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Minet et Grostiti | feat Mister SunshineMer 4 Oct - 17:35
Le texte en gras est du langage alien.
Le texte en italique est de l'anglais.]
-…
Elle a les pattes croisées, et le regard sévère. Seule parmi les arbres de la forêt, elle fixe avec intensité l’unique bien mobilier en sa possession : un couffin, tressé à partir de feuilles ramassées ci et là. D’un diamètre de soixante centimètres tout au plus, et bien creusé en son centre, il constitue un lit tout ce qu’il y a de plus simple et efficace pour la jeune chatte. Elle peut s’y lover en boule, et dormir en total confort.
Enfin. Plus ou moins.
Quelque chose ne va pas avec ce couffin. Certes, il est à sa taille. Et oui, il n’est pas inconfortable. Mais… Ça ne suffit pas ! Les deux premières nuits qu’elle a passé dessus, elle a eu très froid, et ce, malgré son pelage duveteux. Il se trouve que confectionner des vêtements a suffi à palier à ce problème, mais… Que se passera-t-il le jour où il se mettra à pleuvoir ? Ou que le vent s’intensifie ? Pire… Et s’il se mettait à neiger ?! Cette simple idée suffit à faire frissonner la créature hybride. Elle ne veut pas mourir de froid. Non, ça serait terrible !
Il lui faut quelque chose de plus… Grand. Et… De mieux abrité. Quelque chose comme… Une maison ! C’est ça ! Plutôt que de se contenter d’une couchette… Elle n’a qu’à se fabriquer un abri tout entier ! Comme ça, elle ne sera plus soumise aux aléas de la météo…
C’est décidé ! En accord avec elle-même, Lily Noire entrechoque ses deux pattes avec satisfaction. Elle n’a plus qu’à…. Faire tout ça. Si elle est capable de se confectionner un couffin, des vêtements ou un sac, alors, une maison ne devrait pas poser soucis, n’est-ce pas ? Après tout, qu’est-ce qu’une maison à part… ?
…
… C’est vrai ça, qu’est-ce qu’une maison, au juste ?
Brusquement circonspecte, Lily Noire se grattouille le menton d’une patte, et soutient son coude de l’autre. Elle visualise sans grande difficulté à quoi ressemble l’intérieur d’une maison. Mais elle a plus de mal avec l’extérieur… Comment est-ce qu’on construit un abri, de prime abord… ?
Elle décide de balayer ses interrogations d’un mouvement de la tête. Elle n’a qu’à rassembler des matériaux, et… Du reste, elle avisera ! Ou au pire, elle demandera de l’aide à maître Maodan. Cela ne fait que peu de temps qu’elle le côtoie, mais elle lui voue déjà une grande confiance. Elle est certaine qu’il lui viendra en aide, s’il le faut ! Alors, elle n’a pas à s’en faire.
Son sac vissé sur les épaules, Lily Noire part donc en quête de matière première. Ramasser des feuilles pour assurer l’étanchéité, ou des lianes pour faire office de corde, ce n’est vraiment pas un problème pour elle. Si elle n’en trouve pas à même le sol, il lui suffit de grimper ou de se hisser en haut d’un arbre pour en découvrir à foison. Avec ses petites griffes, elle est toute équipée pour le découpage. Nul outil n’est requis, quand on a de superbes et adorables pattounes !
Ce qui va lui donner un peu plus de mal, c’est le bois. Doit-elle utiliser de grandes et longues branches pour sa construction ? Mais si oui, comment les trouver ? En général, plus une branche est longue, et plus elle est épaisse. Or, elle n’aura pas une force suffisante pour les déplacer… Ni même pour les découper, en fait ! Une autre solution serait d’utiliser des planches, mais… Ça se trouve où, les planches ? Ça pousse sur quel type d’arbre… ?
Au cours de ses pérégrinations, les yeux de Lily Noire se posent sur un arbre mort. Le tronc s’est effondré de lui-même, et ne forme désormais plus qu’une carcasse creuse et abattue. Ses oreilles se redressent alors, et son regard s’illumine : voila ! Elle n’a qu’à utiliser ça !
Si elle ne peut toujours pas le déplacer sur une longue distance, elle peut se servir de ses facultés pour le redresser, et l’attacher. Elle n’est pas très forte, mais elle est devenue vraiment très douée pour manipuler les lianes qui émanent de son corps, depuis son arrivée dans la forêt. Cet environnement y est certainement pour quelque chose, mais dans l’immédiat, elle ne cherche pas à comprendre pourquoi. Tout ce qui l’intéresse… C’est son abri !
Après avoir passé ses lianes sous le tronc, elle les attache à un arbre à proximité, et tire pour le tracter. Une fois redressé à la verticale, elle essaye de mettre des fixations ci et là pour le maintenir debout…
Ensuite, elle tresse quelques unes des feuilles qu’elle a ramassé pour obstruer l’extrémité haute du tronc. Comme ça, elle sera protégée de la pluie ! Elle n’a plus qu’à colmater les interstices ci et là, consolider la base avec quelques feuilles, et…. Voilà ! Ça devrait le faire, pour l’étanchéité !
… Maintenant, ne reste plus qu’à faire une ouverture pour rentrer dedans. Peut-être arrivera-t-elle à percer au travers du tronc avec ses griffes… ? Lily Noire observe ces dernières d’un air peu convaincu. Néanmoins, elle finit par hausser les épaules : elle n’a qu’à essayer ! Elle sera fixée, comme ça !
Elle se rapproche donc de la base du tronc, sort ses griffes, et les plante dans le bois. Ses oreilles frémissent en entendant un craquement : visiblement, elle a réussi à les rentrer dedans ! Si elle force un peu, est-elle en mesure d’effectuer un découpage… ?
La chatte essaye de bouger sa patte, mais ce n’est pas aussi facile que de couper dans une feuille. Elle ne glisse pas d’une simple pression, et elle doit donc mettre un peu plus de force.
Un peu plus…
Un peu plus…
Encore un peu…
Allez…. !
Crac !
-… !
En entendant ce bruit, Lily Noire relève la tête. Une fissure vient de partir de ses griffes, et s’étend sur toute la hauteur du tronc. Ses oreilles se rabaissent en constatant qu’elle a abîmé la paroi, et par réflexe, elle retire sa patte. Ce son de craquement se répercute alors sur le tronc tout entier, qui commence à s’ébranler : il ne lui en faut pas plus pour comprendre ce qui va se produire.
-HIIIII !
Lily Noire recule précipitamment, et fonce jusqu’à son sac, laissé un peu plus loin. Elle se réfugie derrière juste à temps pour voir le semblant de structure mis en place s’effondrer sur lui-même. Ses lianes cassent, les feuilles se dispersent, et un nuage de poussière se soulève lorsque l’arbre mort s’écroule en un amoncellement de bois pourri. Tout le travail de sa journée vient de partir en morceaux.
-...
L’effondrement terminé, un silence implacable règne dans la forêt. En comprenant que le danger est écarté, Lily Noire se redresse, et effectue quelques pas pour observer ce qu’il reste de son œuvre : rien.
Elle se laisse alors retomber sur son arrière-train, et de ses pattes avant, rabaisse la visière de sa tête devant ses yeux.
-C’est trop duuuuuuuur ! Lily Noire n’y arrivera pas ! Je… Je ne veux pas mourir de froid !
Frustrée, ses deux queues balaient de gauche à droite. Fabriquer une maison… Ce ne sera peut-être pas aussi simple, tout compte fait !
Elle a les pattes croisées, et le regard sévère. Seule parmi les arbres de la forêt, elle fixe avec intensité l’unique bien mobilier en sa possession : un couffin, tressé à partir de feuilles ramassées ci et là. D’un diamètre de soixante centimètres tout au plus, et bien creusé en son centre, il constitue un lit tout ce qu’il y a de plus simple et efficace pour la jeune chatte. Elle peut s’y lover en boule, et dormir en total confort.
Enfin. Plus ou moins.
Quelque chose ne va pas avec ce couffin. Certes, il est à sa taille. Et oui, il n’est pas inconfortable. Mais… Ça ne suffit pas ! Les deux premières nuits qu’elle a passé dessus, elle a eu très froid, et ce, malgré son pelage duveteux. Il se trouve que confectionner des vêtements a suffi à palier à ce problème, mais… Que se passera-t-il le jour où il se mettra à pleuvoir ? Ou que le vent s’intensifie ? Pire… Et s’il se mettait à neiger ?! Cette simple idée suffit à faire frissonner la créature hybride. Elle ne veut pas mourir de froid. Non, ça serait terrible !
Il lui faut quelque chose de plus… Grand. Et… De mieux abrité. Quelque chose comme… Une maison ! C’est ça ! Plutôt que de se contenter d’une couchette… Elle n’a qu’à se fabriquer un abri tout entier ! Comme ça, elle ne sera plus soumise aux aléas de la météo…
C’est décidé ! En accord avec elle-même, Lily Noire entrechoque ses deux pattes avec satisfaction. Elle n’a plus qu’à…. Faire tout ça. Si elle est capable de se confectionner un couffin, des vêtements ou un sac, alors, une maison ne devrait pas poser soucis, n’est-ce pas ? Après tout, qu’est-ce qu’une maison à part… ?
…
… C’est vrai ça, qu’est-ce qu’une maison, au juste ?
Brusquement circonspecte, Lily Noire se grattouille le menton d’une patte, et soutient son coude de l’autre. Elle visualise sans grande difficulté à quoi ressemble l’intérieur d’une maison. Mais elle a plus de mal avec l’extérieur… Comment est-ce qu’on construit un abri, de prime abord… ?
Elle décide de balayer ses interrogations d’un mouvement de la tête. Elle n’a qu’à rassembler des matériaux, et… Du reste, elle avisera ! Ou au pire, elle demandera de l’aide à maître Maodan. Cela ne fait que peu de temps qu’elle le côtoie, mais elle lui voue déjà une grande confiance. Elle est certaine qu’il lui viendra en aide, s’il le faut ! Alors, elle n’a pas à s’en faire.
Son sac vissé sur les épaules, Lily Noire part donc en quête de matière première. Ramasser des feuilles pour assurer l’étanchéité, ou des lianes pour faire office de corde, ce n’est vraiment pas un problème pour elle. Si elle n’en trouve pas à même le sol, il lui suffit de grimper ou de se hisser en haut d’un arbre pour en découvrir à foison. Avec ses petites griffes, elle est toute équipée pour le découpage. Nul outil n’est requis, quand on a de superbes et adorables pattounes !
Ce qui va lui donner un peu plus de mal, c’est le bois. Doit-elle utiliser de grandes et longues branches pour sa construction ? Mais si oui, comment les trouver ? En général, plus une branche est longue, et plus elle est épaisse. Or, elle n’aura pas une force suffisante pour les déplacer… Ni même pour les découper, en fait ! Une autre solution serait d’utiliser des planches, mais… Ça se trouve où, les planches ? Ça pousse sur quel type d’arbre… ?
Au cours de ses pérégrinations, les yeux de Lily Noire se posent sur un arbre mort. Le tronc s’est effondré de lui-même, et ne forme désormais plus qu’une carcasse creuse et abattue. Ses oreilles se redressent alors, et son regard s’illumine : voila ! Elle n’a qu’à utiliser ça !
Si elle ne peut toujours pas le déplacer sur une longue distance, elle peut se servir de ses facultés pour le redresser, et l’attacher. Elle n’est pas très forte, mais elle est devenue vraiment très douée pour manipuler les lianes qui émanent de son corps, depuis son arrivée dans la forêt. Cet environnement y est certainement pour quelque chose, mais dans l’immédiat, elle ne cherche pas à comprendre pourquoi. Tout ce qui l’intéresse… C’est son abri !
Après avoir passé ses lianes sous le tronc, elle les attache à un arbre à proximité, et tire pour le tracter. Une fois redressé à la verticale, elle essaye de mettre des fixations ci et là pour le maintenir debout…
Ensuite, elle tresse quelques unes des feuilles qu’elle a ramassé pour obstruer l’extrémité haute du tronc. Comme ça, elle sera protégée de la pluie ! Elle n’a plus qu’à colmater les interstices ci et là, consolider la base avec quelques feuilles, et…. Voilà ! Ça devrait le faire, pour l’étanchéité !
… Maintenant, ne reste plus qu’à faire une ouverture pour rentrer dedans. Peut-être arrivera-t-elle à percer au travers du tronc avec ses griffes… ? Lily Noire observe ces dernières d’un air peu convaincu. Néanmoins, elle finit par hausser les épaules : elle n’a qu’à essayer ! Elle sera fixée, comme ça !
Elle se rapproche donc de la base du tronc, sort ses griffes, et les plante dans le bois. Ses oreilles frémissent en entendant un craquement : visiblement, elle a réussi à les rentrer dedans ! Si elle force un peu, est-elle en mesure d’effectuer un découpage… ?
La chatte essaye de bouger sa patte, mais ce n’est pas aussi facile que de couper dans une feuille. Elle ne glisse pas d’une simple pression, et elle doit donc mettre un peu plus de force.
Un peu plus…
Un peu plus…
Encore un peu…
Allez…. !
Crac !
-… !
En entendant ce bruit, Lily Noire relève la tête. Une fissure vient de partir de ses griffes, et s’étend sur toute la hauteur du tronc. Ses oreilles se rabaissent en constatant qu’elle a abîmé la paroi, et par réflexe, elle retire sa patte. Ce son de craquement se répercute alors sur le tronc tout entier, qui commence à s’ébranler : il ne lui en faut pas plus pour comprendre ce qui va se produire.
-HIIIII !
Lily Noire recule précipitamment, et fonce jusqu’à son sac, laissé un peu plus loin. Elle se réfugie derrière juste à temps pour voir le semblant de structure mis en place s’effondrer sur lui-même. Ses lianes cassent, les feuilles se dispersent, et un nuage de poussière se soulève lorsque l’arbre mort s’écroule en un amoncellement de bois pourri. Tout le travail de sa journée vient de partir en morceaux.
-...
L’effondrement terminé, un silence implacable règne dans la forêt. En comprenant que le danger est écarté, Lily Noire se redresse, et effectue quelques pas pour observer ce qu’il reste de son œuvre : rien.
Elle se laisse alors retomber sur son arrière-train, et de ses pattes avant, rabaisse la visière de sa tête devant ses yeux.
-C’est trop duuuuuuuur ! Lily Noire n’y arrivera pas ! Je… Je ne veux pas mourir de froid !
Frustrée, ses deux queues balaient de gauche à droite. Fabriquer une maison… Ce ne sera peut-être pas aussi simple, tout compte fait !