Huit vies restantes

Ville de l'étrange

Huit vies restantesMer 17 Avr - 13:01
[HRP :
Le texte en gras est du langage alien.
Le texte en italique est de l'anglais.]

-Maodan…. Gretel…. !

Lorsqu’elle rouvre les yeux, une multitude de sentiments la traverse. Tout d’abord, une tristesse et un désespoir profond. Ensuite, un sentiment de mal être qui lui tord l’estomac ; comme si elle se faisait transpercer de part en part.

Enfin, une profonde confusion.

Elle a la sensation de s’être réveillée d’un affreux cauchemar. Elle en éprouve encore la terreur, l’angoisse, mais impossible de s'en rappeler. A chaque seconde qu’elle passe les yeux ouverts, elle oublie les raisons de son anxiété. Alors, à mesure que son souvenir s’évanouit, elle calme sa respiration, et récupère ses esprits.

Elle prend un instant pour se frotter les yeux, encore légèrement humidifiés. Puis elle se relève, et observe son environnement…

-… !

Elle n’est ni dans la Forêt, ni à Weirdtown.

Huit vies restantes 74GEMKc

Elle regarde à sa gauche. A sa droite. Devant elle. Derrière elle. Sous ses pattes. Et au dessus de sa tête. Mais peu importe la direction : rien de ce qu’elle voit ne lui est familier.

Ou alors, si ?

C’est un sentiment étrange. Elle ne connaît pas cet endroit. Elle est certaine, à 100 %, de n’y avoir jamais mis les pattes.

Pourtant, malgré son sentiment de détresse, sa confusion, l’inconnu…. Malgré l’incompréhension que lui évoque ce décor et sa présence ici…

Elle se sent… Étrangement…

Bien.

L’air lui est agréable. Il fait frais. L’herbe carmin sur laquelle elle se tient est douce au toucher. Les roches luisent d’un éclat mystique, attisant ses instincts de chatte. Et la végétation…

Elle ne connaît pas toutes ses plantes, ni ses champignons. Ils ne ressemblent à rien qu’elle ait appris dans des encyclopédies ou dans la Forêt. Une aura d’inédit et d’exceptionnel auréole toute cette végétation qui l’encadre, et stimule à la fois ses instincts de végétale et de botaniste.

Elle détaille cette espèce d’amanite, au violet criant et à la taille démesurée. Il y a cet arbre avec un tronc caillouteux, et des feuilles aiguisées comme des lames, qui la pousse à s’interroger sur sa constitution. Cette autre plante ressemble à un amas de racine qui aurait poussé vers le ciel plutôt que sous terre…

C’est à ce moment là que son regard s’arrête dessus. Le ciel. Il est.. Différent. De tout ce qu’elle a pu voir.

Une gigantesque planète est visible dans le lointain. Les anneaux de particules et de poussières qui l’encerclent lui font immédiatement penser à Saturne, mais les couleurs et motifs visibles à sa surface n’y ressemblent en rien. C’est une planète bleutée, morcelée par diverses plaques et reliefs…

On croirait presque voir une deuxième Terre, mais différente. Une terre qui aurait des anneaux, et, en guise de lune…

L’étrange endroit où se trouve Lily Noire.

-… Où… Où suis-je… ?

Cette situation est parfaitement insensée. Elle ne voit pas comment elle a pu atterrir ici, et a bien du mal à se situer dans l’espace.

Est-ce que… Weirdtown est encore en train de lui jouer des tours ?

-…

Prendre des notes. C’est la première action à laquelle elle pense. Il est facile de se laisser déborder par les imprévus et les aléas de la ville… Garder une trace écrite de ce qu’elle traverse est la meilleure chose à faire pour conserver des idées claires….

Alors, elle porte sa patte à son sac, et…

-… Qu’est-ce que… ?!

Il y a… Autre chose qui cloche ! Son environnement… N’est pas le seul élément à avoir changé. En plus de ça, ses vêtements ont rétréci… Sa tunique n’arrive plus qu’à son ventre, désormais, et… Une minute, depuis quand porte-t-elle une ceinture ? Elle a toujours son pendentif, mais… Son sac a disparu, et…

-… !

Non. Elle fait erreur. Le soucis… Ne vient pas de sa tenue.

A la va-vite, elle détaille son environnement. Elle cherche quelque chose grâce auquel elle pourrait contempler son reflet. Un miroir, une flaque d’eau, n’importe quoi…

Ça, là ! Cet énorme… Cristal ? Il reflète ce qui l’entoure. Lily Noire s’y précipite, de sorte à pouvoir observer sa propre image.

Lorsqu’elle s’immobilise devant, elle en est stupéfaite.

-…

Ce ne sont pas ses vêtements qui ont rétréci…

C’est elle qui a grandi.

Huit vies restantes TIFEKif

Elle a toujours le même visage, les mêmes yeux, le même couvre-chef végétal en guise de crâne. Ses queues continuent de s’agiter de gauche à droite, ses griffes sont toujours en écorce, quoique plus longues… A l’instar de ses bras, de ses jambes, de son corps tout entier… Tout est plus grand. Mais pas sa tenue : elle reconnaît sa tunique, dont les manches ont été fixées à une extension afin de tenir sur toute la longueur de ses bras. La ceinture ne lui évoque rien, mais elle constate que des choses sont accrochées derrière… Une bouteille, contenant certainement de l’eau, un étui, qui semble contenir une serpe, et une sacoche….

… Non…

Ce n’est pas une sacoche…

… C’est son sac.

Le même sac qu’elle a toujours porté sur son dos, mais désormais… Accroché à sa hanche.

Pourquoi lui parait-il… Aussi petit ?

Ou plutôt…

… Comment est-elle devenue si grande ?

Elle détaille son corps, encore et encore. Elle a la sensation d’avoir pris plusieurs années.

Est-elle… Une adulte, désormais ?

-…

Devant cette succession de constats déconcertants, Lily Noire prend une décision.

Celle de se soucier de son apparence plus tard. Elle est toujours maîtresse de ses mouvements, et même si sa taille est déstabilisante, de toute façon, tout son environnement l’est. Alors, même si son physique est anormal, tant que ça ne l'handicape pas, elle fera avec.

L’endroit où elle se situe lui paraît bien plus préoccupant. Si elle se fie à ses maigres observations… Elle pourrait presque en venir à croire qu’elle n’est plus sur Terre.

Elle n’est même pas certaine d’être dans le bon système solaire.

Mais ce serait bien trop délirant. Elle veut bien que Weirdtown lui réserve son lot de surprise, mais… Si la ville leur permettait de voyager d’une galaxie à une autre, cela se saurait, non ?

Résolue à sortir d’ici, elle se met donc en marche. Elle garde un œil avisé sur les alentours, cherche le moindre signe de présence, de vie. Tout ce qu’elle voit, c’est de la caillasse, des plantes, des champignons, de couleurs et formes insolites… Son empathie végétale ne l’aide guère, cet endroit n’est pas bien bavard. Elle doute que les locaux soient habitués à recevoir de la visite…

Pourtant, dans ce silence étourdissant, elle entend une voix. Quelqu’un… L’appelle ? Elle ne connaît pas cette voix, et en même temps, elle est lui étrangement familière. Plus que ça, Lily Noire éprouve le besoin pressant de la rejoindre. C’est quelqu’un qu’elle connaît… Elle est en sûre, mais… Qui est-ce ?

A mesure qu’elle se rapproche de l’origine du son, la voix se fait plus forte, et Lily Noire presse le pas. Le décor est toujours le même, il n’est pas bien difficile de se frayer un chemin jusqu’à elle. Et finalement…

Elle parvient à la rejoindre.

-… ! C’est… !

Elle s’arrête face à une plante, différente de toutes les autres.

Huit vies restantes BB8Arng

Elle doit être assez grande, puisqu’elle surplombe légèrement Lily Noire. Elle a la forme d’un gigantesque tube, à l’extrémité ouverte. Ses pétales bleutés sont inclinés, comme une invitation à jeter un œil à l’intérieur… La chatte y entraperçoit des pistils, mais c’est son apparence globale qui la cloue sur place.

Cette fois, elle sait ce qu'elle lui évoque.

-Tu ressembles à… Une fleur d’orobranche… !

Cette forme de tube, ces pétales qui constituent la paroi, cette stature légèrement inclinée… Lily Noire ne perçoit que deux différences : sa taille démesurée, et l’absence d’une tige pour former le reste de la plante. Cette fleur d’orobranche… Est une plante à elle toute seule, une entité individuelle.

Et… C’est elle, dont Lily Noire a entendu la voix.

Elle la dévisage donc, incrédule.

-Q... Qui es-tu ?

Son empathie végétale résonne encore en elle. Face à la réponse de la fleur, Lily Noire effectue un mouvement de recul, et écarquille les yeux.

-Comment… Viens-tu de m’appeler ?!…

La chatte secoue lentement la tête de gauche à droite. Non… C’est impossible. Elle a mal compris… Il y a forcément une erreur !

Lily Noire recule encore d’un pas, puis d’un autre. C’est le regard fuyant qu’elle détaille les alentours.

-Il… Il faut que je sorte d’ici !

Par un hasard qu’elle n’explique pas, ses yeux s’arrêtent exactement sur ce qu’elle recherche.

Une porte.

Une porte en bois blanc, avec un petit vitrail, et orné d’une guirlande végétale. Tout autour d’elle sont disposés des pots, contenant des fleurs bien plus familières et connues. Par contre, ce qui est étrange… C’est que la porte est là, posée au milieu de nul part. Aucun mur autour, elle ne semble mener à rien, mais… Elle est là.

Huit vies restantes 4HJaRJN

Comment Lily Noire n’a-t-elle pas pu la remarquer plus tôt ? Et puis, une chose l’interpelle. Depuis qu’elle est ici, elle a un sentiment de familiarité, tout en étant certaine d’être là pour la toute première fois.

Avec cette porte, c’est tout l’inverse. Elle ne lui évoque rien, et pourtant…

Lily Noire sait qu’elle la connaît.

Elle l’a déjà vue. Quelque part. Impossible de se rappeler où, quand, comment, mais elle l’a vue.

Elle en est sûre.

Alors qu’elle effectue quelques pas pour s’en rapprocher, elle adresse un coup d’œil à la plante derrière elle. Un certain sentiment de tristesse et de culpabilité l’envahit. Pourquoi a-t-elle l’impression de l’abandonner ? De la laisser à son sort ? Mais Lily Noire ne peut pas non plus la déterrer, ou... La mettre en pot et la sortir d’ici. Ce serait la tuer. On ne change pas une plante d’environnement comme ça… !

Malgré cela, quand elle arrive devant la porte, et appose une patte sur sa poignée, elle prend un instant pour contempler une dernière fois la fleur d’orobranche. Elle prend une courte inspiration, et…

-… Je reviendrai te voir. Je te le promets.

Pourquoi cette promesse ? Elle n'en sait rien.

Finalement, elle enclenche la poignée.

Comme elle l’espérait, et en dépit de tout bon sens, la porte débouche bien sur quelque chose. C’est un couloir, blanc et vide. Un décor pas moins déconcertant, mais déjà plus ressemblant aux bizarreries de Weirdtown.

Alors, sans l’once d’une hésitation, Lily Noire franchit le seuil.

Elle la referme derrière elle. Pendant un instant, elle s’attend à ce qu’elle disparaisse, ou se verrouille, mais il n’en est rien. Étrangement, elle se sent rassurée à l’idée de pouvoir retourner là-bas…

Alors, elle prend le temps d’observer ce nouvel environnement. Elle pensait l’endroit vide, mais ce n’est pas exact. Il y a… Des portes. Des tas d’autres portes. Bien différentes de celle qu’elle a empruntée. Certaines sont toujours en bois, d’autres en pierres ou en matériel industriel. Des petites, des grandes, des moyennes. Des portes à ras-le-sol, d’autres anormalement hautes. Des portes avec vitre, sans, avec rideaux, une ou plusieurs poignées, voire pas de poignée du tout.

Par contre, elles ont un point commun : toutes sont closes.

Parmi toutes ces portes… Il y en a bien une qui doit mener à la Forêt, non ?

Lily Noire fait quelque pas, à la recherche d’un indicateur ou élément probant. Et si elle ne trouve rien allant en ce sens, elle fait une toute autre découverte qui, d’un coup, l’emplit d’un soulagement profond.

-… GRETEL !

Ces cheveux verts, ce bandeau caractéristique, ce visage juvénile et innocent… Aucun doute, c’est elle ! Dès qu’elle la remarque entre ce dédale de porte, Lily Noire se précipite vers elle, et l’étreint de toutes ses forces. Pourquoi éprouve-t-elle soudainement un tel débordement d’affection pour la scout ? Pourquoi n’est-elle pas surprise de la trouver ici ? Comment se fait-il qu’elle soit en mesure de la prendre dans ses bras, elle qui est normalement toute petite ?

Toutes ces questions, elle ne se les pose pas. La chatte éprouve seulement un sentiment d’apaisement infini en présence de la jeune fille… Même si bizarrement, elle lui paraît moins imposante, sa proximité est à la fois rassurante et réconfortante.

Lorsque Lily Noire finit par s’écarter, elle profite de sa taille nouvelle pour planter ses yeux dans les siens.

-Est-ce que tu vas bien ? Je… Je ne sais pas trop où on est, mais…

Elle laisse sa phrase en suspens, ne sachant pas vraiment par où commencer. A la fois, il y a beaucoup de choses à dire, et en même temps, elle ne voit pas trop à quoi ça servirait. Un peu par dépit, ses yeux détaillent les environs : c'est alors que Lily Noire pense à la suite logique.

-Nous… Nous devons retrouver Maodan !

Une fois encore, elle n’est pas certaine de savoir pourquoi ce besoin pressant. Peut-être est-ce simplement pour se rassurer elle-même ? Mais dans ce cas, qu’est-ce qui lui fait croire que Maodan est ici ? Lily Noire l’ignore, mais elle en est convaincue : elles doivent retrouver le gardien de la Forêt.
Huit vies restantesMer 17 Avr - 13:01
Le membre 'Lily Noire' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé mindscape PNJ' : 25
Huit vies restantesMar 23 Avr - 20:31

Huit vies restantes

Rp solo Lily


Sortant de son espace personnel, la jeune fille est bien pâle. Celui-ci n'était pas tout à fait comme d'habitude. Pour la première fois, Gretel ne s'y est pas senti à l'aise. Comme si le chemin tortueux des peurs dégageait quelque chose d'oppressant qui était perceptible sans s'y engager. Elle a y cru y voir des silhouettes face contre terre sans vie. Comment sait-elle ça ? Elle ne sait pas, elle le sent juste, son corps a tremblé et c'est ce qui lui est venu à l'esprit. Quant à ce ricanement qui a résonné dans son espace personnel, elle ne veut plus l'entendre.

C'est juste un mauvais moment, après tout redeviendra comme avant.

Alors quand elle vous entend, Lily, son regard se rallume de ce fameux éclat enfantin, insouciant et optimiste que vous connaissez bien. Elle oublie aussitôt cet étrange atmosphère de tout à l'heure et vous serre fort, elle aussi, contre elle. Tout va bien à présent. Enfin, ce n'est que lorsque vous vous écartez qu'elle prend le temps de vous regarder avec un grand sourire émerveillé.

▬  Ouaw Lily! Tu es si grande ! On dirait une chef des scouts ou alors une super aventurière de la forêt!

Elle rit joyeusement, tout excitée en vous voyant et finit par acquiescer à votre demande. Bien sûr qu'elle va bien, Gretel va toujours bien, fidèle à elle-même. À votre question, elle s'empresse de répondre:

▬  Nous sommes dans le mindscape, tu n'es jamais venue ici ? Moi, ça fait déjà de nombreuses fois que je viens. La dernière fois j'y ai même vu Rain!

C'est vrai, où peut-il être ? D'ailleurs, c'est étrange qu'à chaque fois, elle recommence là-bas, dans son endroit à elle, peu importe si elle se balade ailleurs. En tout cas, elle se souvient toujours de ce qu'elle a fait précédemment, c'est une sorte de rêve qui se continue, c'est trop bien ! Ce qui est étrange, c'est qu'elle a déjà croisé des personnes qui se souvenaient avoir discuté avec elle ici, un rêve en commun ? Presque au même moment que vous, Gretel repense à lui. Vous n'avez pas besoin d'en dire plus. Oui ! Vous devez le retrouver ! Elle veut savoir qu'il va bien. Parce que c'est comme ça, elle ne cherche pas plus loin.

▬  Je suis déjà là le voir ! Il a une porte tellement jolie, on dirait qu'on a fait une porte à partir d'un arbre et il y a tout plein de feuillages autour, des branches et....là!! Trouvée !

Avec elle, ce n'est pas bien difficile vu comme est dynamique et active dans ses recherches. Ici, dans un espace tout blanc de transitions entre chaque espace personnel, il n'y a rien sur lequel trébucher. C'est exactement comme elle la décrit, il est facile de deviner que la personne derrière est soit quelqu'un de la forêt soit il l'apprécie beaucoup. C'est une porte assez petite qui fait un tout petit peu plus que la taille de votre amie, vous allez devoir vous penchez pour rentrer. Mais d'abord, vous pouvez voir la jeune fille s'annoncer.

▬ Maodan! C'est moi Gretel et je suis avec Lily!

Vous pouvez entendre un léger bruit derrière la porte de feuillages, comme si quelque chose se poussait. En entendant cela, elle lève le pouce en l'air en se tournant vers vous puis ouvre la porte pour rentrer avec vous. Vous êtes dans la forêt, une forêt un peu différente de Weirdtown, peut-être plus harmonieuse, moins dangereuse et surtout plus calme. Pas de camp de scouts, pas de feu de camp, pas de constructions ou d'habitation, pas de déchets, pas de disputes de créatures, juste la sérénité des lieux, la nature à l'état pur sans qu'un humain ne soit passé par là.

Par contre, où est Maodan?



[Lancer de dés de Gretel, si chiffre pair la porte de Maodan est trouvé. Ce bonus a été octroyé car les conditions suivantes ont été réunis : Connaissance de la porte de Maodan par Gretel, Gretel est morte en même temps que Lily, Lily et elle cherchent activement sa porte, Maodan est mort il n'y a pas longtemps.]

[4 reponses rps]



Gretel, 14 ans, collégienne et scout, curieuse et maladroite, elle adore la nature.


Huit vies restantesMar 23 Avr - 20:31
Le membre 'Bing Bang' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé mindscape PNJ' : 14
Huit vies restantesVen 26 Avr - 14:53
[HRP :
Le texte en gras est du langage alien.
Le texte en italique est de l'anglais.]

-Ouaw Lily ! Tu es si grande ! On dirait une chef des scouts ou alors une super aventurière de la forêt !

Lorsque Gretel la complimente sur son apparence, Lily Noire avise son propre corps. C’est vrai, dans la précipitation, elle a quelque peu omis son changement de taille. Bien qu’elle ne puisse pas vraiment rougir, il est facile de comprendre au battement de ses queues que l’hybride est gênée.

-M… Merci… ! Je ne saisis pas vraiment comment je me suis retrouvée comme ça… C’est chouette d’être plus grande, même si…

Elle avise ses pattes.

-Je me vois mal grimper à un arbre ou quémander à manger, sous cette forme.

Elle sent que son poids est plus important. Également, elle ne peut pas s’empêcher de craindre qu’on la trouve moins mignonne, maintenant qu’elle est si grande. Mais c’est une remarque qu’elle garde pour elle : ce genre de commentaire ne fait pas très adulte, après tout.

Tiens ? Depuis quand se soucie-t-elle de ça ? Serait-elle en train de se prendre au jeu, à cause de sa taille… ? Maintenant qu’elle y pense, même sa façon de s’exprimer est moins enfantine, depuis qu’elle est ici. Aurait-t-elle réellement….  Mûri ?…

Heureusement, Gretel vient lui apporter un élément de réponse. Actuellement, toutes deux seraient… Dans le Mindscape ?… A sa question, Lily Noire secoue doucement la tête de gauche à droite.

-Non… C’est la première fois que je viens ici…

Elle a beaucoup entendu parler du Mindscape, à l’école. Elle connaît même l’existence d’un club dans lequel se regroupent plusieurs de ses camarades… Faute d’y avoir déjà été, Lily Noire n’a jamais accordé beaucoup de crédit à cette histoire. Elle est assez stupéfaite de constater qu’elle s’avère véridique…

Apparemment, Gretel y a même déjà croisé Rain ! Même si elle tendait déjà à croire son interlocutrice, avec un témoin en plus, elle n’a plus aucune raison d’en douter.

-D’après ce que j’en ai compris, nous sommes dans une sorte de rêve commun... C’est ça ? Mais les conditions pour y rentrer ne sont pas claires…

Pourquoi Lily Noire y a-t-elle accès maintenant ? A-t-elle fait ou obtenu quelque chose qui lui a permis de « débloquer » cet endroit ?

Tandis qu’elle y réfléchit, Gretel révèle avoir également rencontré Maodan dans le Mindscape. Le visage de Lily Noire s’éclaircit aussitôt : si c’est vrai, alors elles devraient pouvoir le croiser à nouveau, non ?

A peine se fait-elle cette réflexion que la scout s’élance à la recherche de sa « porte ». Ça aussi, c’est une nouvelle information… Chaque personne se trouvant ici possède sa propre porte, donc ? Celle par laquelle Gretel est sortie ressemble à l’une des portes du camp scout… Et elle décrit celle de Maodan comme étant particulièrement boisée… Deux visuels intimement liés à leurs propriétaires, sans l’ombre d’un doute.

Alors… Pourquoi la porte empruntée par Lily Noire ne lui évoque rien ? C’est… Une porte en bois, mais… Manufacturée, comme celles utilisées par les maisons des humains…

Pour sa propre porte, elle aurait imaginé une chatière, ou en tout cas, quelque chose de plus brut, plus naturel… Un peu comme Maodan…. Pas un produit bipède peu pratique pour elle, surtout sous son apparence normale. Ce n’est pas fun de devoir sauter pour atteindre la moindre poignée, sachez-le !

L’hybride fixe sa propre porte, perdue dans sa réflexion, quand Gretel attire son attention. Elle a… Déniché la porte de Maodan ? Déjà ? Impressionnée, Lily Noire la rejoint immédiatement.

-Tu l’as trouvée, parmi toutes ces portes… ? Bien joué, Gretel ! Sans toi, je serai complètement perdue.

Elle est bien heureuse d'avoir la scout à ses côtés. Si en temps normal, elle parait plutôt étourdie, elle semble être dans son élément, ici.

La porte n’est pas bien grande – en tout cas, par rapport à l’actuelle taille de l’hybride. Fidèle à ce qu’en a dit Gretel, elle est encadrée par les feuillages et les branches. Son bois semble directement appartenir à un tronc, comme si la porte était partie intégrante d’un arbre.

Lily Noire s’attend à pénétrer directement à l’intérieur, mais Gretel prend le temps de les annoncer. Cela fait, le bruit d’une ouverture se fait entendre… On ne peut donc pas franchir une porte comme ça, il faut d’abord y être autorisé ? La chatte note ça dans un coin de sa tête, et suit docilement sa camarade lorsqu’elle lui fait signe.

C’est un peu étrange de devoir se baisser pour rentrer, mais elle passe rapidement outre cette sensation. L’environnement dans lequel elles atterrissent lui est instantanément agréable, et apaisant…

Une forêt, dense, ombragée et sereine. Les arbres et les plantes paraissent régner en maître, ici. Leurs troncs sont larges et leurs racines importantes, signes d’une grande vitalité. Les fleurs se sont développées en abondance, d’une façon erratique propre au bon vouloir naturel, sans qu’aucun contrôle n’ait été exercé sur leur expansion. Lily Noire a beau observer, elle ne décèle aucun sentier, aucun bois taillé, aucun marquage de territoire ou de présence intelligente.

C’est une forêt, mais ce n’est pas la Forêt. Paradoxalement, bien qu’elle lui soit totalement inconnue, elle emplit l’hybride d’une profonde liesse. Le calme absolu et la sérénité de cet endroit lui donnent la simple envie de s’allonger, et de se laisser aller à un sommeil profond, bercée par le contact des herbes hautes sur son pelage et par le bruissement des feuillages. Elle se sent totale en sécurité, ici, comme sous la protection d’un esprit sylvestre bienveillant…

Elle réalise aussitôt qu’elles n’ont toujours pas croisé Maodan. Soucieuse à l’idée de ne pas perturber la quiétude des lieux, elle interroge donc Gretel à voix basse.

-Selon toi… Où est-il… ?

Brusquement, elle s’inquiète d’être venue le déranger en entrant ici. Mais… Puisque sa porte s’est ouverte, c’est qu’il est d’accord pour les recevoir… Pas vrai ?
Huit vies restantesMer 21 Aoû - 21:26

Huit vies restantes

Rp solo Lily


Pourtant, à votre grande surprise, Maodan vous a entendu comme si ses oreilles représentaient tout son espace personnel. Mais n'est-ce pas normal, quand on est chez soi, de savoir, voir et tout entendre ? Cette forêt, c'est lui. Vous sentez les racines, la terre, les feuilles, les branches, les fleurs, oui, vous sentez la vie bouger sous vos pieds et autour de vous. Et sa voix, plus douce et apaisée, arrive jusqu'à vous, portée par la brise pour vous répondre :

▬ Je suis là.

Il est déjà présent. Il est la vie elle-même. Il est...tout son espace personnel ? Oui, c'est assez inédit, mais tout est possible en réalité ici. Il n'est pas dans sa maison, il est la maison ; la forêt. Mais jugeant que cela doit être inconfortable pour vous de lui parler sans pouvoir véritablement le voir, de considérer le "piétiner", "s'asseoir sur lui", être juste mal à l'aise de faire une bêtise (en particulier Gretel qui fait déjà un petit sourire nerveux comme pour lui demander silencieusement de se "montrer") il décide de se former à partir d'un arbre de la manière dont vous le connaissez le mieux. En tant que garde forestier plutôt particulier avec son chapeau semblant être un mélange d'un gnome et d'un mage noir tiré d'un de ces jeux vidéos fantaisistes. Il lève à peine ce qui s'apparente à une main prisonnière d'un gant pour vous faire coucou que la scout se jette contre lui pour le serrer fort contre lui.

Vous savez, elle a fait un vilain cauchemar. Elle a rêvée qu'il arrivait quelque chose à Maodan. Alors, toute la forêt pleurait et dépérissait, même le vent mugissait de solitude et de deuil, tout devenait sombre, terne et sans couleur. Plus rien n'était comme avant. Il n'y en avait qu'un qui était content au milieu de tout cela. Elle ne sait plus quoi. Elle ne sait plus qui. Est-ce que c'était le loup ? Est-ce qu'il ferait vraiment ça ? Peut-être, très certainement, mais elle n'en est pas sûre. Mais le principal, en cet instant, c'est que son meilleur ami aille bien. Que la forêt aille bien. Que tous ses amis aillent bien. La jeune fille sentait déjà les larmes lui venir aux yeux alors qu'elle vous fit signe à vous aussi de vous joindre au câlin, si ce n'était pas déjà fait, pour vous serrer fort, vous aussi, pour un câlin collectif.

Le garde forestier, lui, resta un instant les bras ballant, parfaitement confus, pas vraiment habituer à ce genre de réaction subite. Il a beau s'y faire peu à peu à la chaleur humaine d'une scout tactile et un peu plus expressive que lui, il reste une créature solitaire qui a encore du mal avec l'affection et les coutumes humaines pourtant, il finit par passer ses bras pour vous tapoter toutes deux le dos sans savoir quoi faire d'autres.

▬ Il s'est passé quelque chose ? J'ai l'impression d'avoir raté un évènement important.

Mais la jeune fille qui sanglotait et retenait un maximum le son de ses pleurs avait la gorge bien trop serrée pour pouvoir lui répondre. Elle se contentait de secouer la tête et ne plus le lâcher. De toute façon, que pouviez-vous dire ? Tout est si confus. Même cette tristesse et ce désespoir qui enserre votre cœur est incompréhensible, comme si c'était la fin d'un cauchemar bien trop réel dont vous ne vous souvenez plus. Mais, ce n'est pas plus mal, non ?



Gretel, 14 ans, collégienne et scout, curieuse et maladroite, elle adore la nature.






Maodan, garde forestier, protecteur de la forêt et ses habitants, il lui arrive de venir en aide aux visiteurs.





Huit vies restantesDim 1 Sep - 11:52
[HRP :
Le texte en gras est du langage alien.
Le texte en italique est de l'anglais.]

A sa surprise, la réponse à sa question ne viendra pas de Gretel. Prise au dépourvu, les oreilles de Lily Noire se redressent en entendant la voix du gardien lui confirmant qu’il est juste là. Pourtant, elle ne croit pas avoir entendu Maodan approcher ; elle ne l’a pas vu ni senti non plus. Tout ce qu’elle perçoit, c’est cette immense forêt, ses plantes, ses arbres, ses fleurs, ses feuilles, et…

C’est de cet ensemble qu’émane cette voix.

-… !

Déconcertée, l’hybride observe partout autour d’elle. En vain, elle cherche quelque chose, une silhouette, une entité unique à laquelle elle pourrait rattacher Maodan. Il ne peut pas être partout à la fois… Si ?

Le gardien doit percevoir son trouble, puisqu’il finit par faire son apparition. Se détachant du tronc d’un arbre à proximité, Lily Noire observe avec encore plus d’ébahissement la formation de son corps. Ainsi donc… Elle n’est pas la seule à voir son enveloppe charnelle altérée, dans cet espace singulier. Elle, paraît bien plus âgée, tandis que Maodan, lui, ne fait qu’un avec les bois...

Gretel n’a pas vraiment le choc de la surprise, déjà habituée à cet endroit. Mais c’est pourtant une réaction tout aussi vive qui la traverse, puisqu’elle se jette immédiatement sur leur hôte pour l’enlacer de ses bras. Elle enfouit fort sa tête contre lui, et l’agrippe de toutes ses forces, comme s’il n’était désormais plus question de le lâcher.

C’est en la voyant faire que Lily Noire est elle aussi envahie d’un soubresaut de tristesse. De tristesse, oui, mais aussi de soulagement. Elle ignore pourquoi, elle ne comprend pas d’où ça vient, mais a la sensation d’avoir subitement retrouvé des gens qu’elle pensait avoir perdu.

Son cœur se serre, et elle sent ses yeux s’humidifier tandis que Gretel lui fait signe.

Ses jambes se mettent en marche sans vraiment qu’elle y pense. Pour elle, c’est la seule chose à faire. Elle est poussée par un ordre impérieux, une envie irrévocable qui émane du plus profond de son être. Une mélancolie absolue mêlée à une immense joie, qui se manifestent via ce simple et pourtant inarrêtable mouvement.

En quelques secondes, elle réduit à néant la distance qui les sépare, et à son tour, enserre Maodan et Gretel. Maintenant qu’elle est aussi grande, c’est extrêmement facile. Après les avoir entourés de ses bras, elle les attire contre elle. Ce n’est qu’une fois à leur contact, que toute notion d’intimité et d’espace vital est anéanti, qu’elle ferme les yeux, et laisse les larmes couler sur ses joues. Elle ressent pleinement la chaleur de leur corps ; perçoit le souffle de leur respiration ; éprouve les battements de leur cœur. L’une de ses pattes est plaquée contre les extrémités des cheveux de Gretel, et en cet instant, jamais un humain ne lui a paru aussi doux. L’autre maintient avec ferveur le dos de Maodan ; droite et inflexible, sa posture seule la fait se sentir à nouveau en sécurité.

Elle pleure abondamment. Ses sanglots sont froids, imprègnent son pelage, sa respiration est saccadée et la morve lui monte au museau. Mais elle n’en a que cure. Elle a la sensation que quelque chose lui a été arrachée, avec une violence démesurée, une haine irascible et une implacable injustice ; mais que là, tout de suite, maintenant, elle est de nouveau entière. Ce qu’on lui a pris… On lui a rendu. Elle vient de le retrouver, ici, à cet instant, et, du plus profond de son âme… Elle est infiniment reconnaissante de pouvoir savourer leur présence.

Plus jamais elle ne veut être séparée.

Plus jamais.

Le pauvre Maodan a quelques difficultés à encaisser un tel déferlement affectif. Pour autant, lui aussi finit par joindre ses bras à l’étreinte.

Sa question se perd dans les larmoiements des deux filles, bien trop secouées pour formuler une quelconque réponse. A vrai dire, même en ayant tout leur esprit, elles en seraient bien incapables. Elles savent ce qu’elles éprouvent, mais elles ignorent pourquoi.

En fait, ça n’a pas vraiment d’importance. Tout ce qui importe, désormais, c’est qu’ils sont tous réunis… Et qu’ils vont bien.

Voilà.

C’est la seule chose qui compte.

Il leur faudra un instant pour que leurs larmes se tarissent. Lorsque sa respiration se calme et qu’elle parvient enfin à ouvrir les yeux sans pleurer, Lily Noire se redresse. Elle ne s’écarte qu’à peine, refusant pour autant de les lâcher. Pas encore. Pas tout de suite.

-Je… Suis heureuse que vous soyez là.

Pas seulement parce que, seule dans le Mindscape, elle aurait été complètement perdue. Mais parce qu’elle apprécie sincèrement leur présence. Lily Noire ne s’est jamais vue comme une personne extravertie ou exubérante, mais lorsqu’elle s’attache à quelqu’un, elle y tient intensément. Et c’est leur rencontre en ces lieux qui lui fait prendre conscience d’à quel point elle aime Maodan…

Mais aussi Gretel. Pour dire vrai, pendant longtemps, Lily Noire la voyait surtout comme une sorte de… Rivale. D’obstacle à son affection pour le gardien. C’est vrai, après tout, comment ose-t-elle requérir l’attention de SON Maodan ? Mais aujourd’hui, elle réalise à quelque point tout ceci est stupide.

Doucement, et un peu à contre-cœur, elle finit par les libérer de son étreinte. Elle ne s’éloigne pas pour autant, et reste tout proche d’eux. Délicatement… Elle se tourne vers la scout.

-Gretel, je… Je crois que je te dois des excuses.

Lily Noire la toise de façon assez incertaine. Dans son regard, on perçoit aisément un mélange de honte et de confusion.

-Je… N’arrive plus à me rappeler pourquoi exactement. Mais j’ai le vague souvenir que… La dernière fois que nous nous sommes parlées, j’ai dit quelque chose qui t’a rendue triste.

Son expression s’affirme un peu plus alors qu’elle plante ses yeux dans les siens.

-Je suis désolée. Tu as toujours été si gentille avec moi. Je… Je ne veux plus jamais te faire de peine.

Puis, c’est vers le gardien qu’elle se retourne.

-Pardon pour… Tout ça, Maodan. J’espère que nous ne t’avons pas mis trop mal à l’aise. C’est juste que… Tu comptes énormément pour nous, et… Nous sommes heureuses de te retrouver.

Ces mots, pourtant simples, libèrent Lily Noire d’un immense poids. C’est comme si, en les révélant, elle se débarrassait définitivement de la tristesse qui l’étreignait.

Quoi qu’il se soit passé… Tout ceci est désormais derrière eux.
Huit vies restantesHier à 15:34

Huit vies restantes

Rp solo Lily


Les larmes coulent encore et encore, intarissable, elles donnent l'impression qu'elles ne cesseront jamais. Maodan finit même par ressentir un petit pincement au coeur, ne sachant pas quoi faire pour que cela cesse mais surtout une pointe d'inquiétude et de culpabilité finit par germer en lui. A-t-il fait quelque chose qui vous a causé tant de chagrin ? Il a l'impression que oui, que cette fois il vous a mis toutes les deux en danger. Pire, il a mis toute la forêt en danger. Une de ses craintes serait devenue réelle? Mais pourquoi ne s'en souvient-il pas ? Quand on est le gardien de la forêt, on a une responsabilité de protection, de surveillance, de paix envers la forêt et ses habitants, c'est pourquoi il s'est toujours imposé certaines règles afin de mener à bien sa mission. Est-ce qu'il aurait échoué ? Et s'il a échoué....que va-t-il advenir ?

Le regard du liéchi perdit de son éclat alors qu'il se sentait plus triste et minable d'avoir causé de tels tourments à ceux autour de lui. Il lâcha, dans un murmure, un "je suis désolé" d'un ton abattu par les remords. Pas assez fort ? Pas assez prudent ? Pas assez intelligent ? Qu'est-ce qui avait péché ? Ne pleurez pas, s'il vous plait. Ca fait mal. Il ne veut pas vous voir aussi mal. Inutile de réfléchir, il n'y arrive pas, il ne sait pas, il n'arrive vraiment pas à savoir, il ne se souvient même plus réellement de sa journée. Pourtant, il essaye de rester cette personne sur qui on peut compter, cet arbre solide sur lequel on peut s'appuyer pour s'endormir, raconter ses soucis et pleurer sans que celui-ci ne vascille.

Il ne peut qu'attendre que le déluge s'arrête et que le soleil revienne, que les feuilles doucement laisse tomber les dernières gouttes d'eau qu'elles gardaient encore sur elles et puisent à nouveau leur énergie dans les lueurs de l'astre. On a tous besoin d'un peu d'eau et de soleil, il ne faut pas abuser des deux et avoir un apport harmonieux des deux, n'est-ce pas un mal pour un bien ? Oui, il ne peut que simplement se consoler et se rassurer ainsi.

-Je… Suis heureuse que vous soyez là.

Son regard se perd sur Lily, pensif et, même si cela ne se voit pas par son manque d'expression, il est touché par ces mots. Parfois, il a des difficultés à savoir quand ceux qui s'adressent à lui parle au gardien de la forêt ou Maodan, ce rôle est à la fois ce qui fait de lui ce qu'il est et qui lui offre un but dans sa vie, mais il lui arrive de trouver ce but dur à porter sur ses épaules et a presque l'impression qu'elle grignote son individualité pour ne laisser derrière qu'un gérant de propriété ce qui devient assez réducteur à ses propres yeux. Est-ce que l'on vient le voir parce qu'il est le gardien ou pour lui ? Il n'est pas des plus doué niveau relationnel alors, il n'arrive pas toujours à deviner les intentions des autres et savoir ce que l'on pense réellement de lui, d'autant plus quand on a le contrôle de la forêt, on finit par ne pas savoir ce qui est vrai de ce qui découle d'une relation de hiérarchie.

Mais en cet instant, il sait une chose : que Gretel et Lily tiennent sincèrement à lui, Maodan.

Alors que vous vous excusez auprès de la jeune fille, elle aussi finit par se détacher du liéchi pour essuyer les dernières larmes de ses yeux et vous sourit toujours aussi gaiement, libérant enfin un dernier rire insouciant de ses lèvres :

▬  Je ne sais pas de quoi tu parles Lily, mais ne t'en fais pas, quoi que ce soit je sais que tu n'es pas du genre à dire des choses dans le but de blesser les autres ni même avec de mauvaises intentions. Du moins, je ne peux pas parler pour tout le monde, mais je sais que tu ne le fais pas avec nous, alors tout est pardonné !

-Pardon pour… Tout ça, Maodan. J’espère que nous ne t’avons pas mis trop mal à l’aise. C’est juste que… Tu comptes énormément pour nous, et… Nous sommes heureuses de te retrouver.
▬ ...

Dans d'autres circonstances, il aurait tapoter votre tête à toutes les deux sans rien repondre. Pourtant cette fois et peut-être parce que vous êtes dans son espace personnel, le voilà finir par dire d'une voix plus douce qu'à l'ordinaire.

▬ Vous aussi. Vous comptez pour moi.

Timidité? Difficulté à exprimer ses sentiments? Sentiment d'obligation à témoigner autant d'affections pour tout le monde? Eviter de créer des conflits inutiles fait aussi partie des règles qu'il s'impose. Déjà que certains lui reproche de faire du favoritisme envers Gretel, d'autant plus qu'on le voit souvent à ses côtés même si c'est plus elle qui s'invite. Mais ici, il n'y a que vous trois, alors il peut bien faire une exception.


Gretel, 14 ans, collégienne et scout, curieuse et maladroite, elle adore la nature.





Maodan, garde forestier, protecteur de la forêt et ses habitants, il lui arrive de venir en aide aux visiteurs.





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