite. Mais l’individu qui était à leur trousse ne semblait pas de cet avis.

-JE VOUS TIENS !

Lorsqu’il leva vers elles son arme, le sang de Noire ne fit qu’un tour. Les pupilles de ses yeux se rétractèrent, et deux lianes partirent de son bras. Les feuilles des arbres alentours se fanèrent, mais ce n’était rien à côté du désarroi de leur assaillant : alors que sa balle manqua Noire de peu, sa gorge se retrouva subitement étreinte par des ronces.

-HhHh… !

Les mains de l’homme se posèrent sur les liens qui coupaient sa respiration, sans parvenir à les écarter de sa gorge. Il ne fit que s’érafler encore plus dessus, jusqu’à finalement, perdre connaissance. La mâchoire crispée de Noire se détendit d’un coup, tout comme ses lianes, qui relâchèrent ensuite un corps inerte.

A peine la menace était-elle écartée qu’elle se réintéressa à sa maîtresse. Mais son expression se décomposa quand elle comprit que l’attaque qui l’avait ratée elle, avait à la place touché Lilith. Se tenant la hanche, cette dernière vit une tâche pourpre se répandre sur ses vêtements, et laissa sa tête tomber au sol.

-N… Noire. Je t’en supplie… Laisse-moi…

Mais la chatte n’en avait que cure. Ses pattes agrippaient fermement ses vêtements. Les larmes coulèrent abondement de ses yeux tandis qu’elle débitait d’insondables paroles. Elle ne tenait compte de rien d’autre que sa maîtresse, juste là, qui avait besoin de son aide ; une aide qu’elle ignorait comment lui apporter.

-ꓬꓤꓣꙀꜴﬓﬣLILY ! ⴜꭉꬱﻓꭌꞦꞥ ! fflꜻꜴꚟ ! ꓬꓤꓣꙀꜴﬓﬣLILY !

Pourtant, pendant ses désespérés supplications, quelque chose changea dans l’expression de Lilith. Sa bouche s’entrouvrit, et son visage s’illumina, l’espace d’un instant.

-Qu’est-ce que… Tu viens de dire… ?

Noire s’interrompit, et dévisagea sa maîtresse, complètement désorientée. Un sourire se dessina sur le visage de l’humaine, qui souffla du nez.

-Tu peux prononcer… « Lily »… Je l’ai… Entendu…

« Maman Lily ». C’était ainsi que Lilith Little s’était toujours désignée auprès de ses créatures. Et c’était en effet ce que Noire, entre deux pleurs, lui hurlait au visage : « Je ne te laisserai pas, Maman Lily ».

Sous l’incompréhension totale de sa protégée, la chercheuse se sentit brusquement apaisée. D’un mouvement pénible, sa main attrapa une corde qu’elle avait autour de son cou, et elle retira son collier. Puis, elle le tendit délicatement à la chatte extraterrestre.

-Tu dois… Fuir. Je t’en supplie. Il faut que tu… Il faut que tu…

Elle grimaça, et tout son corps se raidit. Le pendentif tomba entre les pattes de Noire, qui rattrapa celui-ci par réflexe. Elle observa, incrédule, la pierre qui y était accrochée. Et lorsqu’elle s’en désintéressa, c’était pour se rendre compte que les yeux de Lilith s’étaient clos.

Il faut que tu… Partes ? Te caches ? Vives ? Te venges ? Noire ne saura jamais quelle fut la dernière consigne de sa maîtresse. Elle venait de rendre son dernier souffle, et était désormais parfaitement inerte. A l’instar de Blanche, de Brun, de Grise, de Vert, de Rouge, et probablement de Serpi.

Désormais, Noire était seule.

Elle ignorait pourquoi, mais elle se mit alors en marche. Elle n’avait nulle part où aller. Elle ne savait pas quoi faire. Et n’était même pas sûre d’avoir envie de faire quoi que ce soit : en fait, elle pourrait tout aussi bien se laisser mourir,  là, maintenant. Mais pourtant, quelque chose en elle, une voix intérieure, lui hurlait se mettre en mouvement. Son esprit avait peut-être renoncé à la vie, mais pas son corps.

Alors elle obtempéra.

Et entra dans une longue errance.  

— Nouvelle vie-Lily Noire.

C’était ce qu’elle avait répondu la première fois que quelqu’un lui avait demandé comment elle s’appelait.

Surprenamment, son interlocuteur avait compris sa réponse. Pourtant, Lily Noire était persuadée que cela n’aurait pas dû être le cas. Puis, lorsqu’elle essaya de se rappeler pourquoi elle pensait cela… Elle fut incapable de s’en souvenir.

A son arrivée, elle était perdue. C’est là qu’elle se vit offrir une maison. Une maison ? Était-il question d’une couchette ? D’un salon étroit ? D’une serre ? D’une maison de campagne ? Non, rien de tout ça. Sa maison n’était ni plus ni moins : qu’une forêt.

Les yeux de Lily Noire détaillaient les lieux avec fascination. Donc elle allait pouvoir vivre parmi ces arbres ? A la belle étoile ? C’était une toute nouvelle expérience, pour elle. Mais elle était partante. Elle était volontaire pour se prêter au jeu.

Le seul problème, fut qu’elle n’avait guère beaucoup plus que cette indication là. Pour seule possession, elle avait son pendentif, qu’elle gardait précieusement. Et c’était tout. Pourtant, elle allait avoir besoin de plus, non ? Il lui fallait un toit ? Ou un lit ? Ou quelque chose pour s’abriter du froid, de la pluie ?…

La première chose qu’elle fit en arrivant dans la forêt fut de se confectionner une couchette à base de feuilles. Mais après une première nuit passée dessus, elle eut terriblement froid. Alors, elle chercha à dresser des murs de lianes, mais elle en fut incapable. Sa deuxième nuit se passa dans le froid également. Finalement, à l’aube de son troisième jour, elle décida plutôt de se confectionner des vêtements : ça, c’était à son niveau. Cela fait, elle n’eut plus rien à craindre de la température environnante.

Si elle pouvait se contenter d’eau et de photosynthèse à ses débuts, les nutriments apportés par la nourriture plus concrète commençaient à lui manquer. Elle dut compter sur l’aide du gardien de la forêt pour apprendre à trouver de quoi s’alimenter, et sur ses conseils, se confectionna un sac pour conserver ses réserves.

Elle pouvait maintenant survivre en pleine forêt.



Et la suite ?

Constatant qu’elle n’avait rien d’autre à faire, Lily Noire s’interrogea. Qu’était-elle supposée faire, au juste ? Avant, elle passait ses journées à faire des choses, mais… Quoi ? Et surtout… Avec qui ?

Apparemment, il y avait des habitations, plus loin. Un endroit qui s’appelait Weirdtown.

Elle ne savait pas trop ce que cela voulait dire, mais… Ce qui était sûr…

C’était que son instinct la poussait dans cette direction.

Faculté —De part sa filiation alien, Lily Noire possède quelques facultés en lien avec les plantes.

Empathie : elle peut comprendre et communiquer avec les plantes et les créatures végétales. Pour les plantes classiques, elle ne peut ni leur parler ni les contrôler, mais elle ressent quand elles ont soif, quand elles manquent de soleil, quand elles sont malades, rongées par un insecte, etc… Pour les créatures végétales et plus intelligentes, elle est capable de parler directement avec eux.

Floraison : Lily Noire a la faculté de faire pousser des lianes ou des fleurs ayant pour base son corps. L’étendue de cette croissance dépend de son environnement : en pleine forêt, elle est capable de générer de longues lianes capables de la tracter d’arbre en arbre, par exemple. Mais en pleine civilisation, elle pourra tout au plus en faire apparaître un pissenlit sur le bout d’une patte. Le critère principal est la présence d’autres plantes à proximité : plus il y en a, et plus elle pourra leur subtiliser des nutriments pour alimenter son propre corps.

—LiensQue pensez-vous des Boss? En avez-vous déjà croisé un? — Goosebump a guidé Lily Noire jusqu’à la Forêt à son arrivée dans Weirdtown. Lily Noire n’en pense pas grand-chose, si ce n’est qu’elle est reconnaissante de s’être vue offrir une nouvelle maison.

Voudriez-vous faire partie d'un groupe secondaire? — Rien en l’état, le RP me dira !

Aimeriez-vous avoir un lien avec un PNJ? Si oui, lequel? — Maodan : Lily Noire s’est vu placer sous la protection de Maodan à son arrivée dans la forêt. Il semblerait qu’elle soit sensible à son pouvoir de contrôle des végétaux. Elle apprécie sa présence et n’hésite pas à l’interroger sur Weirdtown et ses habitants. Elle l’a très vite accepté comme son supérieur dans la hiérarchie de la forêt.  

Avez-vous des liens avec qui que ce soit? Des personnages de membre ou même simplement inventé par vos soins? Précisez s'ils se trouvent à Weirdtown et si vous vous souvenez d'eux. — No one !

L'âme derrière le personnage —Je suis un fan de Pikachu, je suis un Pikafan ! Mais faute de pouvoir jouer des Pokémon ici, je viens vous proposer ce chat-plante-alien qui, je l’espère, réussira à s’intégrer au sein de Weirdtown.


Le créateur de la villeObservateur omniscient MJ du forumLe créateur99999152InconnueInconnuS'occuper de la villeConscientPeu importe
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NeutreDivinité
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InconnuePas d'objets

Re: Une herbe ? Un chat ? Une... Herbachat ? | Lily Noire

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Validation!
Ouaw quelle super fiche! Tu écris vraiment bien! C'est complet, tu nous racontes tout de A à Z, on pourrait se dire que c'est long mais ça se lit tranquille, on ne se lasse pas, que ça soit la manière dont tu as écris le caractère ou l'histoire, tout est fascinant. C'est aussi très bien expliqué et tout paraît parfaitement logique et plausible. J'ai vraiment rien à redire, ton personnage, malgré son statut d'Alien dangereux, ba, on a de l'empathie pour lui, ce qu'il a vécut. Sur ce, je te valides!

Bienvenue donc parmi nous! Je t'invites à aller te recenser dans le bottin, à bien remplir ton profil si ce n'est pas déjà fait et puis peut-être commencer à créer ta fiche de relations, de rp et ton journal de bord qui repertorira tous les objets que tu amasseras au cours de tes aventures à Weirdtown. Si tu cherches un rp ou a poster un rp libre, c'est ici que ça se passe. Si tu veux te prendre une petite mission c'est par . Si tu as la moindre question, n'hésites pas!
bettyleg
 

Re: Une herbe ? Un chat ? Une... Herbachat ? | Lily Noire

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