Re: [Mission - Coupable votre honneur!] Isome, Tao & XanSam 27 Jan - 15:02
Coupable, votre Honneur !
Du reste, nous ne pouvons affirmer l’innocence de personne, tandis que nous
pouvons affirmer à coup sûr la culpabilité de tous
Mais, faut dire qu'on lui offre un bon paquet d'argent en échange, alors... Il a accepté. Faut dire, aussi, que les requêtes, actuellement, ne se pressent pas à la porte d'Alba. C'est une période creuse, et l'appât du gain est trop fort pour faire la fine bouche. Alors il a dit oui, bien que ce soit plus une mission pour un "homme à tout faire" que pour un mercenaire, d'autant plus pour un homme tel que lui.
Mais c'est ainsi. Il a donc récupéré le colis voilà une heure au domicile du commanditaire, un homme d'un âge si avancé qu'il lui aurait donné cent ans, et le voilà maintenant arrivé au sanctuaire shintô de la ville. Son objectif est simple : offrir le contenu du colis aux divinités en lesquelles croit son patron du jour. Rapide, facile.
Mais c'était sans compter sur les quelques créatures qui se trouvent sur place. Sales vermines, songe-t-il tout en les esquivant, restant loin dans l'ombre, les observant du coin de l'oeil, malgré lui, s'adonner à des prières quelconques. Il les hait, ces créatures pourtant si normales dans la ville ; qu'est-ce qu'il peut les détester !
Faust ne tarde cependant pas à s'arrêter de les maudire : voilà qu'il est arrivé devant le bâtiment consacré au culte - le haiden, comme le lui a si bien expliqué le vieil homme durant son long (et très chiant) monologue. Envolées, les créatures et autres yokais ; ne reste en son esprit que son prochain objectif : ouvrir le paquet et faire des offrandes selon les directives du vieux.
Ca ne lui prend qu'une quinzaine de minutes, tout au plus. Argent facile, on a dit.
Faust jette les résidus de carton et autre papier bulle dans la poubelle située à l'entrée du bâtiment et entreprend sa longue remontée vers l'entrée du sanctuaire, prêt à rentrer s'enterrer chez lui. Mais ça, c'était avant de se faire soudainement alpaguer par un ado à la queue de singe - une créature, qui ose lui adresser la parole ?! Mais il a tout d'un humain, mis à part cette étrange queue qu'il traîne dans son dos... Etrange, très étrange.
Peut-être un béni ? Mais quelle bénédiction saugrenue ! songe-t-il en ayant une pensée pour Ouroboros, tapi au fond de lui, repu de son festin de la nuit précédente.
Les lèvres pincées, l'allemand répond toutefois aux sollicitations du jeune homme-singe. Il sent qu'il ne le lâchera pas de sitôt s'il se contente de l'ignorer - un chieur parmi tant d'autres, ici.
Et, alors qu'il s'apprête à prendre congé, voilà qu'il est interpellé par l'apparence de l'homme à ses côtés. Une peau d'albâtre et des cheveux blonds - à son image, finalement - ... Il l'a déjà vu pénétrer dans le commissariat, plusieurs fois. Mais c'est tout.
Est-ce qu'ils feraient partis, tous deux, de la police ? Son instinct de conservation se met en éveil, et il n'a alors qu'une seule envie : fuir.
Mais il n'a rien à se reprocher, cette fois. Alors il se contente de tourner les talons après avoir dévisagé le jeune blondinet un instant de derrière ses lunettes noires, et s'apprête à quitter les lieux sans un mot.