Voilà un Rain étendu sur le sol, comme un doux oreiller,
Percevant malgré lui les rires d’un enfant se moquer :
▬ AHHHHAAAA ! Aaaaahw !
Il voulait se dissimuler loin des regards trop curieux…
L'attention de la foule commençait à le rendre anxieux !
▬ Eh! Est-ce que ça va?! Toi aussi tu ne flottes plus?Il se frotta maladroitement le drap pour en chasser les miettes,
Ne pouvant retenir ses larmes qui s’échappaient de manière discrète :
▬ Je vais bien, Okuni-san ! Pour dire vrai,
Je ne sais pas vraiment ce que c’est ? Fit-il en désignant l’encre qui semblait s'écouler de ses yeux,
Depuis quand possédait-il cette capacité ? C’était bien mystérieux.
▬ D'ordinaire, dehors, je laisse le vent m'emporter,
Et j’oublie qu’ici, son souffle ne semble pas exister. Termina-t-il par dire, davantage préoccupé par la météo que par lui même,
Peut-être était-ce de la pluie qui se manifestait en lui de manière extrême ?
Puis, il réalisa soudain qu'il était encore en grande insécurité,
Quand près de lui, une chaussure s’échoua sur le sol abimé,
C’était assez inattendu, mais il ne pouvait que l’accepter !
Était-ce le moment de s'y précipiter, de s’y risquer ?
Oui ! Enfin… Du moins, c'est ce qu'il aurait pensé...
Si son regard ne venait pas de capturer le visage effarouché,
De ce jeune enfant, maladroitement moqueur, totalement désabusé.
Rain s'éloigna de sa chaussure, sa résolution était maintenant bien ancrée.
Non, ce ne sera pas avec lui, il préférait braver le danger avec dignité !
▬ C'EST VOUS LE MAIRE ?!S'écria-t-il d'une voix puissante. Rain sursauta,
Dans l'attente de la réponse, son regard se fixa :
▬ Oui c'est bien moi le maire de OuiR2Toon.
OuiR1Toon a eu un....accident on va dire, qui a été résolue heureusement il y a longtemps de cela mais on a dû reconstruire de zéro la ville, Goosebump nous a confié les nouveaux plans de la ville et ça m'a plu!Puis le maire commença à regarder à droite à gauche d’un air préoccupé
Il semblait ne pas comprendre le danger de la situation, mais c’est vrai,
Après tout, pourquoi s’alarmer ? Il n’y avait ici aucune raison d’être alerté,
Tout semblait fonctionner pour le mieux, alors pourquoi s’y attarder ?
▬ Goosebump....? Hmm...je l'aiderais avec plaisir, mais si je ne vais pas m'occuper d'arrêter cette usine à crème glacée, là, ce sera VRAIMENT le bordel. Je suis désolé, d'abord je dois lui faire entendre raison et après vous pourrez me "ramener" auprès de Goosebump.La frêle créature ne put s’empêcher d’arborer une mine bien songeuse,
Face à Goosebump, l’usine n’était-elle pas une priorité bien hasardeuse ?
Mais alors qu’il s’apprêtait à dire à voix haute, un mot,
Il fut interrompu par la voix du jeune au sang chaud :
▬ J'ai pleins de questions à vous poser ! Et des suggestions de jeu de mots !Voilà, c'était les mots vaillamment prononcés par Donatello,
Pendant qu'il s'approchait du maire pour lui faire une tape dans le dos.
Oh, c’était admirable d’être aussi proche d’un être d’une telle importance !
A moins que ce lapin soit aussi le maire d’une ville nommée “patience” ?
Il continua alors avec une longue tirade plutôt étrange,
Sur des frites composés parfois de savants mélanges.
Puis vint le moment où Donatello fit une grosse boulette,
Rain ne put s’empêcher de rebondir, avec sa voix fluette :
▬ … Tu as porté plainte contre Le Grand Mchawi ?
Mais… Mais… Ce Boss est pourtant si gentil ! Ça y est…
Le petit drap bégayait devant autant d’affront face à un Boss,
À être aussi tête brûlée, n’avait-il pas peur de se briser un os ?
Car à eux quatre, ils représentaient la toute puissance incarnée !
Ce Donatello devait être vachement fort pour oser s’y opposer ?
Enfin… C’est ce que le petit drap pensait…Jusqu’à ce que… Tel un train à vapeur, le maire siffla des oreilles,
Tapant du pied sur le sol, montrant un énervement sans pareille,
Le voilà sortir son maillet pour le placer sous ses doigts ronds,
Afin d’encastrer avec fureur, le pauvre enfant dans le béton.
▬ … eh.. Ouch.. ça va..? Même s’il aurait pu se venger et dire :
AHHHHAAAA ! Il se contenta de lui tendre la main, faisant fit du drama.
Il se doutait que son aide risquait de ne pas être bien perçue,
Alors il soupira de soulagement, lorsqu’il vit le maire à l'affût,
Près du petit bonhomme, il souffla pour le faire regonfler,
Et bientôt, le jeune garçon retrouva sa forme en 3D.
▬ On vous accompagneSembla lâcher de nulle part, l’adulte à ses côtés.
Imperturbable et serein, il était assurément doté de nerfs d’acier !
▬ Mais ensuite, vous nous ramenez à Weirdtown, et vous venez avec nous. Fit-il, finalement. Face à l'événement étrange qui venait de se produire,
Il ne laissait transparaître aucune émotion et avançait sans pâlir.
Le petit drap de son côté, était encore assez hébété,
Il respira un grand coup avant de parvenir à s’exprimer :
▬ Si Hoppy nous indique de son côté, les directives à suivre,
Pour que l’on puisse s’occuper de son usine avec savoir-vivre ,
Peut-être pourrait-il pendant ce temps, sortir de ce livre,
Rejoignant Goosebump, afin que Weirdtown puisse survivre ?Il lança ces mots comme une bouteille à la mer, sans grands espoirs,
Pouvait-il être entendu alors qu'il restait au sol, sans ses pouvoirs ?
▬ Nii regarde!D’un air béat, il releva la tête, oubliant ses précédentes interrogations,
Et d’une mine réjouie et amusée, il observa les deux jeunes garçons,
Mais d’où provenait l’encre qui venait de tomber sur leur pantalon ?
L'un d'eux était-il vraiment un méchant ? Songea-t-il, après mûre réflexion.
Quel fait étrange d'apercevoir qu'Inuko ne faisait plus attention à lui,
Peut-être ne devait-il pas le craindre ? Il n’avait plus rien d’un ennemi.
Alors quand Okuni le prit dans sa main et qu’il frôla également son frère,
Rain ne bougea pas d’un poil, se plaçant sur son épaule, à découvert :
▬ Un grand merci… Ta bonté brille comme un soleil,
J’espère un jour pouvoir te rendre l’appareil Puis il observa celui-ci s’adresser au policier,
Qu’avait-il de beau à lui demander ?
▬ Excusez-moi, vous ne seriez pas professeur à l'école, par hasard?
Pardon, je dois certainement me tromper.Quand le mot "école" retentit, il frémit légèrement,
Son cœur désirait y aller, mais sa raison pensait autrement.
En effet… Son stress était littéralement permanent.
Que dirait un enseignant de son comportement ?
Le considérait-on comme un vil garnement ?
La tête baissée, il confia finalement le fond de sa pensée :
▬ Si vous êtes professeur, donnez-vous des cours privés ?
C’est que… J'aime l'école, mais ohh.. j’ai si peur d'y aller…
Si vous acceptez, je suis prêt à délier ma tirelire pour vous payer ! C’est alors qu’à ces mots,
On entendit également un écho :
▬ Allez en avant! Je veux voir l'usine! L'usine! L'usine! L'usineeeee!▬ Owwii, en avant, toute! Un petit yokai-objet de type "Teru Teru Bōzu".
Il vous aime déjà